<p><q><em>Que ce soit le chant d&#39;une lampe ou bien la voix de la temp&ecirc;te, que ce soit le souffle du soir ou le g&eacute;missement de la mer, qui t&#39;environne - toujours veille derri&egrave;re toi une ample m&eacute;lodie, tiss&eacute;e de mille voix, dans laquelle ton solo n&#39;a sa place que de temps &agrave; autre. Savoir &agrave; quel moment c&#39;est &agrave; toi d&#39;attaquer, voil&agrave; le secret de ta solitude : tout comme l&#39;art du vrai commerce c&#39;est : de la hauteur des mots se laisser choir dans la m&eacute;lodie une et commune.</em></q><br /> Rainer Maria Rilke,&nbsp;<em>Notes sur la m&eacute;lodie des choses</em>, 1898, Paris, Allia, 2008, p. 27.</p>