<p>1. Introduction</p> <p>Cet article s&rsquo;int&eacute;resse au processus d&rsquo;&eacute;laboration d&#39;une formation en Fran&ccedil;ais sur Objectifs Universitaires &agrave; destination des &eacute;tudiants &eacute;trangers d&eacute;j&agrave; inscrits dans les diff&eacute;rentes fili&egrave;res des universit&eacute;s fran&ccedil;aises.&nbsp;Nous nous posons la question du choix des contenus et des modalit&eacute;s pour rendre optimale l&#39;ad&eacute;quation de cette formation avec le besoin et l&#39;offre existante en FOU.&nbsp;</p> <p>Le public d&rsquo;apprenants est celui des &eacute;tudiants &eacute;trangers dans les universit&eacute;s fran&ccedil;aises. Selon les recommandations r&eacute;gissant la mobilit&eacute;&nbsp;<span style="background-color:#2ecc71;">(source)</span> ce sont des &eacute;tudiants qui sont admis &agrave; l&#39;universit&eacute; dans leur pays d&#39;origine qui ont valid&eacute; le niveau B2 du CECRL.&nbsp;</p> <p>L&#39;objectif de cette formation est&nbsp;de faciliter la r&eacute;ussite des &eacute;tudiants allophones dans leurs &eacute;tudes entreprises dans des fili&egrave;res universitaires fran&ccedil;aises.&nbsp;Nous cherchons donc &agrave; circonscrire&nbsp;des savoirs et des savoirs faire langagiers induits pour partie par le contexte d&#39;&eacute;tudes dans l&#39;enseignement sup&eacute;rieur, et pour une autre partie par la discipline de la fili&egrave;re choisie. Ces savoirs et savoir-faire langagiers s&#39;accompagnent de savoirs et savoir-faire&nbsp;culturels que nous d&eacute;finissons &agrave; l&#39;instar de Christian Puren comme une comp&eacute;tence multiple comportant les &eacute;l&eacute;ments suivants : trans- m&eacute;ta-, inter-, pluri-, et co-culturels. (2013 : 6-15). L&#39;interrogation sur les contenus est consubstantielle &agrave; celle relative aux&nbsp;modalit&eacute;s de cette formation. En effet, les modalit&eacute;s sont induites par la nature-m&ecirc;me des objectifs assign&eacute;s &agrave; la formation : objectifs langagiers, culturels au plan des savoir et des&nbsp;savoir-faire, mais aussi par les contraintes mat&eacute;rielles de&nbsp;notre public et par leur besoins intrins&egrave;ques&nbsp;: un public d&#39;&eacute;tudiants dont l&#39;emploi du temps principal est la formation dans la fili&egrave;re choisie, qui doit &ecirc;tre op&eacute;rationnel rapidement et&nbsp;se former &agrave; l&#39;environnement de l&#39;enseignement sup&eacute;rieur fran&ccedil;ais en m&ecirc;me temps qu&#39;&agrave; sa propre discipline.&nbsp;</p> <p>La didactique du Fran&ccedil;ais sur Objectifs Universitaires s&#39;inscrit explicitement depuis l&rsquo;ouvrage de Chantal&nbsp;Parpette et Jean-Marc Mangiante&nbsp;(2011) dans une d&eacute;marche fond&eacute;e sur l&#39;analyse de l&#39;existant et l&#39;analyse des besoins de l&#39;apprenants pour d&eacute;finir les contours de la formation &agrave; concevoir. Cette d&eacute;marche s&#39;inscrit elle-m&ecirc;me dans le cadre d&#39;une approche actionnelle de l&#39;apprentissage d&#39;une langue qui met l&#39;apprenant au centre d&#39;un&nbsp;apprentissage o&ugrave; l&#39;objectif est l&#39;interaction sociale dans la langue cible. Cette centration sur l&#39;apprenant passe par la prise en compte de ses besoins et par l&agrave; m&ecirc;me implique une d&eacute;finition de ces derniers (CECRL, 2001 : 103-120). Si le FOU a h&eacute;sit&eacute; entre diff&eacute;rentes alternatives, en t&eacute;moignent les actes du colloque &eacute;ponyme&nbsp;qui s&#39;est tenu &agrave; Montpellier en 2010, nous nous positionnons du c&ocirc;t&eacute; de l&#39;enseignement&nbsp;les&nbsp;litt&eacute;racies&nbsp;universitaires&nbsp;et non de&nbsp;micro-habilet&eacute;s. En effet, nous consid&eacute;rons que le v&eacute;ritable enjeu est de proposer un enseignement conjoint de l&#39;enseignement de la langue, de la culture et de la discipline et non d&#39;atomiser ces objectifs et de les poursuivre en parall&egrave;le (Pollet 2012).</p> <p>Ainsi, notre choix a &eacute;t&eacute; de privil&eacute;gier une formation &agrave; distance accompagn&eacute;e d&#39;un prolongement en pr&eacute;sentiel &agrave; mettre en place localement dans chaque universit&eacute;s membre du projet (Nissen 2019),&nbsp;<span style="background-color:#2ecc71;">(autres sources, Pierre ?)</span>.&nbsp;Cette formation est compos&eacute;e de 12 modules intitul&eacute;s environnement universitaire&quot; permettant de r&eacute;pondre aux besoins transversaux des &eacute;tudiants, ind&eacute;pendamment de la fili&egrave;re universitaire choisie, balayant un cadre plus large que celui de la salle de classe. L&#39;autre volet de la formation est centr&eacute;&nbsp;sur les discours universitaires et se compose de&nbsp;24 modules dont l&#39;entr&eacute;e est d&#39;ordre m&eacute;thodologique et discursive (&laquo;&nbsp;&Eacute;tudier en France&nbsp;: savoirs et savoir-faire&nbsp;&raquo;, &laquo; Savoirs transversaux, analyser un texte/un discours acad&eacute;mique&raquo;, &laquo; Suivre un cours, entrer dans la discipline, lire l&#39;ouvrage universitaire de r&eacute;f&eacute;rence du cours /du professeur, r&eacute;diger dans un style acad&eacute;mique&nbsp;&raquo;, &laquo; Evaluations acad&eacute;miques&nbsp;&raquo;). A cet &eacute;gard, nous nous inscrivons dans la ligne des travaux synth&eacute;tis&eacute;s par l&#39;ouvrage de&nbsp;Garnier,&nbsp;Rinck,&nbsp;Sitri et De Vogue&nbsp;(2016),&nbsp;Former &agrave; l&rsquo;&eacute;crit universitaire, un terrain pour la linguistique&nbsp;o&ugrave; les dimensions m&eacute;thodologiques et discursives sont pr&eacute;dominantes, notamment dans la prise en compte des contextes&nbsp;social inter- et intra-discursif.&nbsp;</p> <p>Cet article sera organis&eacute; de la mani&egrave;re suivante : nous pr&eacute;senterons d&rsquo;abord les notions th&eacute;oriques sous-tendant le&nbsp;processus d&#39;&eacute;laboration de notre programme et leur application concr&egrave;te dans l&#39;elaboration de la formation, puis nous &eacute;voquerons la m&eacute;thodologie d&eacute;ploy&eacute;e lors de ce projet (une m&eacute;thode agile fond&eacute;e sur une analyse de l&#39;existant et des besoins de l&#39;apprenant)&nbsp;pour pr&eacute;senter finalement les r&eacute;sultats obtenus au moyen de quelques ressources repr&eacute;sentatives d&eacute;j&agrave; m&eacute;diatis&eacute;es.&nbsp;</p> <p>2. Cadre th&eacute;orique</p> <p>2.1.&nbsp;Acculturation&nbsp;<em>vs&nbsp;</em>rem&eacute;diation</p> <p>Les travaux sur le fran&ccedil;ais sur objectifs universitaires nous ont conduit &agrave; privil&eacute;gier certains axes de travail et certains aspects de la langue et des discours universitaires que nous allons exposer dans cette section et que nous nous efforcerons d&#39;articuler avec les choix op&eacute;r&eacute;s pour l&#39;&eacute;laboration de notre formation en FOU.&nbsp;&nbsp;</p> <p>Une somme de micro-habilet&eacute;s (Pollet 2012) ou de micro-comp&eacute;tences ne constitue&nbsp;pas n&eacute;cessairement une macro-comp&eacute;tence. Autrement dit, il semble illusoire de consid&eacute;rer que l&#39;enseignement/apprentissage de r&egrave;gles grammaticales circonscrites se transforment en une aptitude &agrave; d&eacute;coder et &agrave; produire des&nbsp;discours universitaires ou acad&eacute;miques. Non seulement illusoire, mais extr&ecirc;mement co&ucirc;teux en temps ; or un &eacute;tudiant &eacute;tranger a une contrainte temporelle forte. Il doit s&#39;acculturer &agrave; un syst&egrave;me universitaire en m&ecirc;me temps qu&#39;il continue de se former aux enjeux de sa discipline.&nbsp;C&#39;est donc un&nbsp;travail par acculturation aux discours universitaires et non&nbsp;un travail de rem&eacute;diation qui est envisag&eacute;.&nbsp;L&#39;apprentissage est ainsi&nbsp;consid&eacute;r&eacute;&nbsp;comme partie int&eacute;grante de la formation universitaire, accompagn&eacute; d&#39;une incitation&nbsp;&agrave; adopter des positions &eacute;pist&eacute;mologiques qui pr&eacute;sident &agrave; la production de textes acad&eacute;miques (2010&nbsp;: 18).&nbsp;</p> <p>L&#39;application de ces positionnements &agrave; notre dispositif se traduit &agrave; diff&eacute;rents plans.&nbsp;Par exemple, pour l&#39;&eacute;laboration des modules d&#39;environnement universitaire, nous avons consid&eacute;r&eacute; l&#39;&eacute;tudiant comme immerg&eacute; dans un environnement universitaire, sans partir du prinicipe que cet univers &eacute;tait d&eacute;j&agrave; construit&nbsp;et totalement &eacute;tranger &agrave; l&#39;apprenant, mais qu&#39;il lui est connu&nbsp;par le fait qu&#39;il y interagissait. Pour autant l&#39;acculturation graduelle &agrave; cet univers est &agrave; construire tout au long de son cursus dans l&#39;enseignement sup&eacute;rieur. A cet &eacute;gard, l&#39;&eacute;tudiant &eacute;tranger est pris dans un continuum d&#39;acculturation qui l&#39;inclut dans la communaut&eacute; estudiantine. il n&#39;est plus consid&eacute;r&eacute; comme un &eacute;l&eacute;ment ext&eacute;rieur &agrave; un univers mais comme partie int&eacute;grante de cet univers &agrave; appr&eacute;hender.&nbsp;Les modules choisis&nbsp;(cf Annexe n&deg;1)&nbsp;r&eacute;v&egrave;lent cette posture : fonctionnement de l&#39;enseignement sup&eacute;rieur, vie sur le campus, besoins fondamentaux de l&#39;&eacute;tudiant, bien &ecirc;tre &eacute;tudiant, m&eacute;tier d&#39;&eacute;tudiant, interactions, stages et jobs, &eacute;tudier en licence, &eacute;tudier en master, &eacute;tudier en doctorat, &eacute;tudier dans une grande &eacute;cole, &eacute;tudier dans une formation courte. En effet, nous avons balay&eacute;&nbsp;toutes les statuts possibles d&#39;un &eacute;tudiant (formation courte, grande &eacute;cole, LMD) et nous avons d&eacute;fini des situations dans lesquelles il est susceptible d&#39;interagir :&nbsp;vie sur le campus, besoins fondamentaux, bien-&ecirc;tre,&nbsp;stages et jobs. Les modules d&eacute;finissant le fonctionnement de l&#39;enseignement sup&eacute;rieur posent un cadre g&eacute;n&eacute;ral ciblant les &eacute;l&eacute;ments aidant&nbsp;un &eacute;tudiant novice (francophone ou allophone) &agrave; se rep&eacute;rer dans le contexte universitaire, le module &quot;interactions&quot; met l&#39;accent sur les&nbsp;comp&eacute;tences&nbsp;socio-linguistique et pragmatique, permettant &agrave;&nbsp;un&nbsp;&eacute;tudiant allophone plus sp&eacute;cifiquement&nbsp;d&#39;adopter les bons &eacute;l&eacute;ments&nbsp;de langage et de communication selon les situations et les interlocuteurs.&nbsp;A un plan plus d&eacute;taill&eacute;, ce positionnement d&#39;acculturation est observable dans le choix des supports. Ainsi pour&nbsp;&laquo;&nbsp;stages et jobs&nbsp;&raquo;&nbsp;nous avons par exemple propos&eacute;&nbsp;une vid&eacute;o o&ugrave; tournent plusieurs acteurs de l&#39;universit&eacute;, comme des &eacute;tudiants, une conseill&egrave;re d&#39;orientation parmi lesquels on peut voir une &eacute;tudiante allophone qui annonce qu&#39;elle a trouv&eacute; un job.&nbsp;(<span style="background-color:#2ecc71;">Emmanuelle, peux tu v&eacute;rifier si la situation&nbsp;est bien d&eacute;crite ? </span>)&nbsp;Ainsi, les apprenants peuvent-ils s&#39;identifier &agrave; des pairs qui interagissent dans le milieu dont le module fait l&#39;objet ; ils&nbsp;passent donc du statut d&#39;observateur au statut d&#39;acteur.&nbsp;</p> <p>2.2. La plus-value des connaissances sp&eacute;cifiques r&eacute;v&eacute;lant l&#39;importance d&#39;un travail sur la posture &eacute;nonciative&nbsp;</p> <p>L&#39;implication d&#39;une posture visant l&#39;acculturation plut&ocirc;t que la rem&eacute;diation&nbsp;conduit logiquement&nbsp;&agrave; consid&eacute;rer&nbsp;l&rsquo;influence des disciplines et du niveau d&rsquo;&eacute;tude sur les pratiques de lecture et d&rsquo;&eacute;criture (Delcambre, Lahanier-Reuter 2010&nbsp;: 29). Ainsi, plut&ocirc;t que d&#39;&eacute;vacuer les connaissances sp&eacute;cifiques dans notre formation, nous avons fait le choix de proposer pour les 24 modules centr&eacute;s sur les discours universitaires&nbsp;(cf annexe n&deg;1)&nbsp;un programme qui les inclut et qui prenne en compte ce que les connaissances sp&eacute;cifiques et l&#39;acculturation universitaire permet en terme de plus-value scripturale. Ainsi, nous avons organis&eacute; toute la section C intitul&eacute;e &laquo;&nbsp;Suivre un cours, entrer dans la discipline, lire l&rsquo;ouvrage universitaire de r&eacute;f&eacute;rence du cours /du professeur&nbsp;&raquo;&nbsp;de telle mani&egrave;re que soient int&eacute;gr&eacute;e les connaissances sp&eacute;cifiques aux disciplines. Apr&egrave;s les sections 1 et 2 communes &agrave; toutes les fili&egrave;res : &laquo; Conna&icirc;tre le fonctionnement du CM et du TD&nbsp;&raquo;&nbsp;&nbsp;et &laquo;&nbsp;Prendre des notes&nbsp;&raquo;, nous avons identifi&eacute; trois disciplines qui correspondent selon les statistiques de Campus France aux disciplines majoritairement choisies par les &eacute;tudiants allophones&nbsp;: sciences fondamentales et applications, sciences &eacute;conomiques et gestion, et sciences humaines et sociales&nbsp;<span style="background-color:#2ecc71;">(source : je ne trouve que le tableau copi&eacute; coll&eacute; en annexe mais par l&#39;article source)</span>&nbsp;pour lesquelles nous avons propos&eacute; une organisation analogue : un travail sur le lexique sp&eacute;cifique &agrave; la discipline, puis un travail d&#39;appropriation aux exercices d&#39;usages mais en contexte disciplinaire : comprendre un CM et prendre des notes.&nbsp;</p> <p>Les enqu&ecirc;tes men&eacute;es ont permis de constater que certains &eacute;l&eacute;ments des modalit&eacute;s d&#39;&eacute;nonc&eacute;&nbsp;tels que&nbsp;la ma&icirc;trise de la qualit&eacute; de la citation, la reformulation des textes lus, &eacute;taient en ad&eacute;quation avec le nombre d&rsquo;ann&eacute;es d&rsquo;&eacute;tudes, permettant d&rsquo;affirmer un &laquo;&nbsp;continuum d&rsquo;attitudes scripturales, du &lsquo;copi&eacute;-coll&eacute;&rsquo; &agrave; la modalit&eacute; interpr&eacute;tative&nbsp;&raquo; (Pollet, Glorieux, Toungouz, 2010&nbsp;: 69).&nbsp;Ces marqueurs d&#39;une comp&eacute;tence &eacute;lev&eacute;e en litt&eacute;racie universitaire ont donc logiquement fait l&#39;objet de modules dont le d&eacute;nominateur commun pourrait &ecirc;tre l&#39;interdiscursivit&eacute; travaill&eacute;e en production et en r&eacute;ception :&nbsp;&laquo;&nbsp;Identifier les diff&eacute;rents points de vue,&nbsp;identifier les indices de neutralit&eacute;, les marques de subjectivit&eacute; dans les productions, comprendre l&#39;implicite, faire une citation&nbsp;&raquo;.&nbsp;</p> <p>2.3. Modalit&eacute;s d&#39;&eacute;nonciation et importance des genres discursifs</p> <p>Outre les modalit&eacute;s d&#39;&eacute;nonc&eacute;s, les m&ecirc;mes auteures &eacute;voquent un autre axe &eacute;nonciatif li&eacute; au genre discursif et plus sp&eacute;cifiquement&nbsp;au&nbsp;continuum&nbsp;entre des types discursifs fondamentaux (Bronckart, 1996, cit&eacute; par Pollet, Glorieux, Toungouz, 2010&nbsp;: 66)&nbsp;s&rsquo;autonomisant de la situation d&rsquo;&eacute;nonciation.&nbsp;Le plus autonome est l&rsquo;&eacute;crit th&eacute;orique, l&rsquo;&eacute;crit p&eacute;dagogique, pr&eacute;sente&nbsp;un entre-deux, alternant ancrage et autonomie. Cette repr&eacute;sentation des genres discursifs sur une &eacute;chelle mesurant leur autonomie par rapport &agrave; la situation d&#39;&eacute;nonciation nous semble une entr&eacute;e int&eacute;ressante en FOU pour pr&eacute;senter la vari&eacute;t&eacute; des discours et leur fonctionnement en contexte universitaire. Ainsi, avons nous propos&eacute; un nombre de modules importants traitant de la question des genres. La section B &nbsp;&laquo;&nbsp;Analyser un texte/ un discours acad&eacute;mique&nbsp;&raquo;&nbsp;comporte deux&nbsp;modules li&eacute;s &agrave; cette notion :&nbsp;&laquo;&nbsp;Comprendre diff&eacute;rents genres textuels, discours&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;Comprendre les consignes &agrave; l&#39;oral et &agrave; l&#39;&eacute;crit&nbsp;&raquo;. Le premier permet de pr&eacute;senter les genres discursifs, leur ancrage dans la situation d&#39;&eacute;nonciation, tandis que&nbsp;le second&nbsp;met l&#39;accent sur la sp&eacute;cificit&eacute; g&eacute;n&eacute;rique d&#39;un discours impliquant de donner des consignes, et sur la&nbsp;variabilit&eacute; de la consigne selon le canal &eacute;crit ou oral et selon les disciplines universitaires. De m&ecirc;me la section E &laquo; &Eacute;valuations acad&eacute;miques&nbsp;&raquo;&nbsp;(voir annexe n&deg;)&nbsp;est centr&eacute;e sur les sp&eacute;cificit&eacute;s &eacute;nonciatives et g&eacute;n&eacute;riques des discours li&eacute;s &agrave; l&#39;&eacute;valuation dans le syst&egrave;me de l&#39;enseignement sup&eacute;rieur fran&ccedil;ais. Les titres &eacute;voquent en effet une approche &eacute;nonciative, prenons l&#39;exemple du premier module de la section&nbsp;&laquo;&nbsp;R&eacute;diger&nbsp;un m&eacute;moire ;&nbsp;pr&eacute;parer&nbsp;la soutenance : se familiariser avec la communication non verbale (posture, gestes, regard/voix, intonation, rythme&hellip;) dans une pr&eacute;sentation orale&nbsp;&raquo;&nbsp;o&ugrave;&nbsp;l&#39;accent est mis sur un discours ancr&eacute; dans la situation d&#39;&eacute;nonciation o&ugrave; les &eacute;l&eacute;ments contextuels, y compris non verbaux sont d&eacute;terminants.&nbsp;</p> <p>S&#39;agissant enfin des sp&eacute;cificit&eacute;s discursives inh&eacute;rentes &agrave; la formation universitaire, les travaux concordent pour affirmer la p&eacute;dominance de l&#39;expression d&#39;un point de vue argument&eacute; (Garnier,&nbsp;Rinck,&nbsp;Sitri et De Vogue,&nbsp;2016). Toutefois, nous souscrivons &agrave; l&#39;affirmation non universaliste des modalit&eacute;s d&#39;expression de l&#39;argumentation et consid&eacute;rons comme Patrick Charaudeau &quot;que&nbsp;manipuler les modes [&hellip;]&nbsp;d&rsquo;argumentation&nbsp;n&rsquo;[a]&nbsp;rien de rien d&rsquo;universel,&nbsp;chaque communaut&eacute;&nbsp;culturelle d&eacute;veloppant ses propres modes d&rsquo;organisation du discours&raquo; (Charaudeau, 2000&nbsp;: 5). Aussi, avons nous choisi de consacrer une section enti&egrave;re, la section D (voir annexe n&deg;1)&nbsp;de notre formation aux discours universitaires &agrave; la r&eacute;daction&nbsp;dans un style acad&eacute;mique o&ugrave; l&#39;accent est principalement mis sur la ma&icirc;trise d&#39;un discours argument&eacute; &quot;&agrave; la fran&ccedil;aise&quot; avec un travail explicite fait sur l&#39;organisation textuelle : introduction, d&eacute;veloppement, conclusion, sur l&#39;&eacute;laboration d&#39;une probl&eacute;matique et d&#39;un plan qui en d&eacute;coule.&nbsp;</p> <p>Ainsi les recherches ant&eacute;rieures dans le champ du FOU et plus pr&eacute;cis&eacute;ment les notions d&#39;acculturation&nbsp;vs&nbsp;rem&eacute;diation &agrave; des litt&eacute;racies, de plus-value des connaissances sp&eacute;cifiques, de posture &eacute;nonciative de l&#39;&eacute;tudiant et d&#39;ancrage dans la situation d&#39;&eacute;nonciation des&nbsp;genres discursifs, la mod&eacute;lisation de sp&eacute;cificit&eacute;s inh&eacute;rentes &agrave; des genres acad&eacute;miques sont aurant d&#39;outils qui nous ont aid&eacute;s &agrave; concevoir les modules de notre formation. Toutefois, ce n&#39;est pas la seule logique qui a pr&eacute;valu &agrave; leur choix, ni&nbsp;&agrave; leur &eacute;laboration et la dimension m&eacute;thodologique concourt grandement &agrave; expliquer le r&eacute;sultat d&#39;un tel programme de formation.&nbsp;</p> <p>3. M&eacute;thodologie</p> <p><span style="background-color:#2ecc71;">[Dans cette partie, on pourrait imaginer d&#39;exposer une m&eacute;thodologie agile et en co-construction et de l&#39;illustrer par les &eacute;tapes de notre travail en &eacute;quipe en reprenant un certain nombre d&#39;&eacute;l&eacute;ments de la proposition d&#39;Emmanuelle / Je ne sais pas si c&#39;est ici que doivent &ecirc;tre discut&eacute;s le choix des &eacute;l&eacute;ments relatifs aux outils TICE : tactil&eacute;o scorm et choix plus fins pour la m&eacute;diatisation ni si la dimension enseignement &agrave; distance par les TICE doit faire l&#39;objet d&#39;une r&eacute;flexion th&eacute;orique abordant les dimensions de distanciel avec pr&eacute;vision en amont d&#39;un compl&eacute;ment en pr&eacute;sentiel tutor&eacute;, celle d&#39;un guide p&eacute;dagogique pr&eacute;cisant les prolongements pr&eacute;sentiels possibles et les implications sur le choix de l&#39;outil et des activit&eacute;s privil&eacute;gi&eacute;s en distantiel. ]&nbsp;</span></p> <p>Bibliographie</p> <p>BRONCKART, Jean-Paul,&nbsp;<em>Activit&eacute; langagi&egrave;re, texte et discours, pour un interactionnisme sociodiscursif</em>, Launay, Delachaux et Niestl&eacute;, 1997.&nbsp;</p> <p>CAILLER Jacky, BORG Serge,&nbsp;<em>Actes du colloque&nbsp;Le Fran&ccedil;ais sur Objectifs Universitaires &ndash; colloque forum H&eacute;racl&egrave;s et Universit&eacute; de Perpignan Via Domitia &ndash; 10, 11 et 12 juin 2010</em>, Gerflint,&nbsp;https://gerflint.fr/Base/Monde8-T1/monde8t1.html</p> <p>CHARAUDEAU, Patrick, &laquo;&nbsp;De la comp&eacute;tence situationnelle aux comp&eacute;tences de discours&nbsp;&raquo;, dans&nbsp;<em>Actes du colloque de Louvain-la-Neuve&nbsp;:&nbsp;&nbsp;Comp&eacute;tence et didactique des langues</em>, 2000.&nbsp;http://www.patrick-charaudeau.com/De-la-competence-situationnelle.html</p> <p>DELCAMBRES&nbsp;Isabelle, LAHANIER-REUTER, &laquo;&nbsp;Les litt&eacute;racies universitaires&nbsp;: influence des disciplines et du niveau d&rsquo;&eacute;tude dans les pratiques de l&rsquo;&eacute;crit&nbsp;&raquo;, dans&nbsp;BLASER&nbsp;Christiane, POLLET&nbsp;Marie-Christine (dir.),&nbsp;<em>L&#39;appropriation des écrits universitaires</em>, Namur, Presses universitaires de Namur, p.11-42.&nbsp;&nbsp;</p> <p>GARNIER Sylvie, RINCK Fanny, SITRI Fr&eacute;d&eacute;rique, De VOGUE Sarah (dir.),&nbsp;<em>Former &agrave; l&rsquo;&eacute;crit universitaire, un terrain pour la linguistique</em>,&nbsp;&nbsp;Paris, LINX, n&deg;72, 2016.</p> <p>NISSEN Elke,&nbsp;&nbsp;<em>Formation hybride en langue, Articuler pr&eacute;sentiel et&nbsp;distanciel</em>, Paris, Didier, 2019.</p> <p>MANGIANTE Jean-Marc, PARPETTE&nbsp;Chantal,&nbsp;<em>Le fran&ccedil;ais sur objectifs universitaires</em>, Grenoble,&nbsp;Presses Universitaires de Grenoble, 2011.&nbsp;</p> <p>POLLET&nbsp;Marie-Christine, GLORIEUX Carole, Toungouz KATIA&nbsp;(2010), &laquo;&nbsp;Pour un continuum dans l&rsquo;appropriation d&rsquo;une litt&eacute;racie universitaire&nbsp;&raquo;, dans&nbsp;BLASER&nbsp;Christiane, POLLET&nbsp;Marie-Christine (dir.),&nbsp;<em>L&#39;appropriation des écrits universitaires</em>, Namur,&nbsp;Presses universitaires de Namur, 2010.&nbsp;&nbsp;</p> <p>POLLET Marie-Christine (dir.),&nbsp;<em>De la ma&icirc;trise du fran&ccedil;ais aux littéracies dans l&#39;enseignement supérieur</em>, Namur,&nbsp;Presses universitaires de Namur, 2012.&nbsp;</p> <p>PUREN Christian &laquo; Préambule &raquo;,&nbsp;Parcours de formation, d&#39;intégration et d&#39;insertion : La place de la compétence culturelle&nbsp;&raquo;, Hors-série de Savoirs et Formations&nbsp;n&deg; 3, 2013, p. 6-15</p> <p>&nbsp;</p> <p><dfgqdfbqwdfb< p=""> </dfgqdfbqwdfb<></p>