<p style="text-align:left"><span style="font-family:Times New Roman,serif"><span style="font-size:medium"><strong>TDFLE _ n&deg; 73 &laquo;&nbsp;Langue(s) premi&egrave;re(s) et apprentissages en langue(s) seconde(s)&nbsp;&raquo; </strong></span></span><span style="font-family:Times New Roman,serif"><span style="font-size:small">(coord. </span></span></p> <p style="text-align:right"><span style="font-family:Times New Roman,serif"><span style="font-size:small">Marie Berchoud, EA 4182 TIL &amp; USR uB-CNRS 3516</span></span></p> <p style="text-align:right"><span style="font-family:Times New Roman,serif"><span style="font-size:small">Meriem Stambouli, </span></span><span style="font-family:Times New Roman,serif"><span style="font-size:small">ENPO-MA, Oran, lab. CRASC </span></span></p> <p style="text-align:left"><br /> &nbsp;</p> <p style="text-align:left"><span style="font-family:Times New Roman,serif"><span style="font-size:medium"><strong>PR&Eacute;SENTATION</strong></span></span></p> <p style="text-align:left">&nbsp;</p> <p style="text-align:left">L&rsquo;objet de ce num&eacute;ro est la question suivante&nbsp;: comment faire entrer dans les apprentissages, le plus souvent scolaires, des enfants dont la langue premi&egrave;re (L1), celle avec laquelle ils sont pr&eacute;alablement entr&eacute;s dans le langage, devenant ainsi des locuteurs et interlocuteurs, quand cette langue premi&egrave;re n&rsquo;est pas langue de scolarisation, ni m&ecirc;me, parfois, une langue officielle ou nationale&nbsp;? Cette question est pos&eacute;e depuis des dizaines d&rsquo;ann&eacute;es et pas seulement en Fran&ccedil;ais langue &eacute;trang&egrave;re et/ou seconde, ou de scolarisation&nbsp;; elle vient r&eacute;verb&eacute;rer sur les notions elles-m&ecirc;mes, comme en t&eacute;moignent certains articles parus dans les num&eacute;ros pr&eacute;c&eacute;dents de la revue (par ex. Maurer, 2017) comme dans le pr&eacute;sent num&eacute;ro avec l&rsquo;article final d&rsquo;Aline Gohard-Radenkovic.</p> <p style="text-align:left">L&rsquo;organisation de ce num&eacute;ro se fait en trois parties, du plus lointain vu de France au plus proche. Nous commen&ccedil;ons par nous d&eacute;centrer de nos contextes habituels pour aborder le questionnement avec un parall&egrave;le entre l&rsquo;univers du fran&ccedil;ais langue dite seconde <em>versus</em> celui de l&rsquo;anglais qualifi&eacute; de m&ecirc;me, avec l&rsquo;article d&rsquo;H&eacute;l&egrave;ne Girard, &laquo;&nbsp;Fran&ccedil;ais langue africaine, anglais langue asiatique&nbsp;? Questions d&rsquo;imp&eacute;rialismes et de nationalismes linguistiques, vues depuis des lyc&eacute;es malaisiens&nbsp;&raquo;. Cet article ouvre le d&eacute;bat en pr&eacute;sentant les politiques linguistiques en faveur de la langue malaise puis &agrave; nouveau de l&rsquo;anglais compte tenu du contexte international dans une sorte de &laquo;&nbsp;compromis bilingue&nbsp;&raquo; dans un pays multilingue, cela en d&eacute;veloppant un parall&egrave;le bienvenu avec ce qui s&rsquo;est pass&eacute; dans les ex-colonies fran&ccedil;aises et francophones. Puis il se focalise &agrave; un niveau &laquo;&nbsp;micro&nbsp;&raquo; sur la parole de professeures et d&rsquo;&eacute;ducatrices de langue tamoule pour des &eacute;l&egrave;ves malaisiens en difficult&eacute; face au malais (langue de la minorit&eacute; malaise et langue nationale) et/ou &agrave; l&rsquo;anglais. Ce double point de vue, proche est d&rsquo;ensemble, ouvre des perspectives de r&eacute;flexion qui devraient faire &eacute;cho chez les lecteurs.</p> <p style="text-align:left">Nous revenons ensuite sur les terres africaines de la ou les langues secondes, mais ici plut&ocirc;t le fran&ccedil;ais, d&rsquo;abord la Mauritanie, pays &agrave; deux langues de scolarisation, l&rsquo;arabe &eacute;tant l&rsquo;essentielle, et le fran&ccedil;ais, avec l&rsquo;article de Colette Noyau, &laquo;&nbsp;Apprendre l&rsquo;&eacute;crit du fran&ccedil;ais L2 apr&egrave;s une entr&eacute;e dans l&rsquo;&eacute;crit en arabe&nbsp;: fondements psycholinguistiques et pratiques de classe&nbsp;&raquo;. Sur la base d&rsquo;observations de classes, l&rsquo;auteure montre les difficult&eacute;s de l&rsquo;entr&eacute;e dans l&rsquo;&eacute;crit, elle tente &eacute;galement de les &eacute;clairer &agrave; la lumi&egrave;re d&rsquo;analyses psycholinguistiques et de productions &eacute;crites pour proposer des pistes de d&eacute;veloppement de repr&eacute;sentations stables de l&rsquo;&eacute;crit, et au-del&agrave;, des directions de formation p&eacute;dagogiques pour les enseignants. Ensuite, nous abordons avec l&rsquo;article de Gervais Nzapali-Te-Komongo, &laquo;Strat&eacute;gies pour l&rsquo;int&eacute;gration du s&auml;ng&ouml; dans le syst&egrave;me &eacute;ducatif centrafricain&nbsp;&raquo;, la question pr&eacute;cise de l&rsquo;&eacute;l&eacute;vation d&rsquo;une langue v&eacute;hiculaire au statut de langue officielle et d&rsquo;enseignement, avec son &eacute;quipement indispensable pour cela, cela d&rsquo;un point de vue historique, sociolinguistique et didactique, coordonn&eacute;s de fa&ccedil;on tr&egrave;s utile, en particulier dans le cadre du projet &laquo;&nbsp;Langue(e) Premi&egrave;re(e), Acquisition des Savoirs et &Eacute;ducation&nbsp;&raquo; Campus France / Tassili.&nbsp;</p> <p style="text-align:left"><span style="color:#000000">De l&rsquo;</span><span style="color:#000000">Afrique sub-saharienne</span><span style="color:#000000">, nous passons a</span><span style="color:#000000">u Maghreb</span><span style="color:#000000"> o&ugrave;, </span><span style="color:#000000">si le fran&ccedil;ais est qualifi&eacute; de langue &eacute;trang&egrave;re, il</span><span style="color:#000000"> est aussi</span><span style="color:#000000"> langue des &eacute;tudes universitaires, en particulier scientifiques. </span><span style="color:#000000">Dans leur article &laquo;&nbsp;Le passage de L1 &agrave; L2 &agrave; l&rsquo;&eacute;cole primaire en Alg&eacute;rie, une m&eacute;diation tacite&nbsp;?&nbsp;&raquo; Meriem Stambouli et Amel Belkacemi montrent qu&rsquo;il se cr&eacute;e une barri&egrave;re entre langue(s) premi&egrave;re(s) et arabe langue de l&rsquo;&eacute;cole et de l&rsquo;&eacute;crit, et tentent d&rsquo;&eacute;laborer des possibilit&eacute;s de mise en continuit&eacute; d&rsquo;une langue &agrave; l&rsquo;autre, toutes deux &eacute;gales en dignit&eacute;, parce qu&rsquo;on ne saurait laisser diviser en deux les &eacute;l&egrave;ves selon la langue employ&eacute;e. Pour le moment, ces &laquo;&nbsp;m&eacute;diations&nbsp;&raquo; sont tacites, tues, ou bricol&eacute;es tant bien que mal. Abdou Elimam, quant &agrave; lui, s&rsquo;int&eacute;resse au m&ecirc;me contexte mais au niveau universitaire, avec son article &laquo;&nbsp;Le fran&ccedil;ais, langue d&rsquo;enseignement universitaire : une discipline &agrave; part enti&egrave;re&nbsp;&raquo;, et propose de renforcer la formation des enseignants en ces domaines. </span></p> <p style="text-align:left"><span style="color:#000000">Pour la France mais peut-&ecirc;tre pas seulement vu l&rsquo;universalit&eacute; du th&egrave;me abord&eacute;, la formation initiale et continue des enseignants en lien avec les terrains d&rsquo;activit&eacute; est aussi au c&oelig;ur de l&rsquo;article de Nathalie Charvy (avec El&eacute;na Sir&eacute;) &laquo;&nbsp;</span><span style="color:#000000">Le r&eacute;cit comme passerelle entre la langue premi&egrave;re et la langue de scolarisation&hellip; et vice-versa&nbsp;&raquo;. Cette exp&eacute;rimentation p&eacute;dagogique rapport&eacute;e ici et analys&eacute;e concerne des &eacute;l&egrave;ves dits EANA, &eacute;l&egrave;ves allophones nouvellement arriv&eacute;s, relevant du CASNAV. Ces &eacute;l&egrave;ves sont &acirc;g&eacute;s de 4-5 ans, donc avant le passage &agrave; l&rsquo;&eacute;crit, et l&rsquo;exploitation de r&eacute;cits oralis&eacute;s trouve pleinement sa place dans leur scolarisation. Enfin, l&rsquo;article de Marie Berchoud (moi-m&ecirc;me), &laquo;&nbsp;Apprendre la/en langue de scolarisation, retour sur exp&eacute;rience de classe(s)&nbsp;: &eacute;l&egrave;ves dits de FLM, et &eacute;l&egrave;ves dits de FLS&nbsp;&raquo; am&egrave;ne &agrave; s&rsquo;interroger sur ce qui relie les &eacute;l&egrave;ves &laquo;&nbsp;&agrave; besoins &eacute;ducatifs particuliers&nbsp;&raquo; et les &eacute;l&egrave;ves EANEA d&eacute;j&agrave; &eacute;voqu&eacute;s. Et si, dans le contact avec les &eacute;l&egrave;ves relevant du FLS, les &eacute;l&egrave;ves en difficult&eacute;s scolaires s&rsquo;ouvraient une marge de progression&nbsp;? Il reste &agrave; employer les termes justes et &agrave; mettre sous les acronymes FLS, FLSco, des r&eacute;alit&eacute;s &agrave; pr&eacute;ciser. C&rsquo;est ce que fait Aline Gohard-Radenkovic, dans le contrepoint annonc&eacute;, &laquo; </span>Quelles langues et quelles didactiques pour l&rsquo;int&eacute;gration socio-scolaire des &eacute;l&egrave;ves immigr&eacute;s ? Du FLE/FLS au FOS/ FLSCO&nbsp;: un tournant paradigmatique qui a manqu&eacute; son virage&nbsp;&raquo;.</p> <p style="text-align:left"><span style="color:#000000"><span style="color:#000000">&nbsp;</span></span></p> <p style="text-align:left">&nbsp;</p> <p style="text-align:left"><span style="font-family:Times New Roman,serif"><strong>SOMMAIRE</strong></span></p> <p style="text-align:left"><span style="font-family:Times New Roman,serif">GIRARD H&eacute;l&egrave;ne, </span><span style="font-family:Times New Roman,serif"><em>Fran&ccedil;ais langue africaine, anglais langue asiatique&nbsp;? Questions d&rsquo;imp&eacute;rialismes et de nationalismes linguistiques, vues depuis des lyc&eacute;es malaisiens.</em></span></p> <p style="text-align:left"><span style="font-family:Times New Roman,serif">NOYAU Colette, </span><span style="font-family:Times New Roman,serif"><em>Apprendre l&rsquo;&eacute;crit du fran&ccedil;ais L2 apr&egrave;s une entr&eacute;e dans l&rsquo;&eacute;crit en arabe&nbsp;: fondements psycholinguistiques et pratiques de classe</em></span><span style="font-family:Times New Roman,serif"><em>&nbsp;</em></span></p> <p style="text-align:left"><span style="font-family:Times New Roman,serif">NZAPALI-TE-KOMONGO Gervais, </span><span style="font-family:Times New Roman,serif"><em>Strat&eacute;gies pour l&rsquo;int&eacute;gration du s&auml;ng&ouml; dans le syst&egrave;me &eacute;ducatif centrafricain&nbsp;</em></span></p> <p style="text-align:left"><span style="font-family:Times New Roman,serif">STAMBOULI Meriem &amp; BELKACEMI Amel, </span><span style="font-family:Times New Roman,serif"><em>Le passage de L1 &agrave; L2 &agrave; l&rsquo;&eacute;cole primaire en Alg&eacute;rie, une m&eacute;diation tacite&nbsp;?&nbsp;</em></span></p> <p style="text-align:left"><span style="font-family:Times New Roman,serif">ELIMAM Abdou, </span><span style="font-family:Times New Roman,serif"><em>Le fran&ccedil;ais langue d&rsquo;enseignement universitaire&nbsp;: une discipline &agrave; part enti&egrave;re</em></span></p> <p style="text-align:left"><span style="color:#000000"><span style="font-family:Times New Roman,serif"><span style="font-size:medium"><span style="font-size:small">CHARVY Nathalie (avec Elena Sir&eacute;), </span><span style="color:#000000"><span style="font-size:small"><em>Le r&eacute;cit comme passerelle entre la langue premi&egrave;re et la langue de scolarisation&hellip; et vice-versa</em></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:left"><span style="font-family:Times New Roman,serif">BERCHOUD Marie, </span><span style="color:#000000"><span style="font-family:Times New Roman,serif"><em>Apprendre la/en langue de scolarisation, retour sur exp&eacute;rience de classe(s)&nbsp;: &eacute;l&egrave;ves dits de FLM, et &eacute;l&egrave;ves dits de FLS&nbsp;</em></span></span></p> <p style="text-align:left"><span style="font-family:Times New Roman,serif">GOHARD-RADENKOVIC, Aline, </span><span style="font-family:Times New Roman,serif"><em>Contrepoint. </em></span><span style="font-family:Times New Roman,serif"><em>Quelles langues et quelles didactiques pour l&rsquo;int&eacute;gration socio-scolaire des &eacute;l&egrave;ves immigr&eacute;s&nbsp;? Du FLE/FLS au FOS/ FLSCO&nbsp;: un tournant paradigmatique qui a manqu&eacute; son virage.</em></span></p>