<h1 style="text-align: center;"><strong><span style="color:#993366;">Le ch&acirc;teau de Montferrand, la mod&eacute;lisation d&#39;une forteresse ruin&eacute;e &agrave; partir des sources &eacute;crites et de l&#39;&eacute;tude du b&acirc;ti</span></strong></h1> <p style="text-align: center;"><strong>Thomas Robardet-Caffin<sup><a href="#n*n" name="n*t">*</a></sup></strong></p> <p>&nbsp;</p> <h3><b>Contexte</b></h3> <p style="text-align: justify;">Le ch&acirc;teau comtal de Montferrand (fig. 1) occupe l&rsquo;extr&eacute;mit&eacute; est de la cr&ecirc;te du pic Saint-Loup &agrave; Saint-Mathieu-de-Tr&eacute;viers (H&eacute;rault). Situ&eacute; &agrave; 20 km au nord de Montpellier ce monument connait de multiples transformations entre le XI<sup>e</sup> et le XVII<sup>e</sup> si&egrave;cle jusqu&rsquo;&agrave; ce qu&rsquo;il soit d&eacute;mantel&eacute; en 1699<a href="#n1" name="n1texte"><sup>1</sup></a>. Au Moyen &Acirc;ge, le Montpelli&eacute;rais est divis&eacute; en deux r&eacute;gions administratives comtales&nbsp;: la partie sud sous l&rsquo;autorit&eacute; du ch&acirc;teau de Mauguio et la partie nord sous celle du ch&acirc;teau de Montferrand. Ce dernier est confi&eacute; &agrave; un ch&acirc;telain ou bailli, c&rsquo;est un centre administratif et judiciaire dans lequel est exerc&eacute; le pouvoir comtal. Le ch&acirc;teau, progressivement d&eacute;laiss&eacute; &agrave; la fin du Moyen &Acirc;ge, retrouve un r&ocirc;le pr&eacute;pond&eacute;rant lors des conflits religieux, au d&eacute;but du XVII<sup>e</sup> si&egrave;cle. En&nbsp;1621, le ch&acirc;teau est un point d&rsquo;attache et de vie pour une garnison de&nbsp;soixante hommes d&rsquo;armes<a href="#n2" name="n2texte"><sup>2</sup></a>. L&rsquo;ancien ch&acirc;teau f&eacute;odal est adapt&eacute; pour accueillir une garnison.</p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size:12px;"><img alt="" src="https://www.numerev.com/img/ck_708_4_fig 11.jpg" style="width: 1000px; height: 663px;" title="Fig.1 Photographie générale sud du château de Montferrand, 2019. Auteur et droits de reproduction : Thomas Robardet-Caffin." /></span></p> <p style="text-align: justify;">Les collectes des donn&eacute;es mat&eacute;rielles sur ce monument ruin&eacute; font appel &agrave; des protocoles connus et maitris&eacute;s de l&rsquo;&eacute;tude du b&acirc;ti : le relev&eacute; architectural, le relev&eacute; pierre &agrave; pierre, l&rsquo;analyse stratigraphique. Une fois l&rsquo;analyse sur le b&acirc;ti existant r&eacute;alis&eacute;e le travail se&nbsp;porte sur les parties disparues de l&rsquo;&eacute;difice. Les marques laiss&eacute;es par les &eacute;l&eacute;ments manquants tel que le volume des remblais, les traces des boiseries etc. sont autant d&rsquo;indices &agrave; exploiter. En outre, les documents iconographiques et &eacute;crits t&eacute;moignent de parties totalement effondr&eacute;es, invisibles sur le terrain.</p> <p style="text-align: justify;">Le ch&acirc;teau de Montferrand b&eacute;n&eacute;ficie un ensemble documentaire remarquable qui permet de reconstituer des espaces enti&egrave;rement disparus. Une expertise r&eacute;alis&eacute;e en 1677 d&eacute;peint le ch&acirc;teau pi&egrave;ce par pi&egrave;ce<a href="#n3" name="n3texte"><sup>3</sup></a>. Chacune d&rsquo;elles est d&eacute;crite de mani&egrave;re individuelle&nbsp;: sa fonction, ses dimensions, ses ouvertures. Les rev&ecirc;tements et l&rsquo;organisation structurelle du plafond sont inventori&eacute;s. Deux prix-faits<a href="#n4" name="n4texte"><sup>4 </sup></a>de 1604 et 1605 ainsi que de multiples repr&eacute;sentations et photographies anciennes du ch&acirc;teau enrichissent la compr&eacute;hension des vestiges. La confrontation de toutes ces donn&eacute;es permet non seulement d&rsquo;identifier les espaces mais aussi de dater les p&eacute;riodes de construction. On peut compter aussi sur le cartulaire de Maguelone<a href="#n5" name="n5texte"><sup>5</sup></a> qui renseigne indirectement sur l&rsquo;utilisation de certains espaces au Moyen &Acirc;ge.</p> <p style="text-align: justify;">La pr&eacute;sente d&eacute;monstration se consacre plus particuli&egrave;rement &agrave; la fa&ccedil;ade sud et au b&acirc;timent d&rsquo;entr&eacute;e (dor&eacute;navant nomm&eacute; b&acirc;timent 1) du r&eacute;duit fortifi&eacute; haut qui est en grande partie aras&eacute; &agrave; partir du second niveau. L&rsquo;&eacute;tude du r&eacute;duit fortifi&eacute; permet une exploitation de sources vari&eacute;es qui apportent des connaissances tant sur l&#39;&eacute;tat du b&acirc;ti avant sa d&eacute;molition que sur son &eacute;volution architecturale &agrave; travers les si&egrave;cles. Les sources transmettent en m&ecirc;me temps une vision tronqu&eacute;e ou d&eacute;form&eacute;e de la r&eacute;alit&eacute; qu&rsquo;il faut prendre en compte.</p> <h3 style="text-align: justify;"><b>Les vestiges comme source de premi&egrave;re main</b></h3> <p style="text-align: justify;">Au XVII<sup>e</sup> si&egrave;cle, le ch&acirc;teau de Montferrand s&rsquo;organise sur trois terrasses rocheuses. Un r&eacute;duit fortifi&eacute; haut est d&eacute;di&eacute; &agrave; la vie de la garnison, il est commun&eacute;ment appel&eacute; &laquo;&nbsp;vieux Montferrand&nbsp;&raquo;. Un niveau interm&eacute;diaire est occup&eacute; par la r&eacute;sidence aristocratique nomm&eacute;e&nbsp;&laquo;&nbsp;petit Montferrand&nbsp;&raquo;. Enfin, une place d&#39;armes basse est consacr&eacute;e &agrave; la d&eacute;fense qui est d&eacute;limit&eacute;e par une grande enceinte.</p> <p style="text-align: justify;">L&#39;entr&eacute;e dans le &laquo;&nbsp;vieux Montferrand&nbsp;&raquo; se fait &agrave; la base du b&acirc;timent 1 (voir plans en annexe 1) et d&eacute;bouche dans une haute-cour. Ce b&acirc;timent est aras&eacute; &agrave; partir de son second niveau. De m&ecirc;me que la haute-cour, il est recouvert par des remblais.</p> <p style="text-align: justify;">Deux b&acirc;timents mitoyens 2 et 3 conservent leur fa&ccedil;ade sud &agrave; la hauteur d&rsquo;origine. Le b&acirc;timent 2 repose sur trois caves vo&ucirc;t&eacute;es en bon &eacute;tat qui sont surmont&eacute;es d&#39;une grande salle effondr&eacute;e anciennement vo&ucirc;t&eacute;e en berceau. Au-dessus subsistent trois baies, ainsi qu&#39;une rang&eacute;e de dalles qui marquent le sol du troisi&egrave;me niveau. Le b&acirc;timent 3 conserve, c&ocirc;t&eacute; sud, la trace de deux niveaux ainsi qu&#39;une petite fen&ecirc;tre et un merlon sommital.</p> <p style="text-align: justify;">Une hauteur minimale peut &ecirc;tre fix&eacute;e pour le b&acirc;timent 1 d&rsquo;apr&egrave;s ces vestiges. Il mesurait une hauteur au minimum &eacute;gale aux deux tiers de la fa&ccedil;ade sud du b&acirc;timent 2. En effet, jusqu&#39;&agrave; cette hauteur, des pierres anciennement cha&icirc;n&eacute;es montrent une liaison entre ces deux &eacute;difices. Cependant, la hauteur maximale ne peut &ecirc;tre fix&eacute;e par la simple analyse des ruines trop lacunaires. D&#39;autres endroits du ch&acirc;teau comme le &laquo;&nbsp;petit Montferrand&nbsp;&raquo; permettent de reconstituer une volum&eacute;trie g&eacute;n&eacute;rale car la forme de la toiture est encore visible sur les murs.</p> <p style="text-align: justify;"><img src="https://www.numerev.com/img/ck_708_4_fig 22.jpg" style="width: 1018px; height: 800px;" title="Fig.2 Photographie intérieure du bâtiment 2 du « vieux Montferrand », 2016. Auteur et droits de reproduction : Thomas Robardet-Caffin. a. les fenêtres du 3ème niveau, b. le niveau de sol du couloir du 3ème niveau, c. emplacement de la voûte, d. remblais sur le 2nd niveau du bâtiment 1 et 2" /></p> <h3 style="text-align: justify;"><b>La volum&eacute;trie g&eacute;n&eacute;rale, un premier recoupement des sources</b></h3> <p style="text-align: justify;">Les sources iconographiques compl&egrave;tent l&rsquo;&eacute;tude des structures en place. Une photographie<a href="#n6" name="n6texte"><sup>6</sup></a> (fig. 3) r&eacute;alis&eacute;e entre 1890 et 1910 montre quelques pierres de la face ouest du b&acirc;timent 1 encore accroch&eacute;es au b&acirc;timent 2. Ce dernier, alors en meilleur &eacute;tat, &eacute;tait accol&eacute; sur toute sa hauteur au b&acirc;timent 1. Cette photographie d&eacute;montre que le b&acirc;timent 1 avait une hauteur au minimum &eacute;gale aux fa&ccedil;ades 2 et 3. Cependant, l&rsquo;angle de vue ne permet pas d&rsquo;identifier une &eacute;ventuelle marque de toiture.</p> <p style="text-align: justify;"><img src="https://www.numerev.com/img/ck_708_4_fig 3.jpg" style="width: 1000px; height: 755px;" title="Fig.3 Famille Pelissier, Vestiges du château de Montferrand. Hérault, 1890-1910. Photographies positives (tirage) : procédé argentique sur papier baryté (aristotype), 8 x 10,5 cm. Cote : 27 Fi 7, archives départementales de l’Hérault. Droits de reproduction : archives départementales de l’Hérault. Zoom sur l’angle conservé du bâtiment 1" /></p> <p style="text-align: justify;">L&rsquo;angle sud-ouest du b&acirc;timent 1 est encore enti&egrave;rement debout sur une lithographie de Laurens Jean-Joseph Bonaventure r&eacute;alis&eacute;e en 1840<sup><a href="#n7" name="n7texte">7</a></sup> (fig. 4). Un merlon au sommet confirme que l&#39;angle subsistait, &agrave; cette &eacute;poque, sur sa hauteur d&rsquo;origine. Cependant, il semble excessivement haut par rapport aux fa&ccedil;ades mitoyennes. Deux facteurs principaux de d&eacute;formation peuvent survenir dans ce type de source. D&rsquo;abord, les choix ou les oublis de l&rsquo;auteur entrainent l&rsquo;ajout ou la non repr&eacute;sentation d&rsquo;&eacute;l&eacute;ments ainsi que le non-respect des proportions. Ensuite, les disproportions dues &agrave; la perspective faussent l&rsquo;&eacute;valuation des dimensions.</p> <p style="text-align: justify;"><img src="https://www.numerev.com/img/ck_708_4_fig 4.jpg" style="width: 1000px; height: 705px;" title="Fig.4 Laurens Jean-Joseph Bonaventure, Château de Montferrand, vu du sud, 1840. Gravure, 22 x 29,4 cm. Fonds : 02 Histoire, antiquité et architectonique de l'église de Maguelone. Cote : C384_2_62, médiathèque Emile Zola de Montpellier. Droits de reproduction : Montpellier Méditerranée Métropole" /></p> <p style="text-align: justify;">Cette lithographie romantique du ch&acirc;teau n&rsquo;est pas une source suffisante pour conclure concernant la volum&eacute;trie du b&acirc;timent 1. Le 6 octobre 1830, le dessinateur Jean-Marie Amelin r&eacute;alise un ensemble de dessins du ch&acirc;teau &agrave; la mine de plomb<a href="#n8" name="n8texte"><sup>8</sup></a>&nbsp;(fig. 5). Ces repr&eacute;sentations confirment les observations faites sur la lithographie et permettent d&rsquo;affirmer que les cr&eacute;nelages des b&acirc;timents 1 et 3 &eacute;taient &agrave; la m&ecirc;me hauteur<a href="#n9" name="n9texte"><sup>9</sup></a>. Dans la pr&eacute;c&eacute;dente lithographie, l&rsquo;exag&eacute;ration des verticales et la perspective &eacute;tirent le b&acirc;timent 1. Ce dernier occupe donc au XVII<sup>e</sup> si&egrave;cle approximativement le volume d&#39;un parall&eacute;l&eacute;pip&egrave;de rectangle de 15 m de haut, par 4,4 m de large et par 17,60 m de long. Ces sources demeurent trop lacunaires pour &eacute;tudier les espaces int&eacute;rieurs du b&acirc;timent 1. A contrario, le b&acirc;timent 2 est suffisamment conserv&eacute; pour envisager la reconstitution de son second niveau soit reconstitu&eacute; (fig. 6).</p> <p style="text-align: justify;"><img src="https://www.numerev.com/img/ck_708_4_fig 5.jpg" style="width: 1000px; height: 702px;" title="Fig.5 Jean-Marie Amelin, Montferrand, Saint Mathieu-de-Tréviers. Hérault, 1830. Dessins à la mine de plomb, 26,5 x 18 cm. Fonds Fages, cote :1652RES_Vol 8_044, médiathèque Emile Zola de Montpellier. Droits de reproduction : Montpellier Méditerranée Métropole" /></p> <p style="text-align: justify;">&nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp;&nbsp;<img src="https://www.numerev.com/img/ck_708_4_fig 6.jpg" style="width: 700px; height: 1000px;" title="Fig.6 Coupe reconstituée du bâtiment 2 du « vieux Montferrand », 2019. DAO. Auteur et droits de reproduction : Thomas Robardet-Caffin. En bleu sont les parties reconstituées d’après l’analyse de terrain" /></p> <h3 style="text-align: justify;"><b>L&rsquo;&eacute;tude des espaces int&eacute;rieurs&nbsp;: l&rsquo;apport des sources &eacute;crites</b></h3> <p style="text-align: justify;">En l&rsquo;absence de plans anciens, les descriptions &eacute;crites peuvent receler de pr&eacute;cieuses informations. L&rsquo;expertise r&eacute;alis&eacute;e en 1677 d&eacute;peint le ch&acirc;teau pi&egrave;ce par pi&egrave;ce<a href="#n10" name="n10texte"><sup>10</sup></a>. Identifier les espaces du texte avec les vestiges observ&eacute;s n&rsquo;est toutefois pas toujours &eacute;vident. Lorsque la description n&#39;est pas suffisante pour localiser un espace, il faut rechercher les co&iuml;ncidences entre les mesures prises sur le terrain avec celles contenues dans le texte. Les unit&eacute;s de mesure utilis&eacute;es sont les cannes et les pans. En moyenne, 1 canne, dans le Languedoc du XVII<sup>e</sup> si&egrave;cle, &eacute;quivaut environ &agrave; 1,80 m et 1 pan &eacute;quivaut &agrave; 1/8 de cannes soit environ 22,5 cm<a href="#n10" name="n11texte"><sup>11</sup></a>.</p> <p style="text-align: justify;">Les architectes d&eacute;butent leur parcours dans le &laquo;&nbsp;vieux Montferrand&nbsp;&raquo; en passant par le passage d&#39;entr&eacute;e sous le b&acirc;timent 1<a href="#n12" name="n12texte"><sup>12</sup></a>. Ils arrivent ensuite dans la haute-cour<a href="#n13" name="n13texte"><sup>13</sup></a>. Cette derni&egrave;re est entour&eacute;e de tous les c&ocirc;t&eacute;s par des constructions. Les deux premiers espaces int&eacute;rieurs visit&eacute;s, nomm&eacute;s cuisine et salle d&#39;armes, semblent correspondre au second niveau du b&acirc;timent 1<sup><a href="#n14" name="n14texte">14</a></sup>. Les dimensions de ces espaces, exprim&eacute;es en cannes et en pans dans le texte, sont converties en m&egrave;tre ci-dessous : (L la longueur et l la largeur)</p> <p style="text-align: justify;">Mesures dans le texte de 1677&nbsp;:</p> <p style="text-align: justify;">&nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; L <sub>Cuisine </sub>= 11 m (soit 6 cannes)</p> <p style="text-align: justify;">&nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; l <sub>Cuisine </sub>= 4,50 m (soit 2 cannes et 4 pans)</p> <p style="text-align: justify;">&nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; L <sub>Salle d&rsquo;armes </sub>= 4,50 m (soit 2 cannes et 4 pans)</p> <p style="text-align: justify;">&nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; l<sub> Salle d&rsquo;armes </sub>= 3,60 m (soit 2 cannes)</p> <p style="text-align: justify;">Les vestiges qui &eacute;mergent des remblais permettent de prendre les mesures suivantes sur le terrain&nbsp;(voir annexe 1) :</p> <p style="text-align: justify;">&nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; L <sub>B&acirc;timent</sub> = 17,60 m</p> <p style="text-align: justify;">&nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; l <sub>B&acirc;timent </sub>= 6,20 m</p> <p style="text-align: justify;">&nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; Ep <sub>Murs p&eacute;riph. </sub>= 0,90 m</p> <p style="text-align: justify;">&nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; l <sub>hors-oeuvre </sub>= 4,40 m</p> <p style="text-align: justify;">La largeur, hors &oelig;uvre de 4,40 m prise sur le terrain, co&iuml;ncide avec les dimensions telles qu&rsquo;elles sont indiqu&eacute;es dans le texte relatif &agrave; la salle d&rsquo;armes et &agrave; la cuisine. Les remblais qui recouvrent le site emp&ecirc;chent de v&eacute;rifier de la m&ecirc;me mani&egrave;re les longueurs. Cependant une formule permet de combiner les mesures de terrain aux mesures indiqu&eacute;es dans le texte de 1677 :</p> <p style="text-align: justify;">&nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; L <sub>B&acirc;timent </sub>= L <sub>Cuisine </sub> + L <sub>Salle d&rsquo;armes </sub> + Ep <sub>Murs ouest</sub> + Ep <sub>Murs est</sub> + Ep <sub>Mur cloisonnement</sub></p> <p style="text-align: justify;">&nbsp;</p> <p style="text-align: justify;">On consid&egrave;re que &nbsp;&laquo;&nbsp;Ep <sub>Mur cloisonnement</sub>&nbsp;&raquo; correspond &agrave; l&rsquo;&eacute;paisseur du mur entre la cuisine et la salle d&rsquo;armes.</p> <p style="text-align: justify;">Dans cette formule Ep <sub>Murs est</sub> et Ep <sub>Mur cloisonnement </sub> sont inconnues. A vue de l&rsquo;&eacute;paisseur des autres murs mieux document&eacute;s, l&rsquo;addition de ces deux murs devrait se situer entre 1,50 m et 2 m.</p> <p style="text-align: justify;">Ainsi&nbsp;:</p> <p style="text-align: justify;">&nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; Ep <sub>Mur p&eacute;riph. est </sub>+ Ep <sub>Mur cloisonnement </sub>= L <sub>B&acirc;timent</sub><sub> </sub>&ndash; ( L <sub>Cuisine </sub> + L <sub>Salle d&rsquo;armes </sub> + Ep <sub>Murs ouest</sub> )</p> <p style="text-align: justify;">&nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; Ep <sub>Mur p&eacute;riph. est </sub>+ Ep <sub>Mur cloisonnement </sub>= 17,60 &ndash; (11 + 4,5 + 0,90)</p> <p style="text-align: justify;">&nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; Ep <sub>Mur p&eacute;riph. est </sub>+ Ep <sub>Mur cloisonnement </sub>= 1,20 m</p> <p style="text-align: justify;">Si la valeur Ep <sub>Mur p&eacute;riph. est </sub>+ Ep <sub>Mur cloisonnement</sub> est un peu trop faible, le r&eacute;sultat obtenu demeure cependant coh&eacute;rent par rapport au r&eacute;sultat attendu. De m&ecirc;me que pour les largeurs, les longueurs indiqu&eacute;es dans le texte et celles mesur&eacute;es sur le terrain co&iuml;ncident entre-elles.</p> <p style="text-align: justify;">La suite de la description indique que le b&acirc;timent 1 abrite, au-dessus des caves, six pi&egrave;ces accol&eacute;es deux &agrave; deux et superpos&eacute;es sur trois niveaux<a href="#n15" name="n15texte"><sup>15</sup></a>. Le volume pr&eacute;c&eacute;demment &eacute;num&eacute;r&eacute; de ce b&acirc;timent est le seul du ch&acirc;teau &agrave; pouvoir contenir quatre niveaux.</p> <p style="text-align: justify;">Le parcours au dernier niveau apporte &eacute;galement des informations sur les &eacute;difices mitoyens. Apr&egrave;s avoir visit&eacute; le dernier niveau du b&acirc;timent 1, les architectes passent par un couloir au dernier niveau du b&acirc;timent 2 qui donne acc&egrave;s &agrave; la tour ronde encore conserv&eacute;e aujourd&#39;hui. La pr&eacute;sence d&rsquo;un couloir et non d&rsquo;une salle &agrave; ce niveau confirme la restitution pr&eacute;c&eacute;demment faite (fig. 6). Le sol du troisi&egrave;me niveau est bomb&eacute; car form&eacute; par l&rsquo;extrados de la vo&ucirc;te. Seul un passage plat d&rsquo;environ 1,10 m de large est am&eacute;nageable<a href="#n16" name="n16texte"><sup>16</sup></a>. Le pavement encore coinc&eacute; dans le mur est un vestige du sol de ce couloir. En sortant de ce dernier au niveau de la tour ronde, les architectes parcourent 6 cannes, soit 10,80 m, avant d&#39;atteindre un abri pour sentinelle situ&eacute; dans le coin du ch&acirc;teau<a href="#n17" name="n17texte"><sup>17</sup></a>. Cette longueur co&iuml;ncide effectivement avec la distance entre la tour ronde et l&rsquo;angle sud-est du &laquo;&nbsp;vieux Montferrand&nbsp;&raquo;. Le mur qui relie ces deux points est d&rsquo;une &eacute;paisseur de 1,10 m. Celle-ci est suffisante pour accueillir un chemin de ronde et un parapet pour rejoindre l&#39;abri pour sentinelle depuis le couloir. L&#39;angle du ch&acirc;teau effondr&eacute; forme une plate-forme de 2,60 m<sup>2</sup>, soit une surface suffisante pour supporter un abri. En 1880, un croquis de Jules Duval<a href="#n18" name="n18texte"><sup>18</sup></a> repr&eacute;sente ce mur surmont&eacute; par deux merlons en partie ruin&eacute;s.</p> <h3 style="text-align: justify;"><b>La restitution des planchers d&rsquo;apr&egrave;s le t&eacute;moignage du texte </b></h3> <p style="text-align: justify;">D&#39;apr&egrave;s le parcours des architectes en 1677, le sol du 4<sup>e</sup> niveau du b&acirc;timent 1 se situe approximativement &agrave; la m&ecirc;me hauteur que celui du couloir. Par cons&eacute;quent, seule la hauteur de sol du niveau 3 reste inconnue. Une approximation peut cependant &ecirc;tre faite &agrave; partir des hauteurs du 1<sup>er</sup> et du 4<sup>e </sup>niveau.</p> <p style="text-align: justify;">L&rsquo;expertise de 1677 permet de reconstituer les structures des toitures et des planchers. Pour d&eacute;crire ces derniers, le rapporteur utilise une m&eacute;thode constante suivant la logique structurelle des franchissements. La description commence syst&eacute;matiquement par les structures porteuses horizontales primaires, puis secondaires, puis tertiaires, etc. L&rsquo;&eacute;l&eacute;ment port&eacute; (plancher, tommettes, dalles de pierre) n&rsquo;&eacute;tant pas visible par-dessous, il est &eacute;num&eacute;r&eacute; lors de la visite du niveau sup&eacute;rieur. La pr&eacute;sence de tuiles et de ventri&egrave;res permet de&nbsp;distinguer les toits des planchers. La majeure partie des toitures du ch&acirc;teau est mono-pente. Cette disposition est en partie&nbsp; due &agrave; la faible largeur des b&acirc;timents.</p> <p style="text-align: justify;">La description du plafond de la cuisine (2<sup>e</sup> niveau du b&acirc;timent 1) est un plancher avec trois niveaux de porteurs horizontaux<a href="#n19" name="n19texte"><sup>19 </sup></a>(fig. 7) :</p> <ul> <li style="text-align: justify;">un porteur horizontal primaire&nbsp;: 1 arc en pierre dans le sens transversal,</li> <li style="text-align: justify;">les porteurs horizontaux secondaires&nbsp;: 2 poutres dans le sens longitudinal,</li> <li style="text-align: justify;">les porteurs horizontaux tertiaires&nbsp;: 13 solives dans le sens transversal.</li> </ul> <p style="text-align: justify;">Cette structure supporte des &laquo;&nbsp;ais d&rsquo;entrevous&nbsp;&raquo; coupl&eacute;s avec des &laquo;&nbsp;listaux&nbsp;&raquo;<a href="#n20" name="n20texte"><sup>20</sup></a> sur lesquels sont plac&eacute;es des tomettes de terre cuite<a href="#n21" name="n21texte"><sup>21</sup></a> probablement assises sur une chape.</p> <p style="text-align: justify;">La description du plafond de la salle d&rsquo;armes (2<sup>nd</sup> niveau du b&acirc;timent 1) est un plancher avec deux classes de porteurs horizontaux<a href="#n22" name="n22texte"><sup>22</sup></a> (fig. 7) :</p> <ul> <li style="text-align: justify;">un porteur horizontal primaire&nbsp;: 1 poutre dans le sens transversal,</li> <li style="text-align: justify;">les porteurs horizontaux secondaires&nbsp;: 10 solives dans le sens transversal.</li> </ul> <p style="text-align: justify;">De m&ecirc;me que la cuisine, cette structure supporte des ais d&rsquo;entrevous coupl&eacute;s avec des &laquo;&nbsp;listaux&nbsp;&raquo; sur lesquels sont plac&eacute;es des tomettes de terre cuite sur chape<a href="#n23" name="n23texte"><sup>23</sup></a>.</p> <p style="text-align: justify;"><img src="https://www.numerev.com/img/ck_708_4_fig 7.jpg" style="width: 1000px; height: 478px;" title="Fig.7 À gauche : plan structurel du plafond de la salle d’armes, à droite : plan structurel du plafond de la cuisine (2nd niveau du bâtiment 1), 2019. DAO. Auteur et droits de reproduction : Thomas Robardet-Caffin. Rouge : porteurs primaires, bleu : porteurs secondaires, vert : porteurs tertiaires" /></p> <p style="text-align: justify;">Les descriptions des plafonds des deux autres &eacute;tages sont donn&eacute;es en annexe 4. L&rsquo;orientation de la toiture demeure inconnue, n&eacute;anmoins une canalisation en terre cuite est appuy&eacute;e contre la fa&ccedil;ade sud. Encore bien visible, elle permettait d&rsquo;acheminer l&rsquo;eau de la toiture dans la grande cave transform&eacute;e en citerne<a href="#n24" name="n24texte"><sup>24</sup></a>. L&#39;hypoth&egrave;se la plus vraisemblable est&nbsp;donc une orientation de la toiture vers cette canalisation. Les planchers peuvent ainsi &ecirc;tre ins&eacute;r&eacute;s dans la volum&eacute;trie du b&acirc;timent pr&eacute;c&eacute;demment d&eacute;finie (fig. 8).</p> <p style="text-align: justify;"><img src="https://www.numerev.com/img/ck_708_4_fig 8.jpg" style="width: 985px; height: 1000px;" title="Fig.8 Reconstitution éclatée du bâtiment 1 et de la façade sud du « vieux Montferrand », 2019. DAO. Auteur et droits de reproduction : Thomas Robardet-Caffin" /></p> <p style="text-align: justify;">&nbsp;</p> <p style="text-align: justify;">Cette exploitation de la source &eacute;crite pour restituer les planchers est v&eacute;rifiable au niveau du &laquo;&nbsp;petit Montferrand&nbsp;&raquo;. &Agrave; cet endroit, un &eacute;tage noble est couvert d&#39;un plafond &agrave; la Fran&ccedil;aise<a href="#n25" name="n25texte"><sup>25</sup></a>. Par d&eacute;finition, dans ce type de structure, la distance entre les solives est &eacute;gale &agrave; leur section. La largeur de cet &eacute;tage relev&eacute;e sur le terrain divis&eacute; par les 23 solives indiqu&eacute;es dans l&#39;expertise donne 10 cm. Ce r&eacute;sultat, qui indique la section et l&#39;&eacute;cartement des solives, est coh&eacute;rent<a href="#n26" name="n26texte"><sup>26</sup></a> (annexe 3). Les sources &eacute;crites ne peuvent toutefois pas livrer toutes les subtilit&eacute;s structurelles. Cette m&eacute;thode consid&egrave;re que les structures sont r&eacute;guli&egrave;rement assembl&eacute;es. Dans la r&eacute;alit&eacute;, poutres et solives ne devaient pas toujours &ecirc;tre distribu&eacute;es de mani&egrave;re &eacute;gale. De m&ecirc;me, les sections des bois et les modes d&rsquo;assemblage restent inconnus<a href="#n27" name="n27texte"><sup>27</sup></a>.</p> <p style="text-align: justify;">Les structures tels que portes, fen&ecirc;tres, escaliers, chemin&eacute;es etc. renseign&eacute;es dans le texte ne peuvent &ecirc;tre dessin&eacute;es ou positionn&eacute;es pr&eacute;cis&eacute;ment par cette seule source &eacute;crite. Des op&eacute;rations arch&eacute;ologiques permettraient certainement de pr&eacute;ciser les emplacements de structures ensevelies comme les portes, l&rsquo;escalier et la chemin&eacute;e de la cuisine. Dans les &eacute;tages disparus, les sources iconographiques permettent de positionner certains &eacute;l&eacute;ments disparus. Par exemple, la fen&ecirc;tre du petit corps de garde &eacute;num&eacute;r&eacute;e dans l&#39;expertise de 1677<a href="#n28" name="n28texte"><sup>28</sup></a> est repr&eacute;sent&eacute;e dans la lithographie de 1840 (fig. 4).</p> <h3 style="text-align: justify;"><b>Vers un mod&egrave;le &eacute;volutif </b></h3> <p style="text-align: justify;">Une fois le b&acirc;timent reconstitu&eacute; dans son dernier &eacute;tat avant d&eacute;molition, les sources documentaires sont exploit&eacute;es de mani&egrave;re diff&eacute;rente pour aboutir &agrave; un mod&egrave;le &eacute;volutif.&nbsp;L&#39;analyse stratigraphique des &eacute;l&eacute;vations (fig. 9) compl&egrave;te l&#39;&eacute;tude des vestiges. Chaque fa&ccedil;ade a &eacute;t&eacute; divis&eacute;e en unit&eacute;s stratigraphiques construites (dor&eacute;navant USC) qui d&eacute;limitent les structures et permettent d&rsquo;&eacute;tablir des phases de construction. Cependant cette analyse peut pr&eacute;senter des contradictions.</p> <p style="text-align: justify;"><img src="https://www.numerev.com/img/ck_708_4_fig 9.jpg" style="width: 1873px; height: 1000px;" title="Fig.9 Extrait de l’étude stratigraphique de la façade sud et ouest du « vieux Montferrand », 2019. Dessin de fond à l’encre, 150 x 33 cm. Auteur et droits de reproduction : Thomas Robardet-Caffin" /></p> <p style="text-align: justify;">Par exemple, dans l&rsquo;angle sud-est du &laquo;&nbsp;vieux Montferrand&nbsp;&raquo; l&rsquo;observation stratigraphique et l&rsquo;&eacute;tude de l&rsquo;appareil ne correspondent pas. Quatre &eacute;l&eacute;vations successives sont nettement visibles dans le mur d&rsquo;enceinte est contre lequel s&rsquo;appuie la tour ronde (USC 2 01 et 2 04). Trois cr&eacute;nelages sont superpos&eacute;s (USC 4 01, 4 02 et 4 03), ils sont coup&eacute;s et recouverts par les USC 4 05 et 4 04. D&rsquo;apr&egrave;s cette analyse stratigraphique et le plan, un angle cr&eacute;nel&eacute; m&eacute;di&eacute;val est d&eacute;truit puis prolong&eacute; par un angle en forme de bastion surmont&eacute; d&rsquo;une gu&eacute;rite pour sentinelle mentionn&eacute;e dans l&rsquo;expertise de 1677.</p> <p style="text-align: justify;">Cependant, la base de cet angle (USC 4 05) est constitu&eacute;e par une pierre et un appareillage identiques &agrave; ceux du b&acirc;timent 1 &eacute;difi&eacute; quant &agrave; lui, durant le XIIIe si&egrave;cle (USC 1 01 et 1 02). Inversement, la partie haute (USC 4 04) est en moellon de calcaire dur, grossi&egrave;rement appareill&eacute;, typique des extensions du XVII<sup>e</sup> si&egrave;cle. L&rsquo;analyse stratigraphique et l&rsquo;appareillage ne s&rsquo;accordent donc pas.</p> <p style="text-align: justify;">Une nouvelle source textuelle permet cependant de dater avec certitude ces observations. Deux prix-faits de 1604 et 1605<a href="#n29" name="n29texte"><sup>29</sup></a> mentionnent vingt-deux interventions dans le ch&acirc;teau. Parmi ces travaux, quatorze peuvent &ecirc;tre localis&eacute;s &agrave; l&rsquo;aide des analyses stratigraphiques et de l&rsquo;expertise de 1677.</p> <p style="text-align: justify;">Conform&eacute;ment aux observations pr&eacute;c&eacute;dentes, en 1605 dans l&rsquo;angle sud-est du &laquo;&nbsp;vieux Montferrand&nbsp;&raquo;, il est pr&eacute;cis&eacute;ment demand&eacute; de d&eacute;truire une salle vo&ucirc;t&eacute;e m&eacute;di&eacute;vale et de construire une tour et une cave vo&ucirc;t&eacute;e<a href="#n30" name="n30texte"><sup>30</sup></a> encore bien conserv&eacute;e aujourd&rsquo;hui. Ainsi, la base de l&rsquo;angle sud-est (USC 4 05) appara&icirc;t comme un remploi du XVII<sup>e</sup> si&egrave;cle de pierres du XIII<sup>e </sup>si&egrave;cle. Ce remploi semble provenir d&rsquo;un mur dont il subsiste quelques vestiges dans les&nbsp;parties basses du ch&acirc;teau<a href="#n31" name="n31texte"><sup>31</sup></a>. Les structures du Moyen &Acirc;ge comprises dans la grande enceinte basse ont &eacute;t&eacute; aras&eacute;es au XVII<sup>e</sup> si&egrave;cle pour servir &agrave; la d&eacute;fense moderne.</p> <p style="text-align: justify;">L&rsquo;&eacute;volution du b&acirc;timent 1 peut &ecirc;tre retrac&eacute;e malgr&eacute; le fait que ses niveaux sup&eacute;rieurs ont disparu. Pour ce faire, l&rsquo;analyse stratigraphique porte sur les b&acirc;timents mitoyens 2 et 3, elle est coupl&eacute;e aux deux prix-faits et aux sources iconographiques. Les corps de garde, au dernier niveau du b&acirc;timent 1, &eacute;taient en connexion avec le dernier niveau du b&acirc;timent 2 (USC 2 03) et la face sud du b&acirc;timent 3 (USC 3 01), deux structures du XVII<sup>e</sup> si&egrave;cle. Ces derni&egrave;res ont le m&ecirc;me appareillage grossier caract&eacute;ristique des agrandissements op&eacute;r&eacute;s au d&eacute;but du XVII<sup>e</sup> si&egrave;cle. Elles recouvrent et coupent respectivement deux structures de la fin du XI<sup>e</sup> ou du d&eacute;but du XII<sup>e</sup> si&egrave;cle&nbsp;(USC 5 01) et du XIII<sup>e</sup> si&egrave;cle (USC 2 02). Les murs et la toiture du b&acirc;timent 3 sont mentionn&eacute;s en 1677 comme &eacute;tant neufs<a href="#n32" name="n32texte"><sup>32</sup></a>, ce qui s&rsquo;accorde avec une construction tardive de cet &eacute;difice.</p> <p style="text-align: justify;">Dans les prix-faits de 1604 et 1605, les b&acirc;timents qui forment l&rsquo;enceinte sud sont sur&eacute;lev&eacute;s et cr&eacute;nel&eacute;s. La toiture d&#39;un b&acirc;timent nomm&eacute; &laquo;&nbsp;Saint Aunest&nbsp;&raquo; est orient&eacute;e d&#39;un c&ocirc;t&eacute; pour acheminer l&#39;eau dans la citerne<a href="#n33" name="n33texte"><sup>33</sup></a>. Ces informations rejoignent les observations pr&eacute;c&eacute;demment faites sur le cr&eacute;nelage et la toiture du b&acirc;timent 1 &agrave; la base duquel est am&eacute;nag&eacute;e la citerne au XVII<sup>e</sup> si&egrave;cle.</p> <p style="text-align: justify;">Dans la description de 1677, six fen&ecirc;tres, une meurtri&egrave;re et six niches sont r&eacute;guli&egrave;rement r&eacute;parties dans le dernier niveau du b&acirc;timent 1<a href="#n34" name="n34texte"><sup>34</sup></a>. Cette succession de fen&ecirc;tres et de niches semble correspondre &agrave; un ancien cr&eacute;nelage. La sur&eacute;l&eacute;vation de 1604 a probablement transform&eacute; les cr&eacute;neaux du XIII<sup>e</sup> si&egrave;cle en fen&ecirc;tres et les arch&egrave;res perc&eacute;es dans les merlons en niches. Ce dispositif est prolong&eacute; le long du couloir du troisi&egrave;me niveau du b&acirc;timent 2 dans lequel une fen&ecirc;tre encadr&eacute;e de deux arch&egrave;res est encore observable (fig.&nbsp;2). Dans la lithographie de Laurens (fig. 4), des percements situ&eacute;s environ 1 m sous les fen&ecirc;tres du XVII<sup>e</sup> si&egrave;cle (ou cr&eacute;nelage du XIII<sup>e</sup> si&egrave;cle) sont repr&eacute;sent&eacute;s. Dans le dessin d&rsquo;Amelin (fig. 5), ils sont symbolis&eacute;s par un trait &eacute;pais. Ces percements sont sugg&eacute;r&eacute;s de mani&egrave;re trop resserr&eacute;e pour&nbsp;correspondre &agrave; un solivage de hourds<a href="#n35" name="n35texte"><sup>35</sup></a>. Cet agencement est davantage &agrave; rapprocher de celui observable au ch&acirc;teau de Montoulieu (H&eacute;rault) permettant d&rsquo;&eacute;vacuer l&rsquo;eau d&rsquo;une toiture appuy&eacute;e derri&egrave;re un mur. Cette fonction des percements s&rsquo;accorde avec la sur&eacute;l&eacute;vation de 1604. En effet, la toiture du XIIIe si&egrave;cle se situait un niveau en dessous de celle du XVII<sup>e</sup> si&egrave;cle, soit derri&egrave;re l&rsquo;ancien parapet cr&eacute;nel&eacute; au m&ecirc;me niveau que les percements. La figure 10 pr&eacute;sente les phases de construction &eacute;tablies d&rsquo;apr&egrave;s l&rsquo;analyse des structures du &laquo;&nbsp;vieux Montferrand&nbsp;&raquo;.</p> <p style="text-align: justify;"><img src="https://www.numerev.com/img/ck_708_4_fig 10.jpg" style="width: 1000px; height: 714px;" title="Fig.10 Chronologie de la façade sud du « vieux Montferrand » d’après l’analyse stratigraphique et documentaire, 2019. DAO. Auteur et droits de reproduction : Thomas Robardet-Caffin" /></p> <h3 style="text-align: justify;"><b>Conclusion</b></h3> <p style="text-align: justify;">Lorsqu&rsquo;aucun plan ni aucune photographie avant la ruine n&rsquo;existe, la restitution peut se faire &agrave; partir d&rsquo;un ensemble de sources parfois tr&egrave;s diverses. Les m&ecirc;mes sources sont exploit&eacute;es de mani&egrave;re diff&eacute;rente suivant qu&rsquo;il s&rsquo;agisse de restituer l&rsquo;&eacute;difice avant sa d&eacute;molition ou de proposer un mod&egrave;le &eacute;volutif du b&acirc;ti.</p> <p style="text-align: justify;">Le type de source employ&eacute; pour restituer chaque &eacute;l&eacute;ment disparu est r&eacute;sum&eacute; suivant un code couleur dans la figure 11. Qu&rsquo;elles soient constitu&eacute;es de vestiges tangibles, de nature textuelle ou iconographique, elles pr&eacute;sentent des avantages et des limites. C&rsquo;est leur recoupement qui permet de se rapprocher de la r&eacute;alit&eacute; b&acirc;tie disparue. Des &eacute;l&eacute;ments architecturaux manquants sont soumis &agrave; des interpr&eacute;tations indirectes, des hypoth&egrave;ses. Le mod&egrave;le restitu&eacute; est une &eacute;vocation volum&eacute;trique qui, dans le d&eacute;tail, demeure bien souvent lacunaire.</p> <p style="text-align: justify;">Les vestiges constituent l&rsquo;apport principal d&rsquo;information. Leur &eacute;tude permet de contextualiser les sources de premi&egrave;re et seconde main et de dimensionner les hypoth&egrave;ses de restitution. Gravures, peintures, croquis et photographies sont autant de repr&eacute;sentations de la ruine &agrave; des degr&eacute;s divers d&rsquo;effondrement. La fiabilit&eacute; de ces sources d&eacute;pend en grande partie de la motivation, de la technique et de la sensibilit&eacute; de leur auteur. Elles doivent syst&eacute;matiquement &ecirc;tre confront&eacute;es &agrave; des repr&eacute;sentations diff&eacute;rentes.</p> <p style="text-align: justify;"><img src="https://www.numerev.com/img/ck_708_4_fig 111.jpg" style="width: 1000px; height: 588px;" title="Fig.11 Reconstitution de la face sud du « vieux Montferrand » au milieu du XVIIe siècle et typologie des sources utilisées, 2020. DAO. Auteur et droits de reproduction : Thomas Robardet-Caffin" /></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#95a5a6;">_________________________________________________________________________________________________________________________________</span></p> <h3 style="text-align: justify;"><b>Bibliographie </b></h3> <ul> <li style="text-align: justify;">Favre-Brun, A. (2013). <i>Architecture virtuelle et repr&eacute;sentation de l&rsquo;incertitude: analyse de solutions de visualisation de la repr&eacute;sentation 3D , </i>Th&egrave;se de doctorat,&nbsp;Universit&eacute; d&rsquo;Aix-Marseille, &Eacute;cole doctorale 355 Espaces, cultures, soci&eacute;t&eacute;s.</li> <li style="text-align: justify;">Germain A. (1854).&nbsp;<i>&Eacute;tude historique sur les comtes de Maguelone, de Substantion et de Melgueil</i>. Montpellier :&nbsp;Jean Martel a&icirc;n&eacute;.</li> <li style="text-align: justify;">Rouquette,&nbsp;J. (1996), <i>Histoire du dioc&egrave;se de Maguelone</i>. N&icirc;mes :&nbsp;Lacour.</li> <li style="text-align: justify;">Rouquette, J., Villemagne, A., Fabr&egrave;ge, F.&nbsp;(1913-1924).&nbsp;<i>Cartulaire de Maguelone</i>, tomes 1 &agrave; 5.&nbsp;Montpellier :&nbsp;L. Valat.</li> <li style="text-align: justify;">Schneider, L. (2003). Dans l&rsquo;ombre de Montpellier. Espace, pouvoirs et territoires dans l&rsquo;ancien pagus de Maguelone durant le haut Moyen &Acirc;ge (Ve-XIe si&egrave;cle). In :&nbsp;<em>Carte arch&eacute;ologique de la Gaule</em>, t.&nbsp;<em>Le Montpelli&eacute;rais</em>, no. 34/3, 98‑112.</li> <li style="text-align: justify;">Vassal,&nbsp;V. (2002).&nbsp;Le castrum de Montoulieu et le peuplement dans la vall&eacute;e de l&rsquo;Alzon au Moyen &Acirc;ge.&nbsp;<i>&Eacute;tudes h&eacute;raultaises</i>, no.&nbsp;32‑33,&nbsp;5‑30.</li> <li style="text-align: justify;">Vassal, V. (2010). Montferrand.&nbsp;<i>Inventaire des sites castraux abandonn&eacute;s du d&eacute;partement de l&#39;H&eacute;rault</i>. <i>Rapport final d&#39;op&eacute;ration</i>. Montpellier :&nbsp;SRA-DRAC Languedoc-Roussillon &amp; groupe de recherche arch&eacute;ologique de Lav&eacute;rune.</li> </ul> <h3 style="text-align: justify;">&nbsp;</h3> <h3 style="text-align: justify;"><strong>Notes</strong>&nbsp;</h3> <p style="text-align: justify;"><a href="#n1texte" name="n1"><sup>1</sup>&nbsp;</a>Archives d&eacute;partementales (dor&eacute;navant AD) H&eacute;rault, G 1591, &laquo;&nbsp;Arr&ecirc;t&eacute; du roi permettant de d&eacute;molir le ch&acirc;teau de Montferrand&nbsp;&raquo; (1699).</p> <p style="text-align: justify;"><a href="#n2texte" name="n2"><sup>2</sup></a>&nbsp;AD H&eacute;rault, G 1591, &laquo;&nbsp;Frais des gens de guerre&nbsp;&raquo; (1621)&nbsp;: &laquo;&nbsp;Sieur Valat cappitaine, un sergem, troie caporaux et cinquante cinq arquebusiere ou mousquetaire&nbsp;&raquo;.</p> <p style="text-align: justify;"><a href="#n3texte" name="n3"><sup>3</sup></a>&nbsp;AD H&eacute;rault, G 1446 &laquo;&nbsp;Expertises faites par Esprit Dumas et George Espinassou architecte&nbsp;&raquo; (1677), (dor&eacute;navant annexe 1). L&rsquo;annexe 1 pr&eacute;sente un extrait du document consacr&eacute; &agrave; la description du b&acirc;timent 1 et au couronnement de la fa&ccedil;ade sud du &laquo;&nbsp;vieux Montferrand&nbsp;&raquo;. Le document se pr&eacute;sente sous la forme d&rsquo;un carnet manuscrit reli&eacute;. Cette expertise a pour but de chiffrer les travaux &agrave; r&eacute;aliser pour rendre &laquo;&nbsp;plus habitable&nbsp;&raquo; le ch&acirc;teau. Aucun travail n&rsquo;est entrepris &agrave; la suite de cette visite, le ch&acirc;teau est d&eacute;mantel&eacute; 22 ans plus tard.</p> <p style="text-align: justify;"><a href="#n4texte" name="n4"><sup>4</sup></a>&nbsp;AD H&eacute;rault, G 1591,<i> </i>&laquo;&nbsp;Bail et prix fait par noble Jean de Ratte&nbsp;&raquo; (1604 et 1605).</p> <p style="text-align: justify;"><a href="#n5texte" name="n5"><sup>5</sup>&nbsp;</a>Rouquette,&nbsp;<i>Cartulaire&hellip;</i> t. 1 &agrave; 5.</p> <p style="text-align: justify;"><a href="#n6texte" name="n6"><sup>6</sup></a>&nbsp;AD H&eacute;rault, 27 Fi 7&nbsp;: ensemble de six photographies r&eacute;alis&eacute;es entre 1890 et 1910.</p> <p style="text-align: justify;"><a href="#n7texte" name="n7"><sup>7</sup></a> M&eacute;diath&egrave;que Emile Zola Montpellier, 1652RES_Vol 8 (gravure de 1840).</p> <p style="text-align: justify;"><a href="#n8texte" name="n8"><sup>8</sup></a>&nbsp;M&eacute;diath&egrave;que Emile Zola Montpellier, 1652RES_Vol 8 (9 dessins de 1830).</p> <p style="text-align: justify;"><a href="#n9texte" name="n9"><sup>9</sup></a>&nbsp;Une seconde lithographie de Thierry Fr&egrave;res r&eacute;alis&eacute;e en 1840 confirme cette observation. M&eacute;diath&egrave;que &Eacute;mile Zola, 363_5_0329.</p> <p style="text-align: justify;"><a href="#n10texte" name="n10"><sup>10</sup></a>&nbsp;Voir annexe 1.</p> <p style="text-align: justify;"><a href="#n11texte" name="n11"><sup>11</sup></a>&nbsp;Centre d&rsquo;histoire Espaces et cultures, <i>Les anciennes mesures locales du Midi m&eacute;diterran&eacute;en d&rsquo;apr&egrave;s les tables de conversion</i>, Clermont-Ferrand, France, Institut d&rsquo;&eacute;tudes du Massif central, 1994.&nbsp;Les architectes de 1677 semblent utiliser une mesure proche de la canne de Toulouse. Cette derni&egrave;re co&iuml;ncide le plus avec les mesures identifi&eacute;es sur le terrain comme les dimensions de la plateforme d&rsquo;artillerie dans les parties basses du ch&acirc;teau. La canne de Montpellier, sup&eacute;rieure de 20 centim&egrave;tres, est l&eacute;g&egrave;rement trop grande lorsqu&rsquo;elle est compar&eacute;e aux mesures de terrain. Cependant les fluctuations de l&rsquo;ordre de la dizaine de centim&egrave;tres sont pr&eacute;cises au regard des nombreux facteurs de d&eacute;formation (irr&eacute;gularit&eacute; des vestiges, de la prise de mesure, de l&rsquo;unit&eacute; de mesure etc.). La valeur de 1,8 cm est une moyenne utilis&eacute;e ici pour le raisonnement.</p> <p style="text-align: justify;"><a href="#n12texte" name="n12"><sup>12</sup></a>&nbsp;Annexe 2 lignes 1 &agrave; 6 (bleu).</p> <p style="text-align: justify;"><sup><a href="#n13texte" name="n13">13</a>&nbsp;</sup>Annexe 2 lignes 6 et 7 (vert).</p> <p style="text-align: justify;"><a href="#n14texte" name="n14"><sup>14</sup></a>&nbsp;Annexe 2 lignes 7 &agrave; 17 (bleu).</p> <p style="text-align: justify;"><a href="#n15texte" name="n15"><sup>15</sup></a>&nbsp;Annexe 2 lignes 7 &agrave; 52.</p> <p style="text-align: justify;"><a href="#n16texte" name="n16"><sup>16</sup></a> La pr&eacute;sence d&#39;un simple couloir &agrave; ce niveau all&egrave;ge les reins de la vo&ucirc;te ce qui explique, en parti, qu&#39;elle soit contrebut&eacute;e par un mur de seulement 90 cm d&#39;&eacute;paisseur pour une hauteur de 15 cm.</p> <p style="text-align: justify;"><a href="#n17texte" name="n17"><sup>17</sup></a>&nbsp;Annexe 2 lignes 1 &agrave; 63 &agrave; 66.</p> <p style="text-align: justify;"><sup><a href="#n18texte" name="n18">18</a>&nbsp;</sup>Duval Jules, <i>Ruines du ch&acirc;teau de Montferrand &ndash; Croquis</i>, 1880, Lithographie, Cote : 10239_1, m&eacute;diath&egrave;que Emile Zola de Montpellier.</p> <p style="text-align: justify;"><a href="#n19texte" name="n19"><sup>19</sup></a> Annexe 2 lignes 15 &agrave; 17.</p> <p style="text-align: justify;"><a href="#n20texte" name="n20"><sup>20</sup></a>&nbsp;Les &laquo;&nbsp;ais d&rsquo;entrevous&nbsp;&raquo; d&eacute;signent les planches destin&eacute;es &agrave; clore l&rsquo;espace entre les solives. Il est plus difficile d&rsquo;interpr&eacute;ter le terme de &laquo;&nbsp;listeau&nbsp;&raquo; employ&eacute; dans le texte. Proche du mot &laquo;&nbsp;liteau&nbsp;&raquo;, il semblerait qu&rsquo;il s&rsquo;agisse des petits d&eacute;bits de bois charg&eacute;s de masquer les joints entre les ais d&rsquo;entrevous.</p> <p style="text-align: justify;"><a href="#n21texte" name="n21"><sup>21</sup></a>&nbsp;Annexe 2 lignes 28 et 29 : &laquo; pav&eacute; le dessus avec maous, la pluspar bris&eacute;s et rompus &raquo;.</p> <p style="text-align: justify;"><a href="#n22texte" name="n22"><sup>22</sup></a>&nbsp;Annexe 2 lignes 24 et 25.</p> <p style="text-align: justify;"><sup><a href="#n23texte" name="n23">23</a>&nbsp;</sup>Annexe 2 ligne 37.</p> <p style="text-align: justify;"><a href="#n24texte" name="n24"><sup>24</sup></a> Annexe 2 lignes 12 et 13 (vert), un enduit d&#39;&eacute;tanch&eacute;it&eacute; est pr&eacute;sent sur toutes les parois de cette cave (sol, murs et vo&ucirc;te). La trappe circulaire de communication avec la cuisine au-dessus est bien visible.</p> <p style="text-align: justify;"><a href="#n25texte" name="n25"><sup>25</sup></a> G1446, lignes 236 &agrave; 239 &laquo;&nbsp;le plancher de ladite salle est soutenu par deux poutres et vingt-trois solives avec ses faux poutres qui r&egrave;gnent autour dudit plancher &agrave; la fran&ccedil;aise avec ses aix par-dessus en moyen &eacute;tat&nbsp;&raquo;. Les &laquo;&nbsp;faux poutres&nbsp;&raquo; sont des lambourdes p&eacute;riph&eacute;riques qui supportent le plancher, cet agencement structurel explique qu&rsquo;aucun boulin ne soit observable dans les murs p&eacute;riph&eacute;riques.</p> <p style="text-align: justify;"><a href="#n26texte" name="n26"><sup>26</sup></a>&nbsp;La port&eacute;e du solivage est se 2,5 m.</p> <p style="text-align: justify;"><a href="#n27texte" name="n27"><sup>27</sup></a>&nbsp;Cependant ces donn&eacute;es peuvent-&ecirc;tre &eacute;valu&eacute;es : la port&eacute;e des poutres principales n&rsquo;exc&egrave;dent jamais 5,50 m et celle des solives 2,30 m. Pour garantir une rigidit&eacute; structurelle suffisante, la hauteur de section des poutres doit &ecirc;tre d&rsquo;environ 45 cm et celle des solives de 20 cm. Mais cela reste une approximation. La hauteur totale du b&acirc;timent permet d&rsquo;accueillir quatre &eacute;tages &agrave; condition de minimiser l&rsquo;&eacute;paisseur des planchers. Ce constat est en faveur d&rsquo;assemblages a mis bois au moins pour les structures les plus &eacute;paisses.</p> <p style="text-align: justify;"><a href="#n28texte" name="n28"><sup>28</sup></a> Annexe 2 ligne 48.</p> <p style="text-align: justify;"><a href="#n29texte" name="n29"><sup>29</sup></a> AD H&eacute;rault, G 1591,<i> </i>&laquo;&nbsp;Bail et prix fait par noble Jean de Ratte&nbsp;&raquo; (1604 et 1605).</p> <p style="text-align: justify;"><a href="#n30texte" name="n30"><sup>30</sup></a>&nbsp;<em>Idem</em> (1605)&nbsp;: &laquo; premierement &nbsp;a fair une tour sur le coing regardam vers st mathieu hausser tous le devam par dedans le chasteau destruir la vo&ucirc;te de la cave jusque en haut et faire une vo&ucirc;te suen paver et creneller tout alentour (&hellip;) hausser de quatre pans sur la salle pour mettre toute leau d&rsquo;un couste&nbsp;&raquo;.</p> <p style="text-align: justify;"><a href="#n31texte" name="n31"><sup>31</sup></a> De la m&ecirc;me mani&egrave;re, le logis comtal du XI<sup>e</sup> si&egrave;cle au niveau du petit Montferrand est en parti d&eacute;mont&eacute;, ses pierres en calcaire dur soigneusement taill&eacute;es sont remploy&eacute;es dans les murs de sout&egrave;nement de la terrasse centrale du ch&acirc;teau au d&eacute;but du XVII<sup>e</sup> si&egrave;cle.</p> <p style="text-align: justify;"><a href="#n32texte" name="n32"><sup>32</sup></a> Annexe 1 lignes 56 &agrave; 58 (b&acirc;timent 3).</p> <p style="text-align: justify;"><a href="#n33texte" name="n33"><sup>33</sup></a> AD H&eacute;rault, G 1591, (1604)&nbsp;: &laquo; et hausser dun couste la maison de saint aunest pour fair venir leau dans la cisterne &raquo;.</p> <p style="text-align: justify;"><a href="#n34texte" name="n34"><sup>34</sup></a>&nbsp;Annexe 2 lignes 40 &agrave; 41 et ligne 48.</p> <p style="text-align: justify;"><a href="#n35texte" name="n35"><sup>35</sup></a>&nbsp;Il est encore moins probable qu&rsquo;il s&rsquo;agisse de corbeaux de m&acirc;chicoulis car ces derniers seraient repr&eacute;sent&eacute;s sur les divers dessins c&ocirc;t&eacute; ouest du ch&acirc;teau. De plus ce dispositif se diffuse seulement &agrave; partir du XIV<sup>e</sup> si&egrave;cle dans la r&eacute;gion. Les remparts d&rsquo;Aigues-Mortes construits &agrave; la fin du XIII<sup>e</sup> si&egrave;cle sont encore couronn&eacute;s de hourds.</p> <p style="text-align: justify;"><a href="#n36texte" name="n36"><sup>36</sup></a> G1446, lignes 60&nbsp;: &laquo;&nbsp;le plancher sur la chambre est port&eacute; par une poutre &agrave; dix soliveaux avec ses aises et liteaux&nbsp;&raquo;.</p> <p style="text-align: justify;"><a href="#n37texte" name="n37"><sup>37</sup></a>&nbsp;Nomm&eacute;s &laquo;&nbsp;solives&nbsp;&raquo; dans le texte.</p> <p style="text-align: justify;">&nbsp;</p> <h3 style="text-align: justify;"><strong>Annexe 1</strong><b>, plans des vestiges sud du &laquo;&nbsp;vieux Montferrand&nbsp;&raquo;</b></h3> <p style="text-align: justify;">&nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp;<img src="https://www.numerev.com/img/ck_708_4_fig 121.jpg" style="width: 797px; height: 1000px;" title="Fig.12 Plans sur quatre niveaux des vestiges sud du « vieux Montferrand », 2019. DAO. Auteur et droits de reproduction : Thomas Robardet-Caffin" /></p> <h3 style="text-align: justify;"><b>Annexe 2, extrait de l&rsquo;expertise de 1677</b></h3> <p style="text-align: justify;">Les groupes de couleur d&eacute;limitent les espaces entre eux.</p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">1 (...)</span><span style="color:#27ae60;"> une petite porte qui est la principalle qui donne lentr&eacute;e au chateau</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">2&nbsp;</span><span style="color:#27ae60;">ou donjon, la fermeture de laquelle est bois de chaisne doubl&eacute;e avec</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">3&nbsp;</span><span style="color:#27ae60;">fer, et ses autres ferment, et un&nbsp;? veroul avec son cadenat y defaillan</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">4</span><span style="color:#27ae60;">&nbsp;une plate de fer,</span><span style="color:#000000;"> </span><span style="color:#3498db;">et au dela de ladite porte allam dans chateau, est une</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">5&nbsp;</span><span style="color:#3498db;">petite sarasine, joignam avec une voute en croisiere faite avec pierre rassiere</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">6&nbsp;</span><span style="color:#3498db;">en moyenne valeur qui est repar&eacute;e de neuf, </span><span style="color:#27ae60;">et passam avam dans une petit</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">7&nbsp;</span><span style="color:#27ae60;">bassecour, </span><span style="color:#3498db;">savions mont&eacute;s par quatre degres a un membre servam de</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">8&nbsp;</span><span style="color:#3498db;">cuisine, la fermeture de la porte est de bois blanc double avec gonds, et</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">9&nbsp;</span><span style="color:#3498db;">bandes sans ferure, icille cuisine est de longueur de six cannes sur deux</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">10&nbsp;</span><span style="color:#3498db;">cannes quatre pans largeur pav&eacute;e avec pierre froide, esclair&eacute;e par un</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">11&nbsp;</span><span style="color:#3498db;">trou carr&eacute; ou est un fer a la?dons, sa fermeture bois et ferements</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">12 </span><span style="color:#27ae60;">avec laquelle cuisine est une grande citerne a tenir leau pour la provision</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">13&nbsp;</span><span style="color:#27ae60;">du chateau avec son bor, et couverture de bois,</span><span style="color:#000000;"> </span><span style="color:#3498db;">se moyenne valeur garnie</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">14&nbsp;</span><span style="color:#3498db;">de sa polie, et une pille a cost&eacute;, ou y a aubout dicille une chemin&eacute;e</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">15</span><span style="color:#3498db;">&nbsp;faite avec pierre en moyenne valeur, le plancher sur icille est soustenu</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">16&nbsp;</span><span style="color:#3498db;">par un arc pierre de taille et deux poutres a chaque cost&eacute; et treize solivaux</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">17&nbsp;</span><span style="color:#3498db;">et ses aix a listaux en moyen estat,</span><span style="color:#000000;"> </span><span style="color:#27ae60;">au fond de ladite cuisine y a une</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">18&nbsp;</span><span style="color:#27ae60;">chambre ou on tiem les armes y ayam une porte la fermeture de laquelle</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">19&nbsp;</span><span style="color:#27ae60;">est de bois blanc, double avec ses fermens, une serure, et cadaule en</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">20&nbsp;</span><span style="color:#27ae60;">tret pauvre estat, estam laditechambre pav&eacute;e avec bare de pierre</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">21</span><span style="color:#27ae60;">&nbsp;tous rompus, est eclair&eacute;e par une fenestre grill&eacute;e avec fer sans fermeture,</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">22&nbsp;</span><span style="color:#27ae60;">autour de laquelle som de rasteliere bois propres a tenir les armes</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">23&nbsp;</span><span style="color:#27ae60;">estam ataches aux murailles la plus grand partie garnie de mousquets</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">24&nbsp;</span><span style="color:#27ae60;">le plancher sur ladite chambre est port&eacute; par une poutre et dix solivaux</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">25&nbsp;</span><span style="color:#27ae60;">avec ses aix et listaux en moyen estat, estam icille de deux cannes</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">26&nbsp;</span><span style="color:#27ae60;">quatre pans longueur, et deux cannes largeur,</span><span style="color:#3498db;"> deplus savions mont&eacute;s</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">27&nbsp;</span><span style="color:#3498db;">sur ladite cuisine par quatre degres de piere, et onze de bois de</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">28&nbsp;</span><span style="color:#3498db;">chaisne en pauvre estat sans aucune paravande, pav&eacute; le dessus</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">29&nbsp;</span><span style="color:#3498db;">avec maous, le pluspar bris&eacute;s et rompus, le plancher par dessus</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">30&nbsp;</span><span style="color:#3498db;">est port&eacute; par une poutre, et treize solivaux, et ses aix par dessus en</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">31&nbsp;</span><span style="color:#3498db;">bon estat,</span><span style="color:#000000;"> </span><span style="color:#27ae60;">separ&eacute; par un ? pierre, ou est une porte sans</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">32</span><span style="color:#27ae60;">&nbsp;fermeture, eclair&eacute; par deux fenetres avec leurfermeture bois blanc</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">33&nbsp;</span><span style="color:#27ae60;">double avec leurs ferements y manquam a l&#39;une une bande et les veroules</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">34&nbsp;</span><span style="color:#27ae60;">a toutes deux en pauvre estat, le plancher sur ledit membre servam de grenier</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">35&nbsp;</span><span style="color:#27ae60;">est soustenu par une poutre et un autre a travers, et quatorze solivaux, et</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">36&nbsp;</span><span style="color:#27ae60;">ses aix par dessus en bon estat qui a este fait de neuf, le membre ests</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">37&nbsp;</span><span style="color:#27ae60;">pav&eacute; de petits maoue a pane e defaillam la plue grande partie,</span><span style="color:#000000;"> </span><span style="color:#3498db;">et dela</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">38 </span><span style="color:#3498db;">savions montes au dessus dudit plancher qui est le dernier membre servam</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">39&nbsp;</span><span style="color:#3498db;">de corps de garde par une eschelle de bois, lequel nest nullemempav&eacute;,</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">40&nbsp;</span><span style="color:#3498db;">est eclair&eacute; par cinq fensestre compris celle de la murtriere qui est sur la</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">41</span><span style="color:#3498db;">&nbsp;porte dentr&eacute;e dans aucune fermeture, dans ledit membre y a six armoires</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">42&nbsp;</span><span style="color:#3498db;">dans lespesseur des murailles sans aucune fermeture y ayam quesues</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">43&nbsp;</span><span style="color:#3498db;">fermeture en pauvre estat, le couvert sur iciluy est doutenu par deux gros</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">44&nbsp;</span><span style="color:#3498db;">poutres a travers et deux ventrieres en long avec vingt un solivau, et</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">45&nbsp;</span><span style="color:#3498db;">ses aix et tuilles par dessus, le couvert a est fait de neuf en bon estat,</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">46 </span><span style="color:#27ae60;">et de la savions entres dans autre membre qui est sur la chambre des</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">47&nbsp;</span><span style="color:#27ae60;">armes servam aussy de corps de garde a la porte duquel ny a aucune</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">48&nbsp;</span><span style="color:#27ae60;">fermeture eclair&eacute;e par deux fenestres, lune avec sa fermeture bois blanc</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">49&nbsp;</span><span style="color:#27ae60;">bandes, gonds, et sans veroul, le membre nestam nullemem pav&eacute; et en</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">50&nbsp;</span><span style="color:#27ae60;">pauvre estat y ayam une petite chemin&eacute;e vout&eacute; et vieille en fort pauvre</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">51&nbsp;</span><span style="color:#27ae60;">estat, le couvert sur iciluy est soustenu par trois poutres et neuf solivaux</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">52&nbsp;</span><span style="color:#27ae60;">et parefeuille par dessus, et tuilles le tous fait de neuf en bon estat</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">53</span><span style="color:#3498db;"> et au fond dicille est autre petite chambre, sans aucune fermeture</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">54&nbsp;</span><span style="color:#3498db;">nestam toutesfois pav&eacute;e, est &eacute;clair&eacute;e par une petite fenestre qui a sa</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">55&nbsp;</span><span style="color:#3498db;">fermeture bois blanc, avec une bande et un gan, le tous fort vieux et</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">56&nbsp;</span><span style="color:#3498db;">en pauve estat, son couvert est soustenu par un poutre fait de neuf</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">57&nbsp;</span><span style="color:#3498db;">et neuf soliveaux, ses aix et tuilles par dessus en bon estat pour avoir este</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">58&nbsp;</span><span style="color:#3498db;">fait tout de neuf, comme aussy partie des murailles, et daventage</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">59 </span><span style="color:#27ae60;">retournans dans le corps de garde savions passes par une petit couroir</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">60&nbsp;</span><span style="color:#27ae60;">dans lequel est une petite forme de tour ronde, a laquelle est lorloge</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">61&nbsp;</span><span style="color:#27ae60;">avec sa cloche en moyen estat, et couvert par dessus avec bois et tuiles</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">62</span><span style="color:#27ae60;">&nbsp;aussy ledit passage ou couroir y ayam quatorze solivaux, ses riostes et</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">63&nbsp;</span><span style="color:#27ae60;">tuilles par dessus en moyen estat, </span><span style="color:#3498db;">et a distam dudit passage environ six</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">64 </span><span style="color:#3498db;">cannes, avions trouv&eacute; sur le coing dudit chasteau un petit membre servam</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">65&nbsp;</span><span style="color:#3498db;">pour une santinelle avec son couvert par dessus&nbsp; a quatre aux qui a este</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color:#000000;">66&nbsp;</span><span style="color:#3498db;">fait de neuf en bon estat, et estant dessendues et sorties de la cuisine (...)</span></p> <p style="text-align: justify;">&nbsp;</p> <h3 style="text-align: justify;"><b>Annexe 3, description du plafond de l&#39;&eacute;tage noble du petit Montferrand d&#39;apr&egrave;s l&#39;expertise de 1677</b></h3> <p style="text-align: justify;">La description du plafond de cette salle est un plancher avec trois niveaux de porteurs horizontaux (fig. 13) :</p> <ul> <li style="text-align: justify;">des porteurs horizontaux primaires&nbsp;: des lambourdes p&eacute;riph&eacute;riques,</li> <li style="text-align: justify;">les porteurs horizontaux secondaires&nbsp;:&nbsp; 2 poutres dans le sens transversal,</li> <li style="text-align: justify;">les porteurs horizontaux tertiaires : 23 solives dans le sens longitudinal,</li> </ul> <p style="text-align: justify;">Cette structure supporte un syst&egrave;me d&rsquo;ais d&rsquo;entrevous qui supportent elles-m&ecirc;mes une chape avec des tomettes de terre cuite.</p> <p style="text-align: justify;"><img src="https://www.numerev.com/img/ck_708_4_fig 131.jpg" style="width: 1000px; height: 667px;" title="Fig.13 Plan structurel du plafond à la française de l’étage noble du petit Montferrand, 2019. DAO. Auteur et droits de reproduction : Thomas Robardet-Caffin. Rouge : porteurs primaires, bleu : porteurs secondaires, vert : porteurs tertiaires" /></p> <h3 style="text-align: justify;"><b>Annexe 4, description des plafonds du troisi&egrave;me et quatri&egrave;me niveau du b&acirc;timent 1 d&#39;apr&egrave;s l&#39;expertise de 1677</b></h3> <p style="text-align: justify;">La description du plafond de la salle sup&eacute;rieure de la cuisine (3<sup>e</sup> niveau) est un plancher avec trois classes de porteurs horizontaux<sup><a href="#n36" name="n36texte">36</a></sup>&nbsp;(fig. 14) :</p> <ul> <li style="text-align: justify;">un porteur horizontal primaire&nbsp;: 1 poutre dans le sens transversal,</li> <li style="text-align: justify;">un porteur horizontal secondaires&nbsp;: 1 poutre dans le sens longitudinale,</li> <li style="text-align: justify;">des porteurs horizontaux tertiaires&nbsp;: 14 solives dans le sens transversal.</li> </ul> <p style="text-align: justify;">La longueur de cette pi&egrave;ce est identique &agrave; celle de la cuisine soit 11 m. Par cons&eacute;quence, la poutre secondaire doit correspondre &agrave; deux poutres align&eacute;es qui reposent, au milieu de la salle, sur la transversale. Cette structure supporte un syst&egrave;me d&rsquo;ais d&rsquo;entrevous qui supportent un simple plancher.</p> <p style="text-align: justify;">Le plafond du grenier (3<sup>e</sup> niveau) est un plancher et r&eacute;v&egrave;le un encha&icirc;nement de deux classes de porteurs horizontaux (fig. 14) :</p> <ul> <li style="text-align: justify;">un porteur horizontal primaire&nbsp;: 1 poutre dans le sens transversal,</li> <li style="text-align: justify;">un porteur horizontal secondaires&nbsp;: 13 solives dans le sens transversal.</li> </ul> <p style="text-align: justify;">De m&ecirc;me que la salle sup&eacute;rieure &agrave; la cuisine, cette structure supporte un syst&egrave;me d&rsquo;ais d&rsquo;entrevous qui supportent un simple plancher bois.</p> <p style="text-align: justify;"><img src="https://www.numerev.com/img/ck_708_4_fig 141.jpg" style="width: 1000px; height: 478px;" title="Fig.14 Plans structurels des plafonds du 3e niveau du bâtiment 1, 2019. DAO. Auteur et droits de reproduction : Thomas Robardet-Caffin. Rouge : porteurs primaires, bleu : porteurs secondaires, vert : porteurs tertiaires" /></p> <p style="text-align: justify;">La description du plafond du corps de garde &agrave; l&rsquo;est (4<sup>e</sup> niveau) est une charpente de toiture mono pente. Trois classes de porteurs horizontaux s&rsquo;enchainent&nbsp;(fig. 15) :</p> <ul> <li style="text-align: justify;">des porteurs horizontaux primaires&nbsp;: 2 poutres dans le sens transversal,</li> <li style="text-align: justify;">des horizontaux secondaires&nbsp;: 2 ventri&egrave;res,</li> <li style="text-align: justify;">des porteurs horizontaux tertiaires&nbsp;: 21 chevrons<sup><a href="#n37" name="n37texte">37</a></sup> dans le sens transversal.</li> </ul> <p style="text-align: justify;">Les chevrons supportent des ais d&rsquo;entrevous qui supportent eux-m&ecirc;mes les tuiles. Les nombreux d&eacute;bris de tuiles sur le site d&eacute;montrent l&rsquo;utilisation de tuiles canal sur l&rsquo;ensemble du ch&acirc;teau.</p> <p style="text-align: justify;">De m&ecirc;me que la description du plafond du corps de garde &agrave; l&rsquo;est, celle du plafond du corps de garde ouest (4<sup>e</sup> niveau) correspond &agrave; une charpente de toiture mono pente. Deux classes de porteurs horizontaux s&rsquo;enchainent&nbsp;(fig. 15) :</p> <ul> <li style="text-align: justify;">des porteurs horizontaux primaires&nbsp;: 2 poutres dans le sens transversal</li> <li style="text-align: justify;">des porteurs horizontaux secondaires&nbsp;: 9 chevrons dans le sens transversal.</li> </ul> <p style="text-align: justify;">Les chevrons supportent des parefeuilles qui supportent eux-m&ecirc;mes des tuiles.</p> <p style="text-align: justify;"><img src="https://www.numerev.com/img/ck_708_4_fig 151.jpg" style="width: 1000px; height: 478px;" title="Fig.15 Plans structurels des plafonds des corps-de-gardes (4e niveau du bâtiment 1), 2019. DAO. Auteur et droits de reproduction : Thomas Robardet-Caffin. Rouge : porteurs primaires, bleu : porteurs secondaires, vert : porteurs tertiaires" /></p> <p style="text-align: justify;">&nbsp;</p> <h3 style="text-align: justify;"><strong><sup><a href="#n*t" name="n*n">*</a></sup>Biographie</strong></h3> <p style="text-align: justify;">Ce travail sur le ch&acirc;teau de Montferrand est une partie int&eacute;grante du&nbsp;travail de recherche de Thomas Robardet-Caffin, dans le cadre de son doctorat. Celui-ci est codirig&eacute; au centre d&rsquo;&eacute;tudes m&eacute;di&eacute;vales de Montpellier (CEMM EA 4583) par G&eacute;raldine Mallet et au laboratoire innovation formes architectures milieux (LIFAM) par Catherine Titeux. Le doctorat b&eacute;n&eacute;ficie d&rsquo;un contrat CIFRE men&eacute; au sein de la communaut&eacute; de communes du grand Pic Saint-Loup (H&eacute;rault).</p>