<p>Ce que j&rsquo;ai entendu aujourd&rsquo;hui me fait comprendre pourquoi, aussi h&eacute;t&eacute;rog&egrave;nes &eacute;tions-nous dans l&rsquo;&eacute;quipe de fondation des&nbsp;<em>Nuits magn&eacute;tiques</em>, on s&rsquo;est aim&eacute;s, producteurs, r&eacute;alisateurs et techniciens. Quand j&rsquo;ai entendu Jean Daive, tout &agrave; l&rsquo;heure, dire que ce qui l&rsquo;int&eacute;ressait, c&rsquo;&eacute;tait la parole chorale&nbsp;; quand il a parl&eacute; de recevoir en soi l&rsquo;&eacute;cho des autres&nbsp;; quand il &eacute;voqu&eacute; le lat&eacute;ral (dont j&rsquo;ai parl&eacute; aussi dans le petit film fait par Phonurgia Nova pour le Festival de l&rsquo;&eacute;coute 2018), et du fait que c&rsquo;est gagn&eacute; quand on ne sent plus que le micro est l&agrave;, je me suis dit qu&rsquo;&agrave; cette &eacute;poque on s&rsquo;aimait parce qu&rsquo;on pensait beaucoup de choses de la m&ecirc;me fa&ccedil;on. Et pourtant, si je connaissais Jean Daive le po&egrave;te parce que je lisais sa po&eacute;sie, je peux dire que je n&rsquo;&eacute;crivais pas du tout la po&eacute;sie qu&rsquo;il &eacute;crivait! Jean, c&rsquo;&eacute;tait une amiti&eacute; tr&egrave;s diff&eacute;rente de celle que j&rsquo;avais avec Franck Venaille par exemple, qui &eacute;tait un ami tr&egrave;s proche, un ami des matches de foot &agrave; Saint-Ouen, au Red Star, avec qui on allait aux stades, un ami que j&rsquo;admirais &ndash; j&rsquo;&eacute;tais beaucoup plus jeune que lui, de onze ou douze ans. Franck Venaille, j&rsquo;ai voulu le conna&icirc;tre parce qu&rsquo;il &eacute;crivait ce qu&rsquo;il &eacute;crivait, parce que j&rsquo;admirais le po&egrave;te. Je lui avait dit mon estime, et ensuite nous &eacute;tions devenus, avec sa femme Micha et une autre personne &agrave; l&rsquo;&eacute;poque, tr&egrave;s proches. C&rsquo;&eacute;tait une autre sorte d&rsquo;amiti&eacute;, donc. Mais il y avait entre nous tous quelque chose de commun qui passait et qui nous liait</p>