<p>La mondialisation est un processus complexe partiellement gouvern&eacute; et dirig&eacute;, r&eacute;sultant en partie de changements impr&eacute;visibles et cumulatifs, qui unifie le monde sous le mod&egrave;le &eacute;conomique n&eacute;olib&eacute;ral, mais qui fragmente &eacute;galement l&rsquo;exp&eacute;rience de la vie sous le capitalisme. Au c&oelig;ur des mutations contemporaines, nous croisons les &eacute;volutions de notre rapport au temps, dont le bouleversement est devenu une figure obsessionnelle pour nos soci&eacute;t&eacute;s. L&rsquo;acc&eacute;l&eacute;ration du processus d&rsquo;industrialisation et d&rsquo;urbanisation de la plan&egrave;te, une exp&eacute;rience de l&rsquo;&eacute;poque moderne avanc&eacute;e, de la postmodernit&eacute;, ou de l&rsquo;hypermodernit&eacute;, a amen&eacute; certains scientifiques &agrave; &eacute;mettre l&rsquo;hypoth&egrave;se d&rsquo;une nouvelle &egrave;re g&eacute;ophysique, l&rsquo;Anthropoc&egrave;ne. Cette grande acc&eacute;l&eacute;ration correspond au processus de naturalisation du capitalisme&nbsp;: devenu organique et universel, il est la loi naturelle de l&rsquo;Anthropoc&egrave;ne&nbsp;; et l&rsquo;acc&eacute;l&eacute;ration est devenue une dimension fondamentale de la temporalit&eacute; de cette &eacute;poque, annon&ccedil;ant les trois aspects cl&eacute;s de la mondialisation&nbsp;: d&eacute;territorialisation, hyper-capitalisme et compression spatio-temporelle qui ont entra&icirc;n&eacute; des changements dans notre perception, et dont l&rsquo;outil majeur est l&rsquo;algorithme, sur lequel se fondent d&eacute;sormais toutes les strates de la soci&eacute;t&eacute; postmoderne.</p>