<p>&Agrave; l&rsquo;heure o&ugrave; se radicalisent les blocs culturels en m&ecirc;me temps que l&rsquo;on assiste &agrave; la transition du monde vers un village plan&eacute;taire, il n&rsquo;est pas ais&eacute; de d&eacute;finir le&nbsp;<em>barbare</em>. En effet celui-ci est, dans l&rsquo;usage commun, associ&eacute; au civilis&eacute;. Or, il est reconnu aujourd&rsquo;hui qu&rsquo;il n&rsquo;existe pas qu&rsquo;une seule culture. Il est aussi admis qu&rsquo;il est impossible d&rsquo;&eacute;tablir une hi&eacute;rarchie fond&eacute;e entre les diff&eacute;rentes cultures. Cependant, l&rsquo;imaginaire social con&ccedil;oit le monde actuel comme &eacute;tant scind&eacute; culturellement en fonction de la g&eacute;olocalisation des puissances &eacute;conomiques, politiques et militaires. Certaines cultures sont tenues en estime tandis que d&rsquo;autres ne le sont pas. Toutefois, celles qui ne sont pas per&ccedil;ues comme &eacute;tant &eacute;gales &agrave; la culture regardante ne sont pas tenues pour barbares. Cette id&eacute;e est d&eacute;velopp&eacute;e par Samuel Huntington&nbsp;qui distingue les civilisations occidentale, musulmane, chinoise, japonaise, hindouiste, slave-orthodoxe, africaine, latino-am&eacute;ricaine. Cette classification est faite uniquement sur la base du crit&egrave;re religieux. Ces consid&eacute;rations tendent &agrave; prouver qu&rsquo;on ne saurait parler de &laquo;&nbsp;barbare&nbsp;&raquo; dans les soci&eacute;t&eacute;s actuelles.</p>