<p>N&eacute; &agrave; Nice en 1942, Ernest Pignon-Ernest, artiste plasticien, vit et travaille &agrave; Paris. D&egrave;s 1962, &agrave; partir d&rsquo;&eacute;v&eacute;nements politiques et sociaux qui continuent d&rsquo;&eacute;branler la plan&egrave;te, il dessine au fusain des figures de po&egrave;tes, d&rsquo;hommes et de femmes de la rue et les colle dans les espaces publics pour proclamer son engagement politique, &eacute;thique et esth&eacute;tique. S&rsquo;il ne signe jamais ses &oelig;uvres, son coup de crayon permet ais&eacute;ment de l&rsquo;identifier. Les <em>street artistes</em> de renomm&eacute;e internationale &ndash; Banksy, JR ou C215 &ndash; le consid&egrave;rent aujourd&rsquo;hui comme leur &laquo;&nbsp;pr&eacute;curseur&nbsp;&raquo;. M&ecirc;me si Ernest Pignon-Ernest pense qu&rsquo;il n&rsquo;y a pas de pr&eacute;curseur de l&rsquo;art dans la rue, que les sources d&rsquo;inspiration sont diverses&nbsp;: litt&eacute;raires, picturales, musicales&hellip; Il y a eu l&rsquo;art rupestre, les fresques italiennes &agrave; la Renaissance. Lui-m&ecirc;me poursuit ses actions en solitaire et toujours en prise directe avec l&rsquo;actualit&eacute;. Il prend la rue comme un gigantesque th&eacute;&acirc;tre urbain et y fait surgir, se d&eacute;rober, se r&eacute;p&eacute;ter les figures dans l&rsquo;inattendu d&rsquo;un lieu. La rue est un espace &agrave; exalter pour le rendre &agrave; chaque fois unique et singulier.</p>