<p>Habituellement, dans un d&eacute;bat autour d&rsquo;une controverse scientifique, on permet &agrave; des opposants de d&eacute;fendre une position contradictoire. Ce type de d&eacute;bat est courant dans les activit&eacute;s scientifiques, car il permet aux chercheurs de s&rsquo;expliquer publiquement dans le plus grand respect des personnes. Sur l&rsquo;affiche d&rsquo;invitation, il &eacute;tait &eacute;crit qu&rsquo;il s&rsquo;agissait d&rsquo;une &laquo; conf&eacute;rence-d&eacute;bat &raquo;. Le titre de cette conf&eacute;rence-d&eacute;bat &laquo; Un canular pour secouer le cocotier&nbsp;: controverse autour d&rsquo;une sociologie imaginaire &raquo; comporte d&rsquo;embl&eacute;e une provocation puisqu&rsquo;est vis&eacute;e ici la &laquo; sociologie&nbsp;de&nbsp;l&rsquo;imaginaire &raquo;. Aussi, pour attirer l&rsquo;attention du public, les organisateurs de ce s&eacute;minaire &laquo; acad&eacute;mique &raquo; ont utilis&eacute; la couverture d&rsquo;un num&eacute;ro de la revue&nbsp;Les Cahiers de l&rsquo;imaginaire&nbsp;qui porte le titre &laquo;&nbsp;Le fake&nbsp;&raquo;. Disons que ce lien calcul&eacute; visait d&rsquo;embl&eacute;e &agrave; sugg&eacute;rer que la sociologie de l&rsquo;imaginaire ne pourrait &ecirc;tre que du &laquo; fake &raquo;. Que penser de promoteurs d&rsquo;un d&eacute;bat-conf&eacute;rence qui annoncent d&rsquo;embl&eacute;e leur impartialit&eacute;&nbsp;?</p>