<p>Les r&egrave;gles p&eacute;nales maliennes ont subi r&eacute;cemment une profonde et renfor&ccedil;ant mutation, s&rsquo;expliquant par une tr&egrave;s grande volont&eacute; de rendre efficace l&rsquo;action judiciaire en mati&egrave;re de lutte contre le terrorisme. Ces r&eacute;formes, r&eacute;alis&eacute;es par le l&eacute;gislateur, &eacute;branlent gravement les droits humains et libert&eacute;s fondamentales des pr&eacute;sum&eacute;s terroristes. Ces types de d&eacute;linquants sont consid&eacute;r&eacute;s comme des ennemis de la communaut&eacute;, de la soci&eacute;t&eacute; d&rsquo;o&ugrave; l&rsquo;appellation &laquo;&nbsp;droit p&eacute;nal de l&rsquo;ennemi&nbsp;&raquo;, mod&egrave;le sur lequel s&rsquo;appuie le l&eacute;gislateur. Si le terrorisme est une vraie menace pour un Etat, le combattre l&rsquo;est tout aussi car l&rsquo;Etat est garant des droits et libert&eacute;s fondamentaux des d&eacute;linquants &eacute;galement.</p>