<p style="text-align:justify">Cr&eacute;ation d&rsquo;Aaron McGruder &agrave; la fin des ann&eacute;es 1990,&nbsp;<em>The Boondocks</em>&nbsp;se d&eacute;cline comme une bande dessin&eacute;e et une s&eacute;rie anim&eacute;e politiquement engag&eacute;es, consacr&eacute;es au quotidien d&rsquo;une famille afro-am&eacute;ricaine (les Freeman) au sein d&rsquo;une banlieue blanche ais&eacute;e. Ces textes mettent en sc&egrave;ne de mani&egrave;re conflictuelle la notion d&rsquo;alt&eacute;rit&eacute; et le rapport &agrave; l&rsquo;autre au sein de l&rsquo;Am&eacute;rique multiraciale du XXI<sup>e</sup>&nbsp;si&egrave;cle. Par sa repr&eacute;sentation culturelle, esth&eacute;tique et politique de ses personnages principaux et de leur rapport conflictuel &agrave; l&rsquo;alt&eacute;rit&eacute;, McGruder dresse un portrait &agrave; la fois critique et subtil de la communaut&eacute; afro-am&eacute;ricaine, cassant les codes de sa repr&eacute;sentation monolithique et st&eacute;r&eacute;otyp&eacute;e au sein de la culture populaire am&eacute;ricaine.&nbsp;<em>The Boondocks</em>&nbsp;porte la parole d&rsquo;une communaut&eacute; qui refuse de se voir contenue ou &laquo;&nbsp;cadr&eacute;e&nbsp;&raquo; (<em>framed</em>) en termes de repr&eacute;sentation politique, esth&eacute;tique ou culturelle, et qui se red&eacute;finit ainsi tout en confrontant les multiples st&eacute;r&eacute;otypes qui lui sont associ&eacute;s &agrave; travers une d&eacute;marche aussi critique qu&rsquo;auto-critique, au moment o&ugrave; l&rsquo;Am&eacute;rique oscille entre r&ecirc;ve de post-racialit&eacute; et r&eacute;alit&eacute; de conflits raciaux persistants.</p> <p style="text-align:justify"><strong>Mots cl&eacute;s&nbsp;</strong>:&nbsp;<em>The Boondocks</em>, afro-am&eacute;ricanit&eacute;,&nbsp;<em>mainstream</em>, alt&eacute;rit&eacute;, repr&eacute;sentation, bande dessin&eacute;e, s&eacute;rie anim&eacute;e, Aaron McGruder, culture populaire</p>