<p>Si les &eacute;crits radiophoniques d&rsquo;H&eacute;l&egrave;ne Cixous apparaissent marginaux au sein de son &oelig;uvre, ils rendent compte n&eacute;anmoins d&rsquo;un rapport singulier&nbsp;entre le r&ecirc;ve comme source d&rsquo;inspiration cr&eacute;atrice et la radio comme medium par excellence de l&rsquo;activit&eacute; onirique. En effet, le motif des yeux clos associ&eacute; au r&ecirc;ve chez Cixous renvoie directement au ph&eacute;nom&egrave;ne acousmatique de la radio. En outre, &agrave; l&rsquo;instar du r&ecirc;ve, l&rsquo;&eacute;criture radiophonique constitue pour elle une plong&eacute;e dans la m&eacute;moire, tant personnelle qu&rsquo;historique, et une travers&eacute;e du royaume des morts. Cet article verra comment s&rsquo;articulent travail du r&ecirc;ve et &eacute;criture radiophonique chez&nbsp;l&rsquo;&eacute;crivaine en examinant les deux cr&eacute;ations radiophoniques qu&rsquo;elle a produites, &agrave; plus de trente ans d&rsquo;intervalle, pour l&rsquo;<em>Atelier de cr&eacute;ation radiophonique</em>&nbsp;:&nbsp;<em>Portrait de Dora</em>&nbsp;(1973), qui est une r&eacute;&eacute;criture du c&eacute;l&egrave;bre cas Dora de Freud, et&nbsp;<em>Ceci est un exercice de r&ecirc;ve</em>&nbsp;(2005).</p>