<h1 style="text-align: center;"><span style="color:#993366;"><strong>&Eacute;tude de la taille de claveaux d&rsquo;arcs b&acirc;tis au XI<sup>e </sup>si&egrave;cle dans l&rsquo;ancien archidioc&egrave;se de Sens&nbsp;: proposition de protocoles arch&eacute;om&eacute;triques et traitements statistiques</strong></span></h1> <p style="text-align: center;"><strong>Anne-Laure Morel<sup><a href="#n*n" name="n*t">*</a></sup></strong></p> <p style="text-align: justify;">&nbsp;</p> <p style="text-align: justify;">Une dichotomie existe dans le domaine de la restauration du b&acirc;ti m&eacute;di&eacute;val&nbsp;notamment entre l&#39;emploi pr&eacute;conis&eacute; d&rsquo;outils traditionnels<sup><a href="#N1N" name="N1T">1</a></sup>&nbsp;et l&rsquo;emploi concomitant de proc&eacute;d&eacute;s contemporains de trac&eacute;s pr&eacute;alables &agrave; la taille des pierres. Ce constat met en exergue un manque de connaissances relatives aux m&eacute;thodes de st&eacute;r&eacute;otomie pratiqu&eacute;es par les tailleurs de pierre du Moyen &Acirc;ge. Une documentation traitant de pratiques constructives &eacute;tant rare &agrave; cette &eacute;poque, l&rsquo;analyse du b&acirc;ti existant reste la seule source accessible pour retrouver ces techniques st&eacute;r&eacute;otomiques. En ce sens, cette &eacute;tude examine des arcs en plein cintre b&acirc;tis au XIe&nbsp;si&egrave;cle dans l&rsquo;ancien archidioc&egrave;se de Sens, dans le contexte constructif du &laquo;&nbsp;premier &acirc;ge roman&nbsp;&raquo;.</p> <p style="text-align: justify;">Ce type d&rsquo;arc a &eacute;t&eacute; choisi comme structure de facture relativement simple pour y rechercher une pratique st&eacute;r&eacute;otomique &eacute;l&eacute;mentaire. Pour reconstituer le mode op&eacute;ratoire originel de la taille des claveaux, une m&eacute;thode d&rsquo;investigation arch&eacute;om&eacute;trique analysant leur forme a &eacute;t&eacute; sp&eacute;cifiquement con&ccedil;ue par l&rsquo;introduction de nouvelles variables (Charte ICOMOS,&nbsp;art. 3.12). &Agrave; partir de relev&eacute;s sur calque, la morphologie d&rsquo;un claveau extradoss&eacute; &agrave; intrados droit a &eacute;t&eacute; mise &agrave; jour. Il s&rsquo;agit d&egrave;s lors d&rsquo;en examiner sa g&eacute;n&eacute;ralisation et d&rsquo;en d&eacute;gager une typologie pr&eacute;cise afin d&rsquo;appr&eacute;hender les m&eacute;thodes de trac&eacute; et de taille utilis&eacute;es pour sa production. La m&eacute;thodologie doit cependant prendre en consid&eacute;ration les al&eacute;as subis par les artefacts tout en admettant une certaine tol&eacute;rance vis-&agrave;-vis des donn&eacute;es obtenues par retranscription manuelle afin que leurs analyses permettent d&rsquo;obtenir des informations recevables. En ce sens, le traitement de ces donn&eacute;es par statistiques multidimensionnelles est apparu coh&eacute;rent pour obtenir des r&eacute;sultats admissibles malgr&eacute; l&rsquo;alt&eacute;ration des artefacts &eacute;tudi&eacute;s. L&rsquo;&eacute;tude en cours pourra fournir des informations pr&eacute;cises sur la typologie et la m&eacute;thode de taille des claveaux.</p> <h3 style="text-align: justify;">&nbsp;</h3> <h3 style="text-align: justify;"><strong>1. Taille de pierre au Moyen &Acirc;ge : inventaire des sources&nbsp;&nbsp;</strong></h3> <p style="text-align: justify;">Le terme de st&eacute;r&eacute;otomie ainsi que sa pratique ont &eacute;volu&eacute; au cours du temps. Pour appr&eacute;hender ce processus, une recherche de documentation technique a &eacute;t&eacute; effectu&eacute;e malgr&eacute; la raret&eacute; des sources.&nbsp;</p> <h4 style="text-align: justify;"><strong>1.1&nbsp;Taille de pierre contemporaine</strong></h4> <p style="text-align: justify;">De nos jours, la pratique de la taille de pierre est essentiellement appliqu&eacute;e &agrave; la restauration des monuments historiques. Les tailleurs de pierre sp&eacute;cialis&eacute;s &oelig;uvrent &agrave; la sauvegarde de l&rsquo;int&eacute;grit&eacute; des b&acirc;timents. Leur r&ocirc;le est de remplacer des &eacute;l&eacute;ments de structures d&eacute;grad&eacute;s, de retrouver le dessin initial des gabarits, de tailler les pi&egrave;ces conform&eacute;ment &agrave; l&rsquo;authentique mise en &oelig;uvre. En accord avec architectes, arch&eacute;ologues et historiens qui ont consult&eacute; les archives et pos&eacute; des diagnostics, ces sp&eacute;cialistes restaurent harmonieusement le b&acirc;ti demeur&eacute; dans son &eacute;tat initial ou dans un &eacute;tat &laquo;&nbsp;modifi&eacute; &agrave; son avantage par l&rsquo;histoire &raquo; (Charte ICOMOS,&nbsp;art. 3.11). En ce sens, la compr&eacute;hension de la conception originelle des structures, de leur comportement, ainsi que l&rsquo;identification des m&eacute;thodes de construction et des mat&eacute;riaux employ&eacute;s, sont essentielles&nbsp;(Charte ICOMOS,&nbsp;art. 2.3)&nbsp;pour que chaque intervention respecte &laquo;&nbsp;les techniques et la valeur historique des &eacute;tats pr&eacute;c&eacute;dents de la structure&nbsp;&raquo; (Charte ICOMOS,&nbsp;art. 3.12). Le Conseil international des monuments pr&eacute;conisant l&rsquo;usage de proc&eacute;d&eacute;s traditionnels&nbsp;dans le respect des valeurs patrimoniales&nbsp;(Charte ICOMOS,&nbsp;art. 3.7), les tailleurs de pierre intervenant dans le b&acirc;ti m&eacute;di&eacute;val d&eacute;laissent l&rsquo;outillage moderne pour tailler la pierre &agrave; l&rsquo;aide d&rsquo;outils traditionnels. Toutefois, si l&rsquo;usage d&rsquo;outils anciens est adopt&eacute;, les techniques de trac&eacute; pr&eacute;paratoire utilis&eacute;es pour la taille des pierres proc&egrave;dent de conventions contemporaines.</p> <h4 style="text-align: justify;"><strong>1.2&nbsp;La st&eacute;r&eacute;otomie</strong></h4> <p style="text-align: justify;">La &laquo;&nbsp;st&eacute;r&eacute;otomie&nbsp;&raquo;&nbsp;d&eacute;signe l&rsquo;ensemble du processus de la taille des pierres destin&eacute; &agrave; la construction d&rsquo;un b&acirc;timent&nbsp;: dessin d&rsquo;&eacute;pure trac&eacute; sur une aire plane &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle 1 pour obtenir les gabarits exacts des pi&egrave;ces &agrave; tailler<sup>&nbsp;</sup>(No&euml;l,&nbsp;1994), report de gabarits trac&eacute;s sur la pierre, taille de l&rsquo;&eacute;l&eacute;ment.&nbsp;Ce nom savant&nbsp;d&rsquo;origine grecque signifiant&nbsp;&laquo;&nbsp;coupe des solides&nbsp;&raquo;, n&rsquo;appara&icirc;t qu&rsquo;&agrave; la fin du XVII<sup>e&nbsp;</sup>si&egrave;cle (Aviler,&nbsp;1691, p.829). Avant cela,&nbsp;la pratique st&eacute;r&eacute;otomique &eacute;tait nomm&eacute;e &laquo;&nbsp;coupe des pierres&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;trait&nbsp;&raquo; ou &laquo;&nbsp;art du trait&nbsp;&raquo;, ces deux derni&egrave;res d&eacute;signations &eacute;tant commun&eacute;ment employ&eacute;es au Moyen &Acirc;ge (Carnet de Villard de Honnecourt, planche 2&nbsp;; Aviler,&nbsp;<strong><span style="caret-color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none"><span style="line-height:24px"><span new="" roman="" times="">1691</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></strong>, p.236).&nbsp;Entre les XVI<sup>e</sup>&nbsp;et XVIII<sup>e&nbsp;</sup>si&egrave;cles<sup><a href="#N2N" name="N2T">2</a></sup>, des trac&eacute;s techniques libres de conventions fixes, sont expos&eacute;s dans des trait&eacute;s de coupe des pierres dont la publication devient chronologiquement exponentielle. Vers 1795, Gaspard Monge th&eacute;orise les fondements de la g&eacute;om&eacute;trie descriptive inspir&eacute;e des m&eacute;thodes de taille de pierre et de st&eacute;r&eacute;otomie de l&rsquo;&eacute;poque moderne. En regroupant certains principes g&eacute;om&eacute;triques fondamentaux, le math&eacute;maticien fixe des conventions graphiques de repr&eacute;sentation de formes g&eacute;om&eacute;triques dans un espace &agrave; trois dimensions. La st&eacute;r&eacute;otomie &eacute;tait alors un proc&eacute;d&eacute; &agrave; part enti&egrave;re, inspiratrice premi&egrave;re de la m&eacute;thode de Monge, elle ne sera plus dissoci&eacute;e de la g&eacute;om&eacute;trie descriptive dont elle devient, d&egrave;s lors, une simple applicatio (Sakarovitch,&nbsp;1998).&nbsp;D&rsquo;ailleurs, au XIX<sup>e</sup>&nbsp;si&egrave;cle, Viollet-le-Duc,&nbsp;d&eacute;finit l&rsquo;art du&nbsp;trait m&eacute;di&eacute;val comme &eacute;tant &laquo;&nbsp;une op&eacute;ration de g&eacute;om&eacute;trie descriptive&nbsp;&raquo; (Viollet-Le-Duc, 1858-1868).&nbsp;Or, cette d&eacute;finition est anachronique&nbsp;: si la pratique lointaine du trait m&eacute;di&eacute;val est alors tr&egrave;s peu connue, l&rsquo;auteur la confond &agrave; la jeune g&eacute;om&eacute;trie descriptive dont les proc&eacute;d&eacute;s sont de conception r&eacute;cente. En associant ces deux pratiques distinctes, l&rsquo;architecte-restaurateur contribua peut-&ecirc;tre ainsi &agrave; provoquer une rupture &eacute;loignant savoir-faire m&eacute;di&eacute;val et proc&eacute;d&eacute; contemporain. D&egrave;s lors, la distanciation temporelle et technique entre la pratique de la st&eacute;r&eacute;otomie contemporaine (g&eacute;om&eacute;trie descriptive) devenue routini&egrave;re et un savoir-faire multis&eacute;culaire inusit&eacute; (art du trait), entretiendrait, de ce fait, une certaine m&eacute;connaissance de l&rsquo;authentique gestuelle m&eacute;di&eacute;vale.&nbsp;</p> <p style="text-align: justify;">La pratique du trait m&eacute;di&eacute;val n&rsquo;&eacute;tant pas observable de nos jours,&nbsp;une consultation des sources a donc &eacute;t&eacute; n&eacute;cessaire pour trouver des indications relatives aux m&eacute;thodes utilis&eacute;es par les anciens b&acirc;tisseurs. Par cette &eacute;tude, il s&rsquo;agit ainsi de chercher &agrave; comprendre depuis quand, comment, et pour quel type de structure, la pratique d&rsquo;un trac&eacute; pr&eacute;paratoire aurait &eacute;t&eacute; n&eacute;cessaire au Moyen &Acirc;ge pour tailler la pierre.&nbsp;&nbsp;</p> <h4 style="text-align: justify;"><strong>1.3&nbsp;Sources m&eacute;di&eacute;vales relatives &agrave; l&rsquo;art du trait&nbsp;&nbsp;</strong></h4> <p style="text-align: justify;">Si le Moyen &Acirc;ge poss&egrave;de un mode de diffusion relativement &eacute;labor&eacute; des &eacute;crits<sup><a href="#N3N" name="N3T">3</a></sup>, les supports sont chers et les documents manuscrits, adress&eacute;s &agrave; de rares lettr&eacute;s, sont peu accessibles. La quantit&eacute; et la qualit&eacute; des&nbsp;sources p&acirc;tissent &eacute;galement des al&eacute;as de leur conservation, ainsi, le nombre de documents inventori&eacute;s ne saurait &ecirc;tre repr&eacute;sentatif du nombre de documents produits.&nbsp;De fait, nous sommes d&eacute;pendants de ces conjonctures pour&nbsp;obtenir des informations sur les techniques constructives du Moyen &Acirc;ge. Apr&egrave;s enqu&ecirc;te, il semble qu&rsquo;&agrave; cette &eacute;poque il n&rsquo;existerait pas de&nbsp;discours&nbsp;sur l&rsquo;art du trait, ni d&rsquo;enseignement de sa pratique &agrave; l&rsquo;instar des d&eacute;monstrations expos&eacute;es dans les trait&eacute;s modernes<sup><a href="#N4N" name="N4T">4</a></sup>. Ne signifiant pas que la technique n&rsquo;&eacute;tait pas &eacute;labor&eacute;e, cette lacune trouverait une explication dans les statuts corporatifs des tailleurs de pierre qui indiquent explicitement que le savoir li&eacute; au m&eacute;tier ne doit pas &ecirc;tre divulgu&eacute; hors corporation<sup><a href="#N5N" name="N5T">5</a></sup>. Ainsi, au-del&agrave; de soucis d&rsquo;&eacute;conomie ou de conservation des documents, les b&acirc;tisseurs se seraient appliqu&eacute;s &agrave; ne pas laisser de t&eacute;moignages exposant leur pratique du trait&nbsp;: le savoir-faire n&rsquo;est alors transmis qu&rsquo;au sein de leur corporation.</p> <p style="text-align: justify;">Des informations techniques sont ainsi &agrave; trouver aupr&egrave;s de sources moins directes pour obtenir,&nbsp;par recoupements et d&eacute;ductions,&nbsp;des renseignements&nbsp;sur la pratique de la taille de pierre. De rares &eacute;pures grav&eacute;es dans quelques &eacute;difices (Sakarovitch,&nbsp;<strong><span style="caret-color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none"><span style="line-height:24px"><span new="" roman="" times="">1998</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></strong>)<sup>&nbsp;</sup>repr&eacute;sentent des documents d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t mais qui ne&nbsp;&nbsp;correspondent pas exactement au b&acirc;ti. Leurs dimensions ne sont pas toujours &agrave; taille r&eacute;elle et leurs dates d&rsquo;ex&eacute;cution ne couvrent qu&rsquo;un pan restreint de l&rsquo;histoire de la construction. D&rsquo;autres sources &laquo;&nbsp;plastiques&nbsp;&raquo;, produites du XIII<sup>e</sup>&nbsp;au XV<sup>e</sup>, se composent de rares exemplaires de maquettes et de dessins&nbsp;d&rsquo;architecture&nbsp;sur divers supports.&nbsp;Ces&nbsp;sources &eacute;parses restent d&eacute;licates &agrave; interroger et en extraire&nbsp;des connaissances st&eacute;r&eacute;otomiques&nbsp;proc&egrave;de de d&eacute;ductions particuli&egrave;rement distantes de l&rsquo;objet, ce qui en ferait un exercice d&rsquo;interpr&eacute;tation p&eacute;rilleux et peu fiable.&nbsp;</p> <p style="text-align: justify;">S&rsquo;&eacute;loignant du savoir technique, quelques sources administratives&nbsp;(contrats, livres de comptes, etc.) fournissent surtout des indications ethnosociologiques&nbsp;: coupl&eacute;es &agrave; la repr&eacute;sentation de chantiers visibles sur certains supports, ces sources sont instructives quant &agrave; l&rsquo;organisation des chantiers mais tr&egrave;s peu en ce qui concerne la technique du trait<sup><a href="#N6N" name="N6T">6</a></sup>.</p> <p style="text-align: justify;">Concernant le savoir math&eacute;matique des b&acirc;tisseurs, si les grands principes euclidiens sont connus au Moyen &Acirc;ge, le lien entre pratique des math&eacute;matiques et pratiques constructives n&rsquo;est pas mat&eacute;rialis&eacute;. Cependant, au milieu du XIII<sup>e</sup>&nbsp;si&egrave;cle, avec son exceptionnel&nbsp;carnet, Villard de Honnecourt, laisse un ouvrage &laquo;&nbsp;de conseils pour la ma&ccedil;onnerie et le trait, comme l&rsquo;enseigne l&rsquo;art de la g&eacute;om&eacute;trie&nbsp;&raquo; (<span style="caret-color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none"><span style="line-height:24px">Carnet de Villard de Honnecourt, planche 2)</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span>&nbsp;y consignant, entre autres dessins, des proc&eacute;d&eacute;s constructifs annot&eacute;s.&nbsp;Si le carnet n&rsquo;est pas un manuel de st&eacute;r&eacute;otomie, certains croquis difficiles d&rsquo;interpr&eacute;tations, ont toutefois r&eacute;v&eacute;l&eacute;, par d&eacute;monstrations empiriques, qu&rsquo;une pratique du trait &eacute;labor&eacute;e existait (Lalbat, Margueritte, Martin,&nbsp;1987 et&nbsp;1989),&nbsp;laissant &agrave; penser&nbsp;que l&rsquo;on connaissait alors des techniques st&eacute;r&eacute;otomiques savantes telles que celles qui ne seront divulgu&eacute;es qu&rsquo;&agrave; l&rsquo;&eacute;poque moderne. En 1486, dans son&nbsp;Livret sur la rectitude des pinacles, Mathias Roriczer, rompt avec le principe corporatiste de pr&eacute;servation du savoir professionnel et fournit des consignes pour tracer, les proportions g&eacute;om&eacute;triques qui permettent l&rsquo;&eacute;l&eacute;vation d&rsquo;un pinacle. Ainsi, des sources m&eacute;di&eacute;vales de diverses origines, peuvent fournir, par recoupement et synth&egrave;se, une approche relative des principes de coupe des pierres sans toutefois nous renseigner explicitement sur une pratique empirique du Trait. Ces lacunes textuelles dans la transmission technique au Moyen &Acirc;ge&nbsp;pourraient expliquer en partie les raisons pour lesquelles les tailleurs de pierre contemporains, d&eacute;munis de donn&eacute;es pragmatiques sur le b&acirc;ti m&eacute;di&eacute;val, basent leur pratique sur une technique de coupe des pierres essentiellement fond&eacute;e sur la g&eacute;om&eacute;trie descriptive.</p> <p style="text-align: justify;">En l&rsquo;absence de documentation &eacute;loquente, le savoir-faire constructif du Moyen &Acirc;ge n&rsquo;existe plus que dans ce qui d&eacute;coule du savoir perdu : le b&acirc;ti existant. Vestigiale ou en usage, la construction m&eacute;di&eacute;vale comporte dans ses structures l&rsquo;empreinte des gestes des b&acirc;tisseurs, restant ainsi la seule source tangible de connaissances, l&rsquo;unique support de lecture de la pratique du trait. Par ce qu&rsquo;il serait dommageable que le manque de documentation ne laisse dispara&icirc;tre tout un pan de savoirs constructifs, l&rsquo;arch&eacute;ologie du b&acirc;ti questionne les structures anciennes afin de nourrir la compr&eacute;hension des techniques disparues. En ce sens, cette &eacute;tude examine des claveaux d&rsquo;arcs avec une m&eacute;thodologie adapt&eacute;e &agrave; ce type de source mat&eacute;rielle pour approcher la pratique du trait des anciens b&acirc;tisseurs.&nbsp;</p> <h3 style="text-align: justify;">&nbsp;</h3> <h3 style="text-align: justify;"><strong>2. Les relev&eacute;s</strong></h3> <p style="text-align: justify;">Cette recherche analyse la pratique du trait au XI<sup>e</sup>&nbsp;si&egrave;cle dans un contexte constructif renforc&eacute; par une extension des techniques de taille de pierre en moyen appareil qui sont &agrave; l&rsquo;origine de l&rsquo;architecture romane (Vergnolle 2000 ;&nbsp;Prigent 2013&nbsp;; Coulangeon&nbsp;2014). Le programme architectural tendant alors &agrave; d&eacute;velopper une production standardis&eacute;e de la pierre de taille, l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de cette &eacute;tude repose sur le questionnement de l&rsquo;&eacute;tat de la pratique dans cette p&eacute;riode constructive en &eacute;volution.&nbsp;</p> <p style="text-align: justify;">Comme les arcs observ&eacute;s ont subi des al&eacute;as li&eacute;s &agrave; des d&eacute;gradations contextuelles<sup><a href="#N7N" name="N7T">7</a></sup>, la m&eacute;thode d&rsquo;investigation doit &ecirc;tre adapt&eacute;e pour acc&eacute;der &agrave; des donn&eacute;es fiables.</p> <h4 style="text-align: justify;"><strong>2.1&nbsp;L&rsquo;arc en plein cintre</strong></h4> <p style="text-align: justify;">La construction de l&rsquo;arc repr&eacute;sente une avanc&eacute;e technologique dans l&rsquo;histoire du b&acirc;ti. Classiquement, il est compos&eacute; d&rsquo;un nombre impair de claveaux r&eacute;guli&egrave;rement d&eacute;coup&eacute;s suivant des techniques de division connues. La coupe biaise des claveaux permet de les combiner en portion de cercle&nbsp;: cette forme relativement complexe, semble n&eacute;cessiter un trac&eacute; pr&eacute;alable &agrave; la taille. Cependant, au XI<sup>e</sup>&nbsp;si&egrave;cle, l&rsquo;arc en plein cintre se g&eacute;n&eacute;ralise sans pr&eacute;senter encore un r&eacute;el caract&egrave;re de standardisation. Partant du relev&eacute; graphique du contour des claveaux, les investigations proposent d&rsquo;en dresser une typologie pour identifier un degr&eacute; de sophistication technique.&nbsp;In fine, il s&rsquo;agit de comprendre si le proc&eacute;d&eacute; de taille de ces claveaux serait acquis par le biais d&rsquo;un savoir-faire d&eacute;j&agrave; exp&eacute;riment&eacute; et maintenu par transmission&nbsp;; ou,&nbsp;a contrario, si le proc&eacute;d&eacute; est novateur, apparu spontan&eacute;ment, par contamination ext&eacute;rieure ou par n&eacute;cessit&eacute; n&eacute;e localement, pour r&eacute;pondre aux besoins constructifs de cette p&eacute;riode.</p> <h4 style="text-align: justify;"><strong>2.2&nbsp;Les relev&eacute;s arch&eacute;om&eacute;triques</strong></h4> <p style="text-align: justify;">Relever le contour de la face de chaque claveau et des joints fournit des informations essentielles &agrave; l&rsquo;observation de leur facture. Les arcs s&eacute;lectionn&eacute;s doivent &ecirc;tre bien conserv&eacute;s, peu restaur&eacute;s et accessibles pour op&eacute;rer un relev&eacute; de qualit&eacute;. &Agrave; partir de diverses sources (r&eacute;pertoires stylistiques r&eacute;gionaux, monographies, compte rendus arch&eacute;ologiques, etc.), et visites de sondage, 32 &eacute;difices situ&eacute;s dans les 9 d&eacute;partements de l&rsquo;ancien archidioc&egrave;se de Sens ont &eacute;t&eacute; choisis (fig.1). 2190 claveaux de 84 arcs ont &eacute;t&eacute; trait&eacute;s.</p> <p style="text-align: justify;">&nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; <img src="https://www.numerev.com/img/ck_708_4_Fig.13.png" style="width: 677px; height: 728px;" title="Fig.1 Carte des départements actuels de l’ancien archidiocèse de Sens incluant les sites étudiés" /></p> <p style="text-align: justify;">Op&eacute;rer un relev&eacute;&nbsp;in situ&nbsp;permet&nbsp;un contact visuel et tactile avec la pierre, et&nbsp;fournit un support de travail &agrave; taille r&eacute;elle.L&rsquo;acc&egrave;s aux claveaux se fait avec une &eacute;chelle r&eacute;guli&egrave;rement d&eacute;plac&eacute;e&nbsp;suivant une d&eacute;ambulation induite par le protocole de relev&eacute;. Par mesure de s&eacute;curit&eacute; et pour obtenir une stabilit&eacute; qui maintienne une posture garantissant la qualit&eacute; du r&eacute;sultat, les relev&eacute;s ne sont pas effectu&eacute;s au-del&agrave; de 4,5 m de haut (fig. 2).&nbsp;</p> <p style="text-align: justify;">&nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp;<img src="https://www.numerev.com/img/ck_708_4_Fig.2.png" style="width: 700px; height: 853px;" title="Fig.2 Relevé des claveaux de l’arc du portail occidental de l’église Saint-Savinien. Sens, Yonne. Photo A.-L. Morel" /></p> <p style="text-align: justify;">L&rsquo;artefact est recouvert d&rsquo;une feuille de papier calque suffisamment transparente, nomm&eacute;e et num&eacute;rot&eacute;e, plaqu&eacute;e et stabilis&eacute;e par une main. Le trac&eacute; du contour est reproduit &agrave; l&rsquo;aide d&rsquo;un feutre fin qui suit pr&eacute;cis&eacute;ment les 4 ar&ecirc;tes de la face du claveau (fig. 3 et fig. 6).&nbsp;&Agrave; l&rsquo;abri de l&rsquo;humidit&eacute;, le papier calque se conserve longtemps et se d&eacute;forme peu. Devenu source d&rsquo;information, il&nbsp;reproduit le contour le plus pr&eacute;cis possible du claveau&nbsp;et fournit&nbsp;un document individuel ais&eacute;ment manipulable.</p> <p style="text-align: justify;">&nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp;&nbsp;<img src="https://www.numerev.com/img/ck_708_4_Fig.3.png" style="width: 701px; height: 738px;" title="Fig.3 Relevé des claveaux de l’arc du portail occidental de l’église Saint-Didier. Saint-Didier, Nièvre. Photo Ph. Gilard" /></p> <p style="text-align: justify;">Le contour du claveau est essentiel &agrave; la connaissance du trait, cependant, repr&eacute;sent&eacute; en deux dimensions, il ne comporte pas toutes les informations qu&rsquo;un claveau peut livrer. En ce sens, un recours &agrave; d&rsquo;autres types de relev&eacute;s le compl&egrave;te. La photographie ne fournit pas de mesures directes mais, accessible au traitement informatique, elle permet de restituer l&rsquo;aspect qualitatif de chaque &eacute;l&eacute;ment. Par ailleurs, pour &eacute;tudier le volume des claveaux, la longueur des douelles d&rsquo;intrados a &eacute;t&eacute; mesur&eacute;e au m&egrave;tre ruban et consign&eacute;e&nbsp;in situ&nbsp;dans un cahier. Enfin, un frottis r&eacute;alis&eacute; avec du papier carbone frott&eacute; sur du papier de soie r&eacute;v&egrave;le le relief de la surface des claveaux (fig. 4). Stabilis&eacute; avec un fixatif, ce document permet de dresser une typologie des traces de taille laiss&eacute;es par l&rsquo;outil pour d&eacute;terminer le degr&eacute; de ma&icirc;trise de manipulation. L&rsquo;association de ces relev&eacute;s fournit un ensemble d&rsquo;informations suffisamment cons&eacute;quent pour entreprendre une analyse de la morphologie des claveaux.&nbsp;</p> <p style="text-align: justify;">&nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp;&nbsp;<img src="https://www.numerev.com/img/ck_708_4_Fig.4.png" style="width: 700px; height: 656px;" title="Fig.4 Exemple de relevé de contour associé au frottis présentant deux tracés droits gravés. Église Saint-Pierre de Courtenay, Loiret" /></p> <p style="text-align: justify;">Selon la nature de la pierre mais aussi en fonction d&rsquo;&eacute;ventuelles d&eacute;t&eacute;riorations, toutes les surfaces des claveaux ne sont pas uniformes et planes.&nbsp;Le claveau a parfois &eacute;t&eacute; cass&eacute;, badigeonn&eacute; ou gratt&eacute;, parfois corrod&eacute; par un m&eacute;canisme d&rsquo;alt&eacute;ration qui n&rsquo;est ni r&eacute;gulier, ni homog&egrave;ne.&nbsp;Cela influe sur la qualit&eacute; du relev&eacute; quel que soit le soin apport&eacute; au protocole et aux outils de relev&eacute;. Ainsi, un &eacute;cart subsiste entre ce que nous reproduisons&nbsp;: le contour actuel de l&rsquo;artefact ancien, et ce que nous voulons reproduire&nbsp;: le contour de l&rsquo;artefact primaire. En cons&eacute;quence, le relev&eacute; obtenu ne saurait repr&eacute;senter ni le contour de l&rsquo;objet initial, ni m&ecirc;me une copie exacte de l&rsquo;objet actuel. Aussi, en consid&eacute;ration de possibles imperfections, la m&eacute;thodologie se doit d&rsquo;accepter une l&eacute;g&egrave;re marge d&rsquo;erreur et opter pour une certaine tol&eacute;rance vis-&agrave;-vis des relev&eacute;s admis, tels quels, pour l&rsquo;exploitation des donn&eacute;es qu&rsquo;ils fournissent.&nbsp;</p> <h4 style="text-align: justify;"><strong>2.3&nbsp;Classement des donn&eacute;es&nbsp;</strong></h4> <p style="text-align: justify;">Il s&rsquo;agit de&nbsp;restituer l&rsquo;information &agrave; partir des relev&eacute;s afin d&rsquo;&eacute;tablir une base de donn&eacute;es exploitable, coh&eacute;rente et repr&eacute;sentative.&nbsp;Deux principes de reports des relev&eacute;s sont n&eacute;cessaires : les mesures brutes sont directement class&eacute;es dans des tableaux, tandis que les donn&eacute;es graphiques n&eacute;cessitent une conversion.</p> <p style="text-align: justify;"><strong>2.3.1&nbsp;M&eacute;thodes de reports</strong></p> <p style="text-align: justify;">Le report des donn&eacute;es brutes concerne les mesures des structures arqu&eacute;es et celles de la longueur de l&rsquo;intrados des claveaux. Ce report direct consiste &agrave; recopier simplement les donn&eacute;es m&eacute;triques dans un tableau de classement d&eacute;di&eacute;. Cette op&eacute;ration ne modifie pas la mesure qui reste celle relev&eacute;e &agrave; m&ecirc;me la structure.&nbsp;</p> <p style="text-align: justify;">Les reports indirects concernent le relev&eacute; des claveaux ainsi que le relev&eacute; des traces d&rsquo;outils. Le relev&eacute; &eacute;tant un dessin reproduisant le contour du claveau, il fournit des informations graphiques relatives &agrave; sa silhouette et ses dimensions. Pour exploiter le relev&eacute;, une description introduirait un facteur qualitatif h&eacute;t&eacute;rog&egrave;ne au traitement de l&rsquo;ensemble des donn&eacute;es. Une conversion du trac&eacute; du profil sous forme de mesures est alors op&eacute;r&eacute;e. Les informations, passant du dessin &agrave; sa repr&eacute;sentation chiffr&eacute;e,&nbsp;changent alors de langage pour repr&eacute;senter un m&ecirc;me objet. Le report sous forme de chiffre est essentiel car, en uniformisant les informations que tous les relev&eacute;s fournissent, il produit des donn&eacute;es quantitatives concr&egrave;tes.</p> <p style="text-align: justify;"><strong>2.3.2&nbsp;Traitement du relev&eacute;</strong></p> <p style="text-align: justify;">9 mesures du contour&nbsp;ont &eacute;t&eacute; d&eacute;termin&eacute;es. 7 concernent le claveau, 2 concernent les joints&nbsp;: largeur sup&eacute;rieure et inf&eacute;rieure, hauteur gauche et droite, hauteur centrale, fl&egrave;che d&rsquo;extrados et d&rsquo;intrados, largeur sup&eacute;rieure et inf&eacute;rieure du joint de mortier situ&eacute; &agrave; droite du claveau. Les mesures sont r&eacute;pertori&eacute;es par arc dans un tableau dans lequel une d&eacute;signation num&eacute;rique identifie respectivement chaque site, structure, arc, et claveau (fig. 5).&nbsp;</p> <p style="text-align: justify;">&nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp;<img src="https://www.numerev.com/img/ck_708_4_Fig.5.png" style="width: 700px; height: 851px;" title="Fig.5 Exemple de tableau de classement, voir claveau n°6 en fig. 6" /></p> <p style="text-align: justify;">La l&eacute;gende indique &eacute;galement des particularit&eacute;s observ&eacute;es sur certains claveaux : trac&eacute; droit, chevrons, glyptographe. Le trac&eacute; droit est un trait grav&eacute; que l&rsquo;on retrouve parfois sur la face des claveaux (fig. 4)&nbsp;(<span style="caret-color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none"><span style="line-height:24px"><span new="" roman="" times="">B&uuml;ttner &amp; Morel, 2019</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span>), il fait partie des variables observ&eacute;es.</p> <p style="text-align: justify;">Le relev&eacute; des mesures est effectu&eacute; &agrave; la r&egrave;gle &agrave; m&ecirc;me la reproduction &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle 1 qui est la r&eacute;f&eacute;rence que le tailleur de pierre a utilis&eacute;e pour effectuer le trac&eacute; initial du claveau. La valeur millim&eacute;trique est ainsi choisie pour sa pr&eacute;cision significative, notamment pour les mesures de fl&egrave;ches.&nbsp;Le principe du rep&egrave;re orthogonal sert de r&eacute;f&eacute;rence au relev&eacute; des mesures. En l&rsquo;adaptant &agrave; la forme du claveau, l&rsquo;axe vertical correspond au centre du claveau (axe des ordonn&eacute;es) et deux axes horizontaux (axes des abscisses) sont r&eacute;partis&nbsp;en haut et en bas du profil (fig. 6). Ce d&eacute;coupage g&eacute;om&eacute;trique s&rsquo;av&egrave;re efficace notamment pour relever les fl&egrave;ches d&rsquo;extrados et d&rsquo;intrados. Les mesures sont relev&eacute;es entre deux points d&rsquo;&eacute;cartement maximal, en largueur et en hauteur, et d&eacute;terminent des lignes finies et quantifiables. Un acc&egrave;s &agrave; toutes les lignes du relev&eacute;, sp&eacute;cifiquement aux quatre angles du contour, est n&eacute;cessaire pour retrouver les mesures de la face du claveau.</p> <p style="text-align: justify;">&nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp;&nbsp;<img src="https://www.numerev.com/img/ck_708_4_Fig.6.png" style="width: 714px; height: 971px;" title="Fig.6 Principe du repère orthogonal, voir claveau n°6 en fig. 5. Église Saint-Germain et Saint-Laurent. Saint-Germain Laval, Seine-et-Marne" /></p> <p style="text-align: justify;"><strong>2.3.3&nbsp;Cas particuliers</strong></p> <p style="text-align: justify;">Th&eacute;oriquement, le relev&eacute; reproduit les lignes de contour du claveau initial. En pratique,&nbsp;il rel&egrave;ve aussi d&rsquo;&eacute;ventuelles irr&eacute;gularit&eacute;s qui peuvent exister sur les claveaux. Retrouver une mesure peut alors s&rsquo;av&eacute;rer complexe. Dans ce cas la m&eacute;thode s&rsquo;en tient aux informations fournies par le relev&eacute; et ne mesure que ce qui est reproduit. Ainsi, une donn&eacute;e d&eacute;fectueuse est class&eacute;e comme manquante, ce qui provoque une perte de donn&eacute;es. Cependant certaines mesures peuvent &ecirc;tre exceptionnellement reconstitu&eacute;es. Celles-ci constituent des donn&eacute;es hypoth&eacute;tiques&nbsp;qui n&eacute;cessitent une expertise par une approche plus r&eacute;fl&eacute;chie que celle de la prise de mesure simple. Cette mesure n&rsquo;est admise que si la donn&eacute;e reconstitu&eacute;e&nbsp;fournit une&nbsp;valeur&nbsp;des plus&nbsp;probables. Par ailleurs, aucune extrapolation n&rsquo;est envisag&eacute;e pour imaginer un &eacute;tat dans lequel l&rsquo;objet relev&eacute; &laquo;&nbsp;aurait pu &ecirc;tre&nbsp;&raquo; s&rsquo;il n&rsquo;avait pas &eacute;t&eacute; alt&eacute;r&eacute;&nbsp;: cela produirait des donn&eacute;es trop al&eacute;atoires. Avec vigilance, ces param&egrave;tres empiriques produisant des &laquo;&nbsp;donn&eacute;es reconstitu&eacute;es&nbsp;&raquo; sont inclus dans l&rsquo;ensemble du traitement. D&rsquo;autres param&egrave;tres auraient pu &ecirc;tre propos&eacute;s&nbsp;: un relev&eacute; de mesure laiss&eacute; &agrave; une &eacute;valuation plus intuitive et plus al&eacute;atoire&nbsp;; un renvoi aux mesures d&rsquo;un claveau-mod&egrave;le&nbsp;; le calcul d&rsquo;une mesure moyenne en guise de mesure vraie. La m&eacute;thode adopt&eacute;e est apparue la plus vraisemblable pour restituer possiblement une mesure manquante.</p> <p style="text-align: justify;"><strong>2.3.4&nbsp;Les traces d&rsquo;outils</strong></p> <p style="text-align: justify;">Les relev&eacute;s des traces d&rsquo;outils sont relativement peu nombreux. En effet, la surface de la pierre est parfois trop humide, trop granuleuse ou trop lisse, couverte de lichens ou lessiv&eacute;e, ce qui ne favorise pas ce proc&eacute;d&eacute;. Cependant, &agrave; partir des frottis obtenus, certaines donn&eacute;es sont observ&eacute;es et class&eacute;es dans des tableaux d&eacute;di&eacute;s&nbsp;: &eacute;cartement des coups port&eacute;s ; sens de la taille&nbsp;; r&eacute;gularit&eacute;&nbsp;de la frappe ; mesures des largeurs et longueurs de lames pour d&eacute;terminer le type d&rsquo;outil. Ces relev&eacute;s permettent d&rsquo;observer la finesse et la r&eacute;gularit&eacute; de la taille de finition.&nbsp;</p> <p style="text-align: justify;">Une fois r&eacute;pertori&eacute;es, ces informations sont associ&eacute;es &agrave; l&rsquo;ensemble des autres donn&eacute;es intrins&egrave;ques et extrins&egrave;ques relatives aux claveaux&nbsp;: zone g&eacute;ographique, statut de l&rsquo;&eacute;difice, type de structure, positionnement dans l&rsquo;arc, pr&eacute;sence d&rsquo;un trac&eacute; droit, type de pierre, etc., pour faire l&rsquo;objet d&rsquo;analyses statistiques.&nbsp;</p> <h3 style="text-align: justify;">&nbsp;</h3> <h3 style="text-align: justify;"><strong>3. Traitements statistiques</strong></h3> <p style="text-align: justify;">Plus de 20 000 mesures r&eacute;pertori&eacute;es fournissent un premier niveau d&rsquo;information. &Agrave; ce stade, ces donn&eacute;es ne procurent pas une vision int&eacute;grale du corpus et les qualit&eacute;s morphologiques des claveaux restent individuellement isol&eacute;es sous forme de valeurs m&eacute;triques. D&egrave;s lors, pour synth&eacute;tiser l&rsquo;ensemble des nombreuses informations, les m&eacute;thodes analytiques adapt&eacute;es aux grands jeux de donn&eacute;es que proposent les statistiques multidimensionnelles sont devenues incontournables.</p> <h4 style="text-align: justify;"><strong>3.1&nbsp;Traitement des donn&eacute;es quantitatives</strong></h4> <p style="text-align: justify;">Deux caract&eacute;ristiques morphologiques des claveaux, ainsi que des joints, sont observables principalement&nbsp;: l&rsquo;angularit&eacute;, et la forme g&eacute;n&eacute;rale. Pour &eacute;valuer ces deux crit&egrave;res, certaines des mesures sont associ&eacute;es et converties en indices de proportions par calcul simple. Ces ratios et les mesures de fl&egrave;ches, deviennent des variables quantitatives adapt&eacute;es &agrave; un traitement statistique.</p> <p style="text-align: justify;"><strong>3.1.1&nbsp;Indices de proportions&nbsp;</strong></p> <p style="text-align: justify;">Par d&eacute;finition, le claveau est &laquo;&nbsp;en forme de coin&nbsp;&raquo; (<span style="caret-color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none"><span style="line-height:24px"><span new="" roman="" times="">P&eacute;rouse de Montclos,&nbsp;2011, p.320)</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span>. Plus large sur la partie sup&eacute;rieure que sur la partie inf&eacute;rieure, une certaine inclinaison des panneaux de lit est am&eacute;nag&eacute;e entre la base et le sommet lors de la taille pour que chacun s&rsquo;imbrique dans la composition de l&rsquo;arc. Cet agencement d&eacute;termine l&rsquo;aspect des angles du claveau qui produit une forme trap&eacute;zo&iuml;dale plus ou moins marqu&eacute;e. Le rapport proportionnel entre les deux largeurs est alors obtenu par la division de l&rsquo;une par l&rsquo;autre. En cons&eacute;quence, un indice de proportion &eacute;gal &agrave; 1 correspond &agrave; un claveau parall&eacute;l&eacute;pip&eacute;dique &agrave; angles droits ; au-del&agrave; de l&rsquo;indice 1, l&rsquo;angularit&eacute; devient marqu&eacute;e. Pour d&eacute;terminer une morphologie plus globale, distincte de l&rsquo;angularit&eacute;, le rapport proportionnel entre la hauteur de l&rsquo;axe et la moyenne des largeurs sup&eacute;rieure et inf&eacute;rieure du claveau doit &ecirc;tre calcul&eacute;. Ici, l&rsquo;exploitation d&rsquo;une largeur au d&eacute;triment de l&rsquo;autre n&rsquo;est pas apparue repr&eacute;sentative et le calcul de la moyenne des deux largeurs a &eacute;t&eacute; admis. En cons&eacute;quence, un indice de proportion &eacute;gal &agrave; 1 correspond &agrave; un cube ; au-del&agrave; de l&rsquo;indice 1, le claveau devient plus haut que large. De fait, si ces deux ratios s&rsquo;expriment par une donn&eacute;e chiffr&eacute;e, ils ne fournissent plus d&rsquo;information directe sur les mesures et la dimension r&eacute;elle des objets (fig. 7).&nbsp;</p> <p style="text-align: justify;">&nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp;&nbsp;<img src="https://www.numerev.com/img/ck_708_4_Fig.7.png" style="width: 708px; height: 717px;" title="Fig.7 Claveau dont l’indice d’angularité est 2,43 et l’indice de hauteur / largeur est 1,88. Église Saint-Félix de Nole. Planty, Aube. Photo A.-L. Morel" /></p> <p style="text-align: justify;">&Eacute;galement appliqu&eacute;s aux joints de l&rsquo;arc, ces indices, n&eacute;cessitent l&rsquo;association de diff&eacute;rentes s&eacute;ries de mesures pour &ecirc;tre calcul&eacute;s&nbsp;; ainsi, les donn&eacute;es manquantes de chaque s&eacute;rie diminuent le nombre d&rsquo;indices obtenus. Cependant, la perte de donn&eacute;es n&rsquo;alt&egrave;re pas la fiabilit&eacute; des r&eacute;sultats qui restent nombreux et repr&eacute;sentatifs. Une conversion rationnelle des mesures par le calcul d&rsquo;indices de proportions fournit ainsi un principe de repr&eacute;sentativit&eacute; coh&eacute;rent de la forme des objets &eacute;tudi&eacute;s.</p> <h4 style="text-align: justify;"><strong>3.1.2&nbsp;Traitements graphiques</strong></h4> <p style="text-align: justify;">En statistique descriptive, une repr&eacute;sentation graphique uni-vari&eacute;e r&eacute;sume, en nombre et caract&egrave;re formel, la r&eacute;partition d&rsquo;une variable (mesure ou indice de proportion). En regroupant les donn&eacute;es chiffr&eacute;es par valeurs identiques ordonn&eacute;es sous forme de distribution, l&rsquo;&eacute;tendue et le(s) mode(s) obtenus d&eacute;montrent si un ph&eacute;nom&egrave;ne de standardisation est observable. Ici, si une angularit&eacute; moyenne des claveaux peut &ecirc;tre identifi&eacute;e (fig. 8) on note,&nbsp;a contrario, une tr&egrave;s large vari&eacute;t&eacute; de formes (fig.9).&nbsp;</p> <p style="text-align: justify;"><img src="https://www.numerev.com/img/ck_708_4_Fig.8.png" style="width: 1263px; height: 578px;" title="Fig.8 Graphe de distribution des indices de proportions de l’angularité des claveaux" /></p> <p style="text-align: justify;"><img src="https://www.numerev.com/img/ck_708_4_Fig.91.png" style="width: 1106px; height: 598px;" title="Fig.9 Graphe de distribution des indices de proportions de la forme des claveaux" /></p> <p style="text-align: justify;">En compl&eacute;ment, un nuage de points bi-vari&eacute;, permet de visualiser la r&eacute;partition de l&rsquo;ensemble des individus suivant l&rsquo;association de leurs deux variables&nbsp;morphologiques : indice d&rsquo;angularit&eacute; (x) et indice de forme g&eacute;n&eacute;rale (y). La r&eacute;partition d&eacute;montre que nous ne sommes pas en pr&eacute;sence d&rsquo;une distribution normale&nbsp;: l&rsquo;ensemble des objets mass&eacute;s sans groupe typologique nettement identifiable, d&eacute;montre une absence de standardisation (fig. 10).&nbsp;</p> <p style="text-align: justify;"><img src="https://www.numerev.com/img/ck_708_4_Fig.101.png" style="width: 1119px; height: 689px;" title="Fig.10 Nuage de points représentant les claveaux au croisement de deux variables" /></p> <p style="text-align: justify;"><strong>3.1.3&nbsp;L&rsquo;ACP</strong></p> <p style="text-align: justify;">L&rsquo;Analyse en Composantes Principales (ACP) est une m&eacute;thode d&rsquo;analyse multivari&eacute;e.&nbsp;Pour effectuer cette&nbsp;analyse, l&rsquo;ensemble des donn&eacute;es&nbsp;intrins&egrave;ques et extrins&egrave;ques relatives aux claveaux est&nbsp;class&eacute; dans un grand tableau-source&nbsp;afin&nbsp;d&rsquo;effectuer des s&eacute;ries de&nbsp;calculs informatis&eacute;s. &Agrave; partir de ce classement, l&rsquo;ACP&nbsp;v&eacute;rifie, d&eacute;crit, hi&eacute;rarchise et d&eacute;termine l&rsquo;existence d&rsquo;une corr&eacute;lation entre l&rsquo;ensemble des claveaux et l&rsquo;ensemble des variables&nbsp;sp&eacute;cifiquement quantitatives&nbsp;qui les caract&eacute;risent.&nbsp;Par repr&eacute;sentation g&eacute;om&eacute;trique, cette analyse multidimensionnelle explore ainsi le grand jeu de variables chiffr&eacute;es&nbsp;permettant d&rsquo;&eacute;tablir une typologie de l&rsquo;ensemble des objets.</p> <h4 style="text-align: justify;"><strong>3.2&nbsp;Traitement des donn&eacute;es qualitatives</strong></h4> <p style="text-align: justify;">Si les profils relev&eacute;s restituent des donn&eacute;es m&eacute;triques pr&eacute;cises, ils sont surtout repr&eacute;sentatifs d&rsquo;un vestige et repr&eacute;sentent, d&rsquo;autant moins, le claveau initial qui est l&rsquo;objet id&eacute;alement recherch&eacute; par l&rsquo;investigation. Cependant, quelle que soit la d&eacute;t&eacute;rioration subie par l&rsquo;objet originel, de par sa mati&egrave;re et sa posture compress&eacute;e dans l&rsquo;arc depuis des si&egrave;cles, la forme qui lui a &eacute;t&eacute; octroy&eacute;e initialement ne change pas. Ses caract&eacute;ristiques morphologiques originelles (hauteur, largeur, volume) peuvent ainsi &ecirc;tre observ&eacute;es et d&eacute;crites de mani&egrave;re satisfaisante tout en lissant les valeurs chiffr&eacute;es obtenues par les relev&eacute;s. Il s&rsquo;agit alors d&rsquo;op&eacute;rer une conversion des variables quantitatives en variables qualitatives&nbsp;: les variables num&eacute;riques sont regroup&eacute;es par classes d&eacute;sign&eacute;es, d&eacute;sormais, par des termes descriptifs simples en remplacement des valeurs chiffr&eacute;es. L&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de cette conversion est de pouvoir gommer les petites erreurs chiffr&eacute;es. Cette conversion fournit alors des descriptions physiques cat&eacute;goris&eacute;es, en ad&eacute;quation avec les caract&egrave;res morphologiques qui &eacute;taient d&eacute;j&agrave; implicitement fournies par les chiffres. Cette mise en classe peut &ecirc;tre effectu&eacute;e par d&eacute;coupage naturel bas&eacute; sur l&rsquo;observation des objets, ou par d&eacute;coupage r&eacute;gulier&nbsp;bas&eacute; sur des calculs, pourvu qu&rsquo;elle regroupe les variables suivant 5 &agrave; 7 classes pour &ecirc;tre repr&eacute;sentative et coh&eacute;rente. Plusieurs m&eacute;thodes de classement sont ainsi test&eacute;es et compar&eacute;es.&nbsp;</p> <p style="text-align: justify;">&Agrave; partir de ces conversions, &agrave; l&rsquo;instar de l&rsquo;ACP, l&rsquo;Analyse des Correspondances Multiples (ACM) est la m&eacute;thode qui &eacute;tudie les&nbsp;corr&eacute;lations existantes&nbsp;entre les claveaux et leurs nombreuses variables sp&eacute;cifiquement qualitatives. Ce proc&eacute;d&eacute; synth&eacute;tise l&rsquo;ensemble des informations fournies par les relev&eacute;s, gommant ainsi les donn&eacute;es chiffr&eacute;es au profit d&rsquo;une description r&eacute;aliste de l&rsquo;objet tel qu&rsquo;il est, tout en approchant ce qu&rsquo;il a &eacute;t&eacute;.&nbsp;</p> <h3 style="text-align: justify;">&nbsp;</h3> <h3 style="text-align: justify;"><strong>Conclusion</strong></h3> <p style="text-align: justify;">Les m&eacute;thodes de relev&eacute;s arch&eacute;om&eacute;triques propos&eacute;es cherchent &agrave; acc&eacute;der &agrave; une connaissance des pratiques de trac&eacute; pr&eacute;paratoire et de taille des claveaux d&rsquo;arcs, structures alors en pleine expansion dans une p&eacute;riode constructive charni&egrave;re. Cependant, les artefacts qui ont subi des al&eacute;as, ne sont pas encore standardis&eacute;s et, si les relev&eacute;s effectu&eacute;s&nbsp;in situfournissent des donn&eacute;es tr&egrave;s pr&eacute;cises, ils ne restituent que le vestige n&eacute;cessairement imparfait du claveau id&eacute;alement recherch&eacute;. L&rsquo;exploitation des donn&eacute;es par le biais des statistiques multidimensionnelles offre une solution coh&eacute;rente pour obtenir des r&eacute;sultats admissibles malgr&eacute; l&rsquo;alt&eacute;ration des sources, notamment par la conversion des donn&eacute;es quantitatives en donn&eacute;es qualitatives&nbsp;: l&rsquo;aspect descriptif permet d&rsquo;obtenir une marge de tol&eacute;rance acceptable quant &agrave; la pr&eacute;cision des informations relev&eacute;es &agrave; partir des objets.&nbsp;</p> <p style="text-align: justify;">&Agrave; ce stade de la recherche, l&rsquo;&eacute;tude a permis de confirmer la g&eacute;n&eacute;ralisation d&rsquo;une forme extradoss&eacute;e d&rsquo;un claveau l&eacute;g&egrave;rement trap&eacute;zo&iuml;dal &agrave; intrados plat, observ&eacute;e dans une vaste zone g&eacute;ographique cadr&eacute;e. D&egrave;s lors, dans sa progression, cette &eacute;tude interroge les caract&eacute;ristiques de ces claveaux particuliers qui ne sont pas ceux, &agrave; intrados courbe, que l&rsquo;on connait &agrave; partir du XII<sup>e</sup>&nbsp;si&egrave;cle. De largeur, et m&ecirc;me de hauteur, variable pour un m&ecirc;me arc, ce claveau pr&eacute;sente donc une forme r&eacute;currente sans que son volume soit standardis&eacute;. Il semblerait d&egrave;s lors qu&rsquo;un trac&eacute; au cas par cas soit appliqu&eacute; sur chaque pierre avant taille tandis que le trac&eacute; g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;arc pourrait &ecirc;tre effectu&eacute; au sol ou suivant le cintre de sout&egrave;nement. Nous pouvons ainsi avancer que tout au long du XI<sup>e</sup>&nbsp;si&egrave;cle il y aurait eu une technique de trac&eacute; pr&eacute;paratoire et de taille des claveaux sp&eacute;cifique &agrave; la p&eacute;riode, n&rsquo;utilisant pas de gabarit et produisant des &eacute;l&eacute;ments irr&eacute;guliers mais qui construit, toutefois, des arcs &eacute;quilibr&eacute;s et solides.&nbsp;In fine, la m&eacute;thodologie ainsi que les r&eacute;sultats obtenus pourront servir de r&eacute;f&eacute;rence afin de r&eacute;aliser une mise en comparaison de la facture des claveaux du XI<sup>e</sup>&nbsp;si&egrave;cle avec ceux des &eacute;poques pr&eacute;c&eacute;dente et post&eacute;rieure. Ceci permettrait de dresser des typologies de claveaux et de mieux comprendre l&rsquo;impact de leur modification tant au niveau structurel qu&rsquo;en ce qui concerne l&rsquo;organisation de la taille sur les chantiers.</p> <p style="text-align: justify;">&nbsp;</p> <hr /> <div id="edn2"> <h3 class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="caret-color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none"><span style="line-height:24px"><b>Bibliographie</b></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></h3> <ul> <li style="text-align:justify"><strong><span style="caret-color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none"><span style="line-height:24px">Abraham, B. (1643).&nbsp;<i>La pratique du trait &agrave; preuves de Mr Desargues Lynnois pour la coupe des pierres en l&rsquo;architecture</i>.&nbsp;<span style="background-color:#fdfdfd">Paris :&nbsp;Pierre Des-Hayes &eacute;d.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></strong></li> <li class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><strong><span style="caret-color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none"><span style="line-height:24px">d&#39;Aviler, C.-A. (1691).<i>&nbsp;Cours d&rsquo;architecture,&nbsp;</i>vol 2, &laquo;&nbsp;Explication des termes d&rsquo;archi-tecture&nbsp;&raquo;.&nbsp;Paris :&nbsp;Biblioth&egrave;que de l&rsquo;&Eacute;cole Nationale des Beaux-arts, r&eacute;f. 21621.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></strong></li> <li class="MsoEndnoteText" style="text-align:justify"><strong><span style="caret-color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none"><span style="line-height:24px">B&uuml;ttner, S.,&nbsp;Morel,&nbsp;A.-L. (2019).&nbsp;Des signes lapidaires autour de l&rsquo;an Mil sur les murs de l&rsquo;&eacute;glise de Saint-Germain-des-Pr&eacute;s (Paris). Nouvelles donn&eacute;es. In : <em>A</em><i>ctes du XXI<sup>e</sup>&nbsp;colloque international de glyptographie</i>&nbsp;CIRG.&nbsp;Bruxelles :&nbsp;&Eacute;ditions Safran.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></strong></li> <li class="MsoEndnoteText" style="text-align:justify"><strong><span style="caret-color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none"><span style="line-height:24px">Carnet de Villard de Honnecourt, Biblioth&egrave;que Nationale de France, manuscrit n&deg;19093.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></strong></li> <li style="text-align:justify"><strong><span style="caret-color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none"><span style="line-height:24px">Charte ICOMOS (2003, octobre).&nbsp;<i>Principes pour l&rsquo;analyse, la conservation et la restauration des structures du patrimoine architectural</i>, 14<sup>&egrave;me</sup>&nbsp;Assembl&eacute;e G&eacute;n&eacute;rale de l&rsquo;ICOMOS,&nbsp;Victoria Falls, Zimbabwe.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></strong></li> <li style="text-align:justify"><strong><span style="caret-color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none"><span style="line-height:24px">Coulangeon, C. (2014, d&eacute;cembre).&nbsp;<i>L&rsquo;architecture religieuse des X<sup>e</sup>&nbsp;et XI<sup>e</sup>&nbsp;si&egrave;cles dans le sud-est du Domaine royal cap&eacute;tien</i>, Th&egrave;se de doctorat en Histoire de l&rsquo;art, dir. Jean-Pierre Caillet, Universit&eacute; Paris X.&nbsp;</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></strong></li> <li style="text-align:justify"><strong><span style="caret-color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none"><span style="line-height:24px">De Lespinasse, R., Bonnardot, F. (1879).<i>&nbsp;</i>XIII<sup>e&nbsp;</sup>si&egrave;cle, le livre des m&eacute;tiers d&rsquo;Etienne Boileau. In :&nbsp;<i>Les m&eacute;tiers et corporations de la ville de Paris</i>, Histoire g&eacute;n&eacute;rale de Paris. Paris :&nbsp;Imprimerie Nationale.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></strong></li> <li class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><strong><span style="caret-color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none"><span style="line-height:24px">De L&#39;Orme, P. (1567).&nbsp;<i>Premier tome de l&#39;architecture</i>. Paris :&nbsp;Fr&eacute;d&eacute;ric Morel &eacute;d.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></strong></li> <li class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><strong><span style="caret-color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none"><span style="line-height:24px">Fr&eacute;zier,&nbsp;A.-F. (1737-1739).&nbsp;<em>La th&eacute;orie et la pratique de la coupe des pierres et des bois (&hellip;) ou trait&eacute; de st&eacute;r&eacute;otomie &agrave; l&rsquo;usage de l&rsquo;architecture</em>, 3 tomes. Strasbourg :&nbsp;Jean-Daniel Doulsseker &eacute;d.&nbsp;</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></strong></li> <li class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><strong><span style="caret-color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none"><span style="line-height:24px">Jousse, M. (1642).<em> Le secret d&rsquo;architecture d&eacute;couvrant fid&egrave;lement les traits g&eacute;om&eacute;triques</em> (&hellip;).&nbsp;La Fl&egrave;che : George Griveav &eacute;d.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></strong></li> <li class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><strong><span style="caret-color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none"><span style="line-height:24px">Lalbat, C., Margueritte, G., Martin, J. (1987).&nbsp;De la st&eacute;r&eacute;otomie m&eacute;di&eacute;vale : la coupe des pierres chez Villard de Honnecourt.&nbsp;<i>Bulletin monumental</i>,&nbsp;t. 145-IV.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></strong></li> <li class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><strong><span style="caret-color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none"><span style="line-height:24px">Lalbat, C., Margueritte, G., Martin, J. (1989).&nbsp;De la st&eacute;r&eacute;otomie m&eacute;di&eacute;vale : la coupe des pierres chez Villard de Honnecourt II.&nbsp;<i>Bulletin monumental</i>, t. 147-1.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></strong></li> <li class="MsoEndnoteText" style="text-align:justify"><strong><span style="caret-color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none"><span style="line-height:24px">Livre d&rsquo;heures du duc de Bedford&nbsp;(1410-1430), British Library, ms. add 18850, f&deg; 17 v&deg;.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></strong></li> <li class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><strong><span style="caret-color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none"><span style="line-height:24px">Manuscrit Cooke,&nbsp;<span style="background-color:white">British Library, ms 23198</span>.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></strong></li> <li class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><strong><span style="caret-color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none"><span style="line-height:24px">No&euml;l, P. (1994, 2<sup>e</sup>&nbsp;&eacute;d.). <i>Technologie de la pierre de taille</i>. Paris :&nbsp;SEBTP.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></strong></li> <li class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><strong><span style="caret-color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none"><span style="line-height:24px">P&eacute;rouse de Montclos,&nbsp;J.-M. (2011).&nbsp;<i>Architecture, description et vocabulaire m&eacute;thodiques</i>. Paris :&nbsp;&Eacute;ditions du Patrimoine - Centre des Monuments nationaux.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></strong></li> <li class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><strong><span style="caret-color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none"><span style="line-height:24px">Neuwirth, J. (1888), <em>Die Satzungen der Vereinigung des Steinmetz und Mauerer zu Klagenfurt vom 4. Mai 1628</em>. Vienne.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></strong></li> <li class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><strong><span style="caret-color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none"><span style="line-height:24px">Po&egrave;me&nbsp;R&eacute;gius,&nbsp;<span style="background-color:white">British Library, Royal MS 17 A I</span>.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></strong></li> <li style="text-align:justify"><strong><span style="caret-color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none"><span style="line-height:24px">Prigent, D. (2013).&nbsp;Techniques de construction et de mise en &oelig;uvre de la pierre du IX<sup>e</sup>&nbsp;au XI<sup>e</sup>&nbsp;si&egrave;cle, nouvelles approches.&nbsp;In :&nbsp;<i>Cluny. Les moines et la soci&eacute;t&eacute; au premier &acirc;ge f&eacute;odal</i>. Rennes,&nbsp;Presses universitaires de Rennes, 439-458.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></strong></li> <li class="MsoEndnoteText" style="text-align:justify"><strong><span style="caret-color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none"><span style="line-height:24px">Psychomachie de Prudence, dessin de 1289, Biblioth&egrave;que Nationale de France, ms. lat. 15158&nbsp;</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></strong></li> <li class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><strong><span style="caret-color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none"><span style="line-height:24px">Sakarovitch, J. (1998).&nbsp;<i>&Eacute;pures d&#39;architecture. De la coupe des pierres &agrave; la g&eacute;om&eacute;trie descriptive XVI<sup>e</sup>-XIX<sup>e</sup>&nbsp;si&egrave;cles</i>. Basel : Birkh&auml;user.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></strong></li> <li style="text-align:justify"><strong><span style="caret-color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none"><span style="line-height:24px">Vergnolle, &Eacute;. (2000), Les d&eacute;buts de l&#39;art roman dans le royaume franc (ca.980-ca.1020). <em>Cahiers de civilisation m&eacute;di&eacute;vale</em>, 43<sup>e</sup>&nbsp;ann&eacute;e, no.&nbsp;170,&nbsp;Regards crois&eacute;s sur l&#39;An Mil, 161-194.&nbsp;</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></strong></li> <li style="text-align:justify"><strong><span style="caret-color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none"><span style="line-height:24px">Viollet-Le-Duc, E. (1858-1868).&nbsp;<i>Dictionnaire raisonn&eacute; de l&rsquo;architecture fran&ccedil;aise du XI<sup>e</sup>&nbsp;au XVI<sup>e</sup>&nbsp;si&egrave;cles</i>, 9 tomes.&nbsp;Paris : Bance - Morel &eacute;d.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></strong></li> </ul> </div> <h3 style="text-align: justify;"><strong>Notes</strong></h3> <p style="text-align: justify;"><sup><a href="#N1T" name="N1N">1</a>&nbsp;</sup>Apport novateur de mesures (dont calcul de fl&egrave;ches) &agrave; la m&eacute;trologie classique&nbsp;: voir Prigent D., &laquo;&nbsp;Techniques de construction et de mise en &oelig;uvre de la pierre du IX<sup>e</sup>&nbsp;au XI<sup>e</sup>&nbsp;si&egrave;cle, nouvelles approches&nbsp;&raquo;, in&nbsp;<em>Cluny. Les moines et la soci&eacute;t&eacute; au premier &acirc;ge f&eacute;odal</em>. Presses universitaires de Rennes, 2013, p. 442-446.</p> <div id="edn1"> <div id="edn4"> <div id="edn4"> <p class="MsoEndnoteText" style="text-align: justify;"><sup><a href="#N2T" name="N2N">2</a>&nbsp;</sup>Depuis Ph. De L&#39;Orme,&nbsp;<em>Premier tome de l&#39;architecture</em>, Paris, Fr&eacute;d&eacute;ric Morel &eacute;d.,1567.</p> </div> <div id="edn6"> <div style="text-align:start; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"> <div id="edn1"> <p class="MsoEndnoteText" style="text-align: justify;"><span style="caret-color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none"><span style="line-height:24px"><span new="" roman="" times=""><sup><a href="#N3T" name="N3N">3</a>&nbsp;</sup>En milieu urbain et monastique, le clerg&eacute; conserve et produit les &eacute;crits qu&rsquo;il peut aussi enseigner.&nbsp;</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p> </div> <div id="edn2"> <p class="MsoEndnoteText" style="text-align: justify;"><span style="caret-color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none"><span style="line-height:24px"><span new="" roman="" times=""><sup><a href="#N4T" name="N4N">4</a>&nbsp;</sup>Depuis Ph. De L&rsquo;Orme au XVI<sup>e</sup>&nbsp;si&egrave;cle,&nbsp;en passant notamment par M. Jousse (XVII<sup>e</sup>), G. Desargues (XVII<sup>e</sup>) et A.-F. Fr&eacute;zier (XVIII<sup>e</sup>), jusqu&rsquo;au d&eacute;but du XX<sup>e</sup>&nbsp;si&egrave;cle.&nbsp;</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p> </div> <div id="edn3"> <p style="text-align: justify;"><sup><a href="#N5T" name="N5N">5</a>&nbsp;</sup>De Lespinasse R. et Bonnardot F.,&nbsp;&laquo;&nbsp;XIII<sup>e</sup>&nbsp;si&egrave;cle, le livre des m&eacute;tiers d&rsquo;Etienne Boileau&nbsp;&raquo;, dans <em>Histoire g&eacute;n&eacute;rale de Paris,&nbsp;Les m&eacute;tiers et corporations de la ville de Paris</em>, Paris, Imprimerie Nationale, 1879, p. 89.&nbsp;; voir le&nbsp;manuscrit Cooke,&nbsp;British Library, ms 23198, vers 1410&nbsp;;&nbsp;le&nbsp;Po&egrave;me&nbsp;R&eacute;gius,&nbsp;British Library, Royal MS 17 A I,&nbsp;1<sup>&egrave;re</sup>&nbsp;moiti&eacute; du XV<sup>e</sup>&nbsp;s.&nbsp;; les Statuts de Ratisbonne de 1459, in &laquo;&nbsp;J. Neuwirth, Die Satzungen der Vereinigung des Steinmetz und Mauerer zu Klagenfurt vom 4. Mai 1628, Vienne, 1888&nbsp;&raquo;.</p> <div style="text-align:start; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"> <div id="edn1"> <p class="MsoEndnoteText" style="text-align: justify;"><sup><a href="#N6T" name="N6N">6</a>&nbsp;</sup>On peut y voir la r&eacute;ception des pierres, les outils, la taille et la mise en &oelig;uvre,&nbsp;mais peu d&rsquo;&eacute;tapes de trac&eacute;. Voir notamment la Psychomachie de Prudence, dessin de 1289, Biblioth&egrave;que Nationale de France, ms. lat. 15158&nbsp;; le livre d&rsquo;heures du duc de Bedford, 1410-1430, British Library, ms. add 18850, f&deg; 17 v&deg;.</p> <p class="MsoEndnoteText" style="text-align: justify;"><span style="caret-color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none"><span style="line-height:24px"><span new="" roman="" times=""><sup><a href="#N7T" name="N7N">7</a>&nbsp;</sup>Corrosion atmosph&eacute;rique ou d&eacute;t&eacute;riorations anthropiques li&eacute;es &agrave; des circonstances historiques et stylistiques.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p> </div> <div id="edn2"> <div id="edn2"> <p class="MsoEndnoteText" style="text-align: justify;">&nbsp;</p> </div> <h3 style="text-align: justify;"><strong><sup><a href="#n*t" name="n*n">*</a></sup>Biographie</strong>&nbsp;</h3> <p style="text-align: justify;">Anne-Laure Morel, doctorante, ENSA Paris-Malaquais, laboratoire G-S-A, Universit&eacute; Paris-Est &ndash; Marne-la-Vall&eacute;e,&nbsp;Maurizio BROCATO (directeur), ENSAPM ; Philippe PLAGNIEUX (co-directeur), Paris I&nbsp;;&nbsp;Brigitte BOISSAVIT-CAMUS (co-encadrante), Paris X &ndash; Nanterre ;&nbsp;Bruno DESACHY (encadrement statistiques), Paris I.&nbsp;Apr&egrave;s une formation universitaire en Hist<span style="caret-color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none"><span style="line-height:24px"><span new="" roman="" times="">oire de l&rsquo;art (Paris I), l&rsquo;enseignement de l&rsquo;Histoire de l&rsquo;architecture aux tailleurs de pierre se sp&eacute;cialisant dans la restauration des monuments historiques (BPTPMH) a soulev&eacute; des questionnements d&rsquo;ordre technologiques relatifs au d&eacute;veloppement des pr&eacute;ceptes de la st&eacute;r&eacute;otomie au Moyen &Acirc;ge. En qu&ecirc;te de compr&eacute;hension des pratiques des b&acirc;tisseurs m&eacute;di&eacute;vaux, un master 2 dans le domaine de l&rsquo;arch&eacute;ologie du b&acirc;ti ancien a ainsi &eacute;t&eacute; entrepris, encadr&eacute; par Brigitte BOISSAVIT-CAMUS (Paris X &ndash; Nanterre). Des d&eacute;couvertes inattendues et de nouvelles questions ont initi&eacute; une recherche plus approfondie dans une th&egrave;se en architecture actuellement en cours.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p> </div> </div> </div> </div> </div> </div> </div>