<p><em><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">Par C&iacute;ntia Sanmartin Fernandes<b>,</b> enseignante et chercheure &agrave; l&rsquo;Universit&eacute; de l&#39;&Eacute;tat de Rio de Janeiro &amp; Micael Herschmann<b>,</b> enseignant et chercheur Universit&eacute; F&eacute;d&eacute;rale de Rio de Janeiro.</span></span></span></span></em></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">Si au cours de la premi&egrave;re d&eacute;cennie du XXIe si&egrave;cle, on a beaucoup parl&eacute; des squatteurs, des printemps, des soul&egrave;vements et, en g&eacute;n&eacute;ral, des initiatives des mouvements sociaux progressistes<a name="_ftnref1"></a><a href="#_ftn1" title=""><sup><span style="color:blue">[1]</span></sup></a>, au cours de la derni&egrave;re d&eacute;cennie, de nombreux dirigeants ont &eacute;t&eacute; surpris par la mont&eacute;e rapide des groupes conservateurs et radicaux, qui ont g&eacute;n&eacute;r&eacute; consternation et mobilisations parmi diff&eacute;rents acteurs, plusieurs d&#39;entre eux sont li&eacute;s &agrave; l&#39;univers pluriel de l&#39;art. Une bonne partie de ces r&eacute;actions et initiatives cherchaient, &agrave; travers des performances et des langages esth&eacute;tiques, &agrave; mettre en lumi&egrave;re la pr&eacute;carit&eacute; des minorit&eacute;s, du travail, des droits politiques et civils, ainsi qu&rsquo;&agrave; faire face &agrave; la x&eacute;nophobie et &agrave; l&#39;offensive r&eacute;actionnaire visant la dissidence et les minorit&eacute;s raciales, de classe et de genre.</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="background:#fdfdfd"><span arial="" style="font-family:">Dans les espaces publics, les manifestations de n&eacute;gation de l&#39;alt&eacute;rit&eacute;, les pratiques de censure et de r&eacute;pression, les agressions intenses (certaines mortelles) et les affrontements entre divers groupes sociaux &ndash; en pr&eacute;sentiel et sur Internet &ndash; sont devenues de plus en plus r&eacute;currentes dans la vie quotidienne &agrave; divers endroits de la plan&egrave;te. Dans ce sc&eacute;nario, il n&#39;est plus possible d&rsquo;affirmer que ces manifestations ne sont l&#39;action que de groupes isol&eacute;s ou qu&#39;elles ne se produisent seulement dans des r&eacute;gions marqu&eacute;es par des r&eacute;gimes moins d&eacute;mocratiques ne prot&eacute;geant pas les institutions et les droits de leur population.</span></span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">En ce sens, il convient de mettre en valeur quelques exemples de (r&eacute;)actions des acteurs les plus engag&eacute;s et sympathisants (qu&#39;ils soient politiques, artistes, leaders ou citoyens) : en 2017, par exemple, la ville universitaire de Charlottesville, dans l&#39;&Eacute;tat de Virginie (USA), a &eacute;t&eacute; la sc&egrave;ne de protestations et de manifestations n&eacute;ofascistes avec des centaines d&#39;hommes et de femmes <span style="background:#fdfdfd">munis de torches, effectuant des saluts nazis et en criant des mots d&#39;ordre contre les Noirs, les immigr&eacute;s, les homosexuels et les Juifs<a name="_ftnref2"></a><a href="#_ftn2" title=""><sup><span style="color:blue">[2]</span></sup></a>. Cette m&ecirc;me ann&eacute;e, l&#39;artiste visuel fran&ccedil;ais, connu sous le pseudonyme &laquo;&nbsp;JR&nbsp;&raquo;, installe de grands panneaux en ext&eacute;rieur montrant des images d&#39;enfants souriants pr&egrave;s de la fronti&egrave;re avec le Mexique (dans la r&eacute;gion de Tecate), initiative qui a excessivement d&eacute;plu aux membres du Gouvernement Trump et &agrave; une partie de ses &eacute;lecteurs les plus exalt&eacute;s<a name="_ftnref3"></a><a href="#_ftn3" title=""><sup><span style="color:blue">[3]</span></sup></a>. Au cours de cette p&eacute;riode, la violence polici&egrave;re contre la population noire a &eacute;galement commenc&eacute; &agrave; s&#39;intensifier aux USA. Quelques interventions violentes ont d&#39;ailleurs &eacute;t&eacute; enregistr&eacute;es &agrave; travers des images de cam&eacute;ras d&#39;appareils mobiles et de t&eacute;l&eacute;phones portables, amplifiant davantage le climat d&rsquo;agitation et d&#39;indignation. En r&eacute;ponse, des activistes et des sympathisants antiracistes ont commenc&eacute; &agrave; promouvoir d&#39;innombrables manifestations artistiques et de protestations reconnues mondialement comme faisant partie du mouvement &laquo;&nbsp;Black Lives Matter&nbsp;&raquo;<a name="_ftnref4"></a><a href="#_ftn4" title=""><sup><span style="color:blue">[4]</span></sup></a>. Parmi les principales manifestations esth&eacute;tiques et politiques, certaines ont r&eacute;uni des foules au moment le plus critique de la pand&eacute;mie de Covid-19. En Europe, des rencontres impliquant des leaders politiques d&#39;extr&ecirc;me droite ont elles aussi commenc&eacute; &agrave; hanter les gouvernements guid&eacute;s par les agendas progressistes. En 2018, &agrave; travers les m&eacute;dias, nous avons assist&eacute; avec stup&eacute;faction non seulement &agrave; un </span>&nbsp;<span style="background:white">d&eacute;fil&eacute; de n&eacute;o-nazis dans les rues de Stockholm (Su&egrave;de), mais aussi &agrave; la pr&eacute;sence de six mille militants d&#39;extr&ecirc;me droite, dont des participants de diff&eacute;rentes r&eacute;gions d&#39;Allemagne, organisant une marche dans la ville de Chemnitz&nbsp;pour exigeant des lois plus s&eacute;v&egrave;res vis-&agrave;-vis des &eacute;trangers entrant sur le territoire. Au m&ecirc;me moment, des manifestations antifascistes ont &eacute;clat&eacute; dans les rues de Rome, Londres et Paris. Adam Szymczyk, conservateur de l&#39;exposition d&#39;art parmi les plus prestigieuses du monde, la Documenta, a consacr&eacute; la quinquennale de 2017 &agrave; la question complexe et controvers&eacute;e de la migration dans un monde globalis&eacute;<a name="_ftnref5"></a><a href="#_ftn5" title=""><sup><span style="color:blue">[5]</span></sup></a>. </span>Dans son &eacute;dition de juin 2018, l&#39;organisation de la biennale de Berlin a &eacute;galement pr&eacute;sent&eacute; son titre embl&eacute;matique &laquo;<i>&nbsp;We don&rsquo;t need another hero</i>&nbsp;&raquo;, un message comme une prise de position. La commissaire d&#39;exposition sud-africaine Gabi Ngcobo est arriv&eacute;e &agrave; la conf&eacute;rence de presse en inaugurant la th&eacute;matique de l&rsquo;affrontement tr&egrave;s proche de l&#39;ensemble des probl&eacute;matiques abord&eacute;es par &Eacute;ric Alliez et Maurizio Lazzarato dans leur ouvrage <i>Guerres et capital</i> (2016), soulignant que nous vivrions dans un &laquo;&nbsp;&eacute;tat de guerre&nbsp;&raquo; constant.</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">Au Br&eacute;sil, ce qui a peut-&ecirc;tre le plus choqu&eacute; et/ou attir&eacute; l&#39;attention de certains citoyens &ndash; outre le mouvement anti-vaccination, les manifestations bolsonaristes (toujours tr&egrave;s bruyantes et intimidantes dans certains centres urbains), et les strat&eacute;gies claires de d&eacute;mant&egrave;lement des domaines de la sant&eacute;, de la culture, de l&#39;&eacute;ducation, des sciences et des technologies &ndash; &eacute;tait la g&eacute;n&eacute;ralisation des pratiques de censure et de r&eacute;pression des &laquo; expressions artivistes &raquo; cherchant &agrave; d&eacute;noncer le caract&egrave;re mortif&egrave;re des pouvoirs conservateurs du pays. L&#39;exposition &laquo;&nbsp;<i>Queermuseu &ndash; cartografias da diferen&ccedil;a na arte brasileira</i>&nbsp;&raquo; (Mus&eacute;e Queer &ndash; cartographies de la diff&eacute;rence dans l&#39;art br&eacute;silien) a &eacute;t&eacute; un jalon historique dans les pol&eacute;miques de la seconde moiti&eacute; des ann&eacute;es 2010<a name="_ftnref6"></a><a href="#_ftn6" title=""><sup><span style="color:blue">[6]</span></sup></a>. De nombreux faiseurs d&#39;opinion et publics diff&eacute;rents ont toutefois &eacute;t&eacute; sensibilis&eacute;s par d&#39;autres controverses jadis impensables. Parmi quelques exemples rapport&eacute;s sur les r&eacute;seaux sociaux et par les m&eacute;dias traditionnels, citons l&rsquo;ensemble des difficult&eacute;s bureaucratiques impos&eacute;es par l&rsquo;ANCINE (Ag&ecirc;ncia Nacional do Cinema) qui ont retard&eacute; de deux ans la sortie du long m&eacute;trage sur la gu&eacute;rilla Marighella, r&eacute;alis&eacute; par Wagner Moura et produit par le producteur O2<a name="_ftnref7"></a><a href="#_ftn7" title=""><sup><span style="color:blue">[7]</span></sup></a> &ndash; retra&ccedil;ant la vie du militant communiste br&eacute;silien Carlos Marighella [ndlr] &ndash; ; la d&eacute;termination de Marcelo Crivella (maire de Rio de Janeiro) lors de la 19e &eacute;dition de la biennale du livre de Rio &agrave; retirer les ouvrages traitant de l&rsquo;homosexualit&eacute; en envoyant<span style="background:white"> les inspecteurs du Secr&eacute;tariat du Maire examiner les stands de l&rsquo;&eacute;v&eacute;nement<a name="_ftnref8"></a><a href="#_ftn8" title=""><sup><span style="color:blue">[8]</span></sup></a> ; l&rsquo;imbroglio judiciaire impliquant la soci&eacute;t&eacute; de production de vid&eacute;os Porta dos Fundos qui avait d&rsquo;abord oppos&eacute; son veto &agrave; la premi&egrave;re de son &laquo;&nbsp;Especial Natal&nbsp;&raquo;</span> &ndash;<span style="background:white"> parodie biblique</span> [ndlr] &ndash;<span style="background:white"> sur la plateforme de streaming Netflix<a name="_ftnref9"></a><a href="#_ftn9" title=""><sup><span style="color:blue">[9]</span></sup></a> ; et par d&eacute;cision du minist&egrave;re de la Justice</span>, la troisi&egrave;me &eacute;dition du &laquo;&nbsp;Facada Fest&nbsp;&raquo; &ndash; &eacute;v&eacute;nement musical de groupes de rock et punk de Bel&eacute;m &ndash; a vu son annulation forc&eacute;e par la r&eacute;pression des forces de police locales<a name="_ftnref10"></a><a href="#_ftn10" title=""><sup><span style="color:blue">[10]</span></sup></a>. </span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><b><span arial="" style="font-family:">R&Eacute;-EXISTENCE DES LUCIOLES DANS LA VILLE</span></b></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">Au vu de ces &eacute;v&eacute;nements mentionn&eacute;s ci-dessus et de plusieurs autres qui ont occup&eacute; la sc&egrave;ne m&eacute;diatique mondiale, on pourrait se demander : comment comprendre la complexit&eacute; de ce nouveau contexte de polarisation et d&rsquo;abjection grandissantes face &agrave; <i>l&rsquo;autre</i>, non seulement au Br&eacute;sil mais en g&eacute;n&eacute;ral ? Quel a &eacute;t&eacute; le r&ocirc;le de l&#39;art dans cette nouvelle &laquo;&nbsp;ambiance&nbsp;&raquo;<a name="_ftnref11"></a><a href="#_ftn11" title=""><sup><span style="color:blue">[11]</span></sup></a> contemporaine : que ce soit dans les assemblages de langages et de performances, dans les mobilisations sociales et/ou les d&eacute;bats houleux ? Tout cela constituerait-il en quelque sorte les d&eacute;veloppements les plus palpables d&#39;une sombre articulation entre le capitalisme n&eacute;olib&eacute;ral (surtout rentier) et la mont&eacute;e des groupes d&#39;extr&ecirc;me droite dans plusieurs pays ? Dans leur ouvrage <i>&Oacute;dios pol&iacute;ticos e pol&iacute;tica do &oacute;dio: lutas, gestos e escritas do presente</i> (2019), Ana Kiffer et Gabriel Giorgi constatent que nous naviguons aujourd&rsquo;hui entre l&#39;activisme et l&#39;interpr&eacute;tation attentive des &eacute;v&eacute;nements dramatiques qui nous atteignent et nous hantent. Pour les auteurs, nous vivrions au cours de la derni&egrave;re d&eacute;cennie dans un r&eacute;gime d&rsquo;affection modul&eacute; par la haine, dans lequel la n&eacute;cropolitique vient occuper la place du soi-disant pacte social ou &laquo;&nbsp;civilisateur&nbsp;&raquo;, qui s&rsquo;est traduit par une condition dramatique de &laquo;&nbsp;pr&eacute;carisation&nbsp;&raquo;<a name="_ftnref12"></a><a href="#_ftn12" title=""><sup><span style="color:blue">[12]</span></sup></a> et dans l&rsquo;explosion de manifestations de racisme, x&eacute;nophobie, violence patriarcale, sexismes divers et classicismes enrag&eacute;s.</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">L&#39;enjeu de repenser l&#39;activisme artistique consiste &agrave; comprendre ce qui fonde la radicalit&eacute; de pratiques qui ne se pr&ecirc;tent pas &agrave; &ecirc;tre exclusivement analys&eacute;es sous le crit&egrave;re de leur dimension politique ou en tenant compte de leur nature &laquo; artistique &raquo; puisqu&#39;elles semblent aller &agrave; plusieurs reprises au-del&agrave; des conventions des deux domaines, de l&#39;Art et de la Politique<a name="_ftnref13"></a><a href="#_ftn13" title=""><sup><span style="color:blue">[13]</span></sup></a>. Les manifestations artivistes, en pointant des possibilit&eacute;s de changement social dans les processus contemporains (une radicalit&eacute; ou une puissance qui ne peut &ecirc;tre expliqu&eacute;e en termes d&#39;efficacit&eacute; institutionnelle ou d&#39;identit&eacute; logique), indiquent g&eacute;n&eacute;ralement des chevauchements et des intersections complexes entre des exp&eacute;riences politiques et esth&eacute;tiques<a name="_ftnref14"></a><a href="#_ftn14" title=""><sup><span style="color:blue">[14]</span></sup></a>. Le n&eacute;ologisme du terme &laquo; artivisme &raquo; &ndash; d&#39;ailleurs assez polys&eacute;mique &ndash; sugg&egrave;re &eacute;galement que l&#39;analyse de ces formes d&#39;action difficiles &agrave; d&eacute;finir repr&eacute;sentent un d&eacute;fi, m&ecirc;me d&#39;un point de vue lexical : ainsi l&#39;art, l&#39;activisme, l&#39;esth&eacute;tique et la politique, entre autres termes apparent&eacute;s, sont &agrave; la fois insuffisants et trop vagues pour rendre compte de ce ph&eacute;nom&egrave;ne<a name="_ftnref15"></a><a href="#_ftn15" title=""><sup><span style="color:blue">[15]</span></sup></a>.</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">Les relations entrelac&eacute;es et complexes entre militantisme, art, politique et esth&eacute;tique semblent avoir la notion de r&eacute;existence comme un &eacute;l&eacute;ment important de leur probl&eacute;matisation. La notion traditionnelle de &laquo; r&eacute;sistance &raquo; a &eacute;t&eacute; tr&egrave;s d&eacute;battue et utilis&eacute;e dans diverses analyses d&eacute;velopp&eacute;es dans divers domaines de la connaissance : de la r&eacute;sistance physique des corps &agrave; la r&eacute;sistance politique<a name="_ftnref16"></a><a href="#_ftn16" title=""><sup><span style="color:blue">[16]</span></sup></a>, ces pratiques ont notamment &eacute;t&eacute; analys&eacute;es par les chercheurs en sciences sociales<a name="_ftnref17"></a><a href="#_ftn17" title=""><sup><span style="color:blue">[17]</span></sup></a>, qui cherchent &agrave; contribuer &agrave; la compr&eacute;hension des tensions &ndash; entre mat&eacute;riaux, sujets, mouvements sociaux &ndash; mettant en lumi&egrave;re ou critiquant surtout une certaine perspective dialectique dans les usages de ce concept<a name="_ftnref18"></a><a href="#_ftn18" title=""><sup><span style="color:blue">[18]</span></sup></a>. En effet, la perspective classique de la r&eacute;sistance met l&#39;accent sur les r&eacute;ponses ou les d&eacute;n&eacute;gations plac&eacute;es face &agrave; un pouvoir oppressif ou &agrave; des mod&egrave;les pr&eacute;alablement constitu&eacute;s dans un sens plus dichotomique et binaire. Dans la perspective d&eacute;coloniale<a name="_ftnref19"></a><a href="#_ftn19" title=""><sup><span style="color:blue">[19]</span></sup></a>, l&#39;effort et l&#39;&eacute;laboration de &laquo; r&eacute;existences &raquo; &ndash; comme dirait Didi-Huberman, la &laquo; lueur des lucioles &raquo;<a name="_ftnref20"></a><a href="#_ftn20" title=""><sup><span style="color:blue">[20]</span></sup></a> dans la dissidence &ndash; des mani&egrave;res de sentir/penser, d&#39;agir et de cr&eacute;er des mani&egrave;res d&#39;exister au monde qui se constituent &agrave; travers diverses insurrections et irruptions (r&eacute;)invent&eacute;es dans le quotidien, o&ugrave; les pratiques et le militantisme artistiques sont plac&eacute;s comme un champ d&#39;exp&eacute;rimentation privil&eacute;gi&eacute;. </span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">Nous &eacute;voquons ici la notion de &laquo; (r&eacute;)existence &raquo; et nous l&#39;utilisons pr&eacute;cis&eacute;ment pour &eacute;chapper &agrave; une vision plus rigide, oppositionnelle et binaire des tensions sociales pr&eacute;sentes et pertinentes dans un contexte donn&eacute;. Dans cette perspective, nous cherchons &eacute;galement &agrave; valoriser d&#39;autres aspects pr&eacute;sents dans la dynamique de la vie sociale : caract&eacute;ris&eacute;s par la dynamique entre continuit&eacute;/discontinuit&eacute;, les articulations et n&eacute;gociations possibles avec l&#39;<i>autre</i>, ainsi que la capacit&eacute; des acteurs &agrave; se r&eacute;inventer et cr&eacute;er des fissures<a name="_ftnref21"></a><a href="#_ftn21" title=""><sup><span style="color:blue">[21]</span></sup></a> dans les structures existantes. De plus, nous avons essay&eacute; de mettre l&#39;accent sur les petites tactiques et les astuces quotidiennes de ces formes de r&eacute;existence, qui sont souvent men&eacute;es de mani&egrave;re peu organis&eacute;e, avec des &eacute;l&eacute;ments plus intuitifs, affectifs et spontan&eacute;s. Autrement dit, la notion de &laquo; (r&eacute;)existence &raquo; semble mieux rendre compte de dynamiques sociales quotidiennes larges et complexes, dans lesquelles les acteurs non seulement r&eacute;sistent, mais dirigent, occupent, n&eacute;gocient, fuient, existent, cr&eacute;ent, pers&eacute;v&egrave;rent, etc. </span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">&Eacute;videmment, nous pouvons dire que la politisation consciente de l&#39;art survient souvent en r&eacute;ponse &agrave; la perception qu&#39;il soit d&eacute;j&agrave; en quelque sorte politis&eacute;<a name="_ftnref22"></a><a href="#_ftn22" title=""><sup><span style="color:blue">[22]</span></sup></a>. Souvent, le d&eacute;sir de changement social ou de r&eacute;existence a conduit les artistes &agrave; travailler dans le domaine de l&#39;art, cherchant &agrave; s&#39;aligner sur des mouvements sociaux plus larges et/ou &agrave; rompre avec les institutions artistiques &eacute;tablies<a name="_ftnref23"></a><a href="#_ftn23" title=""><sup><span style="color:blue">[23]</span></sup></a>. Au m&ecirc;me moment, au cours de l&#39;histoire, diff&eacute;rents mouvements sociaux ont d&eacute;clench&eacute; diff&eacute;rentes expressions artistiques comme moyen de sensibiliser et de mobiliser des segments sociaux plus significatifs. Les exemples les plus palpables sont peut-&ecirc;tre ceux qui impliquent l&#39;agencement de la musique (comme les chansons de protestation qui sont devenues une sorte d&#39;hymne pendant des g&eacute;n&eacute;rations &ndash; comme <i>Blowin in the Wind</i> (de Boby Dylan) et la performance de &laquo;&nbsp;concerts meeting&nbsp;&raquo;, qui continuent de se produire &agrave; grande &eacute;chelle dans diff&eacute;rents endroits du monde), ainsi que la production audiovisuelle (comme l&#39;utilisation de masques et d&#39;&eacute;l&eacute;ments visuels issus de films et de s&eacute;ries, tels que&nbsp;: <i>V pour Vendetta</i>,<i> La Casa de Papel </i>et<i> Squid Game</i>, largement re-signifi&eacute;e dans les performances des militants actifs aujourd&#39;hui. En ce sens, des auteurs tels que Miguel Chaia (2007), Dimitrina Senova (2019) et Paolo Raposo (2015) soulignent qu&#39;il faut tenir compte du fait qu&#39;il existe une histoire extr&ecirc;mement riche et inspirante de l&#39;artivisme tout au long du XXe si&egrave;cle (y compris pour les g&eacute;n&eacute;rations &agrave; venir), qui ont fr&eacute;quemment impliqu&eacute; divers courants des soi-disant avant-gardes artistiques, tels que Dada, le surr&eacute;alisme, les situationnistes, le pop art, l&#39;art de la gu&eacute;rilla, Fluxus, le border art, parmi de nombreux autres mouvements. </span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">Cependant, le critique Charles Esche souligne qu&#39;il faut &ecirc;tre conscient et observer qu&#39;il existe aussi des diff&eacute;rences entre l&#39;artivisme qui a caract&eacute;ris&eacute; le XXe si&egrave;cle et celui d&#39;aujourd&#39;hui. Selon lui, &laquo; [&hellip;] les artistes engag&eacute;s socialement des ann&eacute;es 2010 [&hellip;] semblent moins soucieux que leurs pr&eacute;d&eacute;cesseurs de sensibiliser ou d&#39;&eacute;veiller le sens de la responsabilit&eacute; collective&nbsp;; [en m&ecirc;me temps, ils semblent &ecirc;tre] plus engag&eacute;s dans la compr&eacute;hension de la mani&egrave;re dont les mouvements existants peuvent &ecirc;tre soutenus et renforc&eacute;s par l&#39;interm&eacute;diaire de ce qui existe d&eacute;j&agrave; &raquo;<a name="_ftnref24"></a><a href="#_ftn24" title=""><sup><span style="color:blue">[24]</span></sup></a>. En ce sens, Mesquita souligne &eacute;galement que l&#39;activisme du XXIe si&egrave;cle propose une certaine recomposition d&#39;actions politiques &agrave; caract&egrave;re contestataire, articul&eacute;es autour de la formation de collectifs et de modes de participation inclusive et directe. L&#39;auteur identifie dans les processus d&#39;exp&eacute;rimentation esth&eacute;tique une posture tourn&eacute;e hors du &laquo; monde de l&#39;art &raquo;, dans laquelle la paternit&eacute; c&egrave;de la place &agrave; la production collective et les concepts issus de l&#39;univers politique &ndash; gu&eacute;rilla, tactique, strat&eacute;gie &ndash; sont devenus de plus en plus centraux dans le processus de cr&eacute;ation<a name="_ftnref25"></a><a href="#_ftn25" title=""><sup><span style="color:blue">[25]</span></sup></a>. </span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">Nous tenons &agrave; souligner que nous n&#39;avons pas cherch&eacute; ici &agrave; aborder les interminables d&eacute;bats autour de l&#39;artivisme. Ainsi, happenings et performances, typiques de l&#39;artivisme, sont de plus en plus utilis&eacute;s comme &laquo; tactiques et artifices &raquo;<a name="_ftnref26"></a><a href="#_ftn26" title=""><sup><span style="color:blue">[26]</span></sup></a> de la fabrication politique actuelle dans le cadre d&#39;un ensemble de strat&eacute;gies sensorielles et spectaculaires<a name="_ftnref27"></a><a href="#_ftn27" title=""><sup><span style="color:blue">[27]</span></sup></a>. De fait, la spectacularisation est de plus en plus trait&eacute;e comme un ingr&eacute;dient fondamental susceptible de garantir une certaine r&eacute;percussion aux diverses initiatives sociopolitiques et culturelles dissidentes<a name="_ftnref28"></a><a href="#_ftn28" title=""><sup><span style="color:blue">[28]</span></sup></a> et/ou qui constituent des expressions de &laquo; soul&egrave;vements &raquo;<a name="_ftnref29"></a><a href="#_ftn29" title=""><sup><span style="color:blue">[29]</span></sup></a> o&ugrave; le partage des &eacute;motions et des affects fusionnent dans le fait d&#39;&ecirc;tre ensemble dans les villes contemporaines.</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">Dans le contexte de cet ensemble de sujets bri&egrave;vement mentionn&eacute;s ci-dessus, nous soulignons que, ces derni&egrave;res ann&eacute;es, nous avons &eacute;tudi&eacute; certaines professions musicales f&eacute;minines dans les espaces publics de la ville de Rio de Janeiro qui ont construit des initiatives dissensuelles pertinentes. Comme nous le verrons probl&eacute;matis&eacute; ci-dessous, &agrave; plusieurs reprises, nous avons observ&eacute; dans nos recherches que ces professions ont favoris&eacute; d&rsquo;importantes manifestations artivistes dans le monde de la samba et favoris&eacute; d&rsquo;importantes resignifications dans les imaginaires de la ville. On peut dire qu&rsquo;en examinant les nombreuses dynamiques culturelles qui ont &eacute;t&eacute; produites dans la vie quotidienne de cette ville, on peut voir que les cercles de samba et les cort&egrave;ges de blocs f&eacute;minins se constituent certainement aujourd&rsquo;hui dans des espaces importants et peut-&ecirc;tre strat&eacute;giques d&rsquo;expression. Ces dynamiques concourent &agrave; la visibilit&eacute; d&rsquo;une nouvelle vague d&rsquo;activisme de genre bien que cela se produise dans un contexte plus autoritaire, comme c&rsquo;est le cas au Br&eacute;sil.</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><b><span arial="" style="font-family:">SC&Egrave;NE F&Eacute;MININE DE MUSIQUE DE RUE</span></b></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">En cette &laquo; p&eacute;riode d&rsquo;urgence &raquo; et de &laquo;&nbsp;<i>boom</i> de&nbsp;l&rsquo;artivisme&nbsp;&raquo;<a name="_ftnref30"></a><a href="#_ftn30" title=""><sup><span style="color:blue">[30]</span></sup></a>, nous avons remarqu&eacute; dans nos recherches que l&rsquo;engagement des femmes dans la samba (et le carnaval) et le premier plan qu&rsquo;elles y occupent ont augment&eacute; &agrave; tel point qu&rsquo;il est possible de parler de sc&egrave;ne musicale f&eacute;ministe locale. Cette croissance n&rsquo;&eacute;tait pas seulement due au nombre de cercles, de blocs et de f&ecirc;tes dirig&eacute;s par des femmes, mais aussi &agrave; la fa&ccedil;on dont leurs programmes de genre ont gagn&eacute; en visibilit&eacute;. En ce sens, il est de plus en plus courant dans cette sc&egrave;ne de soutenir (y compris certains segments progressistes de l&rsquo;&Eacute;tat) non seulement des manifestes qui rejettent le harc&egrave;lement et la violence &agrave; l&rsquo;&eacute;gard des femmes, mais aussi la cr&eacute;ation de programmes sociaux pour soutenir les femmes victime d&rsquo;abus. Une autre initiative ayant particuli&egrave;rement attir&eacute; notre attention dans l&#39;&eacute;tude sur le terrain est la pratique r&eacute;currente de l&rsquo;utilisation explicite du &laquo;&nbsp;corps comme m&eacute;dia&nbsp;&raquo;, conduisant de nombreuses activistes &agrave; &eacute;laborer des tatouages temporaires &ndash; avec des phrases f&eacute;ministes attestant que les femmes assument de plus en plus leur propre corps comme un &eacute;tendard<i>, </i>incorporant des mots d&rsquo;ordre qui &eacute;voquent notamment l&rsquo;exigence du respect &ndash;,&nbsp; pratiques devenues courantes dans les cercles de samba mettant en vedette des femmes, comme dans les &eacute;v&eacute;nements organis&eacute;s par le collectif <i>Samba Que Elas Querem</i>.</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="background:white"><span arial="" style="font-family:">D&#39;ailleurs, il convient de noter que les cercles organis&eacute;s que nous analysons ici &ndash; <i>Samba Que Elas Querem</i> &ndash; ont &eacute;t&eacute; initi&eacute;s d&egrave;s 2017 par des musiciennes et sont n&eacute;s selon elles d&rsquo;un d&eacute;sir de mettre en vedette le sexe f&eacute;minin dans la sc&egrave;ne de la samba carioca. Elles voient leurs cercles comme un espace de repr&eacute;sentation f&eacute;minine o&ugrave; tout le monde peut se sentir inclus, en particulier les minorit&eacute;s. Celles-ci ont gagn&eacute; en notori&eacute;t&eacute; en faisant d&rsquo;abord des parodies de chansons de samba au ton sexiste : la parodie la plus populaire est la chanson &laquo;&nbsp;Mulheres&nbsp;&raquo; (compos&eacute;e par Martinho da Vila et Toninho Geraes). D&egrave;s 2020, elles ont &eacute;galement commenc&eacute; &agrave; d&eacute;velopper leur travail au-del&agrave; du compte d&#39;auteur avec la sortie de trois singles : &laquo;&nbsp;Levanta povo&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;Menino Miguel&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;Partido inconsciente&nbsp;&raquo;. Le groupe s&rsquo;est produit dans diff&eacute;rents cercles et a donn&eacute; de multiples concerts de rue et en salle, dans des mus&eacute;es ou encore des fondations. Souvent, les repr&eacute;sentations dans des espaces hybrides (publics et priv&eacute;s) Sont li&eacute;es au besoin de construire des &laquo;&nbsp;espaces s&ucirc;rs&nbsp;&raquo; et plus prot&eacute;g&eacute;s pour les femmes et les minorit&eacute;s en g&eacute;n&eacute;ral. En ce sens, Silvia Duffrayer, l&rsquo;une des dirigeantes du collectif, explique : </span></span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="background:white"><span arial="" style="font-family:">Nous sommes tr&egrave;s attentives &agrave; tout ce qui se passe lors de nos &eacute;v&eacute;nements. On ne peut pas tol&eacute;rer que quelqu&rsquo;un soit agress&eacute; ou harcel&eacute;... Nous devons &ecirc;tre tr&egrave;s attentives &agrave; toute forme de violence [...]. Et c&rsquo;est une responsabilit&eacute; tr&egrave;s importante pour quiconque organise un &eacute;v&eacute;nement public, nous nous sentons responsables de prendre soin de tout le monde, vous voyez ? Une fois, dans un de nos cercles, une &eacute;quipe de supporters est venue et, bien s&ucirc;r, il y a eu des embrouilles et des troubles. Nous avons aussi des agents de s&eacute;curit&eacute; qui nous aident dans la rue. Nous en avons besoin [...]. Jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent, nous n&rsquo;avons jamais eu de probl&egrave;me avec la police. Tout &eacute;v&eacute;nement qui se tient dans la rue, principalement dans le centre-ville de Rio de Janeiro, doit &ecirc;tre sous contrat pour &ecirc;tre d&ucirc;ment autoris&eacute;. Tr&egrave;s rarement, nous organisons de plus petits &eacute;v&eacute;nements, de plus grande mobilit&eacute;, dans lesquels il est possible de s&rsquo;investir ponctuellement, d&rsquo;occuper la rue. Nous nous sommes d&eacute;j&agrave; produites dans un petit &eacute;v&eacute;nement avec le Slam das Minas. Elles ont un Combi sympa, qui offre plus de mobilit&eacute; pour ce type d&rsquo;occupation culturelle [...]. Il faut tenir compte du fait que, dans notre auditoire, il y ait des m&egrave;res portant des b&eacute;b&eacute;s ou des enfants en bas &acirc;ge. Ces personnes prennent part aux cercles parce qu&rsquo;elles continuent de se sentir en s&eacute;curit&eacute; avec nous<a name="_ftnref31"></a><a href="#_ftn31" title=""><b><sup><span style="color:blue">[31]</span></sup></b></a>. </span></span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">&Agrave; propos de la pertinence du travail de ce groupe musical pour le mouvement artiviste f&eacute;ministe de Rio de Janeiro, Duffrayer souligne :</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">En tant que groupe, nous f&ecirc;tons nos quatre ans en 2021. Mais avant cela, il y avait des femmes qui se rencontraient, &eacute;changeaient et voulaient occuper ces espaces dans la rue et dans le monde de la samba [...]. Les femmes se mobilisaient d&eacute;j&agrave;, m&ecirc;me si elles n&rsquo;apparaissaient pas en public sous la forme de cercles f&eacute;minins. Mo&ccedil;a Prosa et Bambas de Saia, sont des groupes qui existaient d&eacute;j&agrave; avant dans les ann&eacute;es 1990, mais qui n&rsquo;avaient pas beaucoup de visibilit&eacute; avant cette derni&egrave;re d&eacute;cennie. C&rsquo;&eacute;tait autre chose, c&rsquo;&eacute;taient d&rsquo;autres discours, o&ugrave; le racisme &eacute;tait principalement discut&eacute;. Malheureusement, le machisme &eacute;tait en arri&egrave;re-plan &agrave; l&rsquo;&eacute;poque. De nos jours, apr&egrave;s de nombreux combats, certaines choses se sont am&eacute;lior&eacute;es et nous avons conquis notre espace [...]. Nous essayons dans nos cercles de cr&eacute;er un environnement dans lequel chacun se respecte... pour cr&eacute;er un contexte avec davantage de libert&eacute; par rapport &agrave; l&rsquo;autre. Nos cercles tentent de constituer un lieu de respect de la diversit&eacute;, sans distinction de race ou de sexe [...]. J&rsquo;ai moi-m&ecirc;me d&eacute;clar&eacute; publiquement que la Samba Que Elas Querem est tr&egrave;s puissante, parce que nous sommes des femmes compl&egrave;tement diff&eacute;rentes, venant d&rsquo;endroits diff&eacute;rents et avec des histoires de vie vari&eacute;es [...]. Il faut noter qu&rsquo;il existe un mouvement tr&egrave;s actif de femmes sambistas. D&rsquo;ailleurs, le &laquo; mouvement des femmes sambistas &raquo; a pu approuver en 2021 la journ&eacute;e de la femme sambista, qui a m&ecirc;me &eacute;t&eacute; c&eacute;l&eacute;br&eacute;e le mois dernier [...]. Le fait est que la Samba que Elas Querem d&eacute;tient cette vision militante parce que nous sommes des femmes, mais nous n&#39;y sommes pas juste enferm&eacute;es. Bien s&ucirc;r, nous sommes tr&egrave;s engag&eacute;es dans la cause des femmes noires et pauvres qui r&eacute;sistent &agrave; l&rsquo;oppression du monde machiste. Cependant, nous n&rsquo;avons pas non plus perdu de vue notre concentration sur le travail po&eacute;tique et artistique. Beaucoup de danseuses de Samba d&rsquo;hier et d&rsquo;aujourd&rsquo;hui ne sont pas si f&eacute;ministes et, malgr&eacute; cela, ont fait un tr&egrave;s bon travail, cr&eacute;atif et innovant. Il est tr&egrave;s &eacute;mouvant que vous puissiez discuter et vous adresser &agrave; diff&eacute;rents publics. Je reconnais qu&rsquo;il y a beaucoup de politique dans ce que nous faisons. Cependant, nous sommes des femmes artistes avant d&rsquo;&ecirc;tre des activistes. Comme je l&rsquo;ai mentionn&eacute; plus t&ocirc;t, il y a plusieurs groupes qui se sont form&eacute;s et qui sont notre miroir. C&rsquo;est tr&egrave;s beau et cela nourrit notre travail<a name="_ftnref32"></a><a href="#_ftn32" title=""><sup><span style="color:blue">[32]</span></sup></a>. </span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">Il convient de noter qu&#39;en plus des cercles, le groupe &oelig;uvre &eacute;galement comme un collectif d&#39;artistes faisant la promotion de <i>lives</i> et de forum sur Internet abordant divers sujets, en particulier ceux li&eacute;s aux questions de genre et ethnico-raciales. De toute &eacute;vidence, ces activit&eacute;s en ligne sont devenues plus fr&eacute;quentes pendant la pand&eacute;mie du Covid-19 et ont commenc&eacute; &agrave; &ecirc;tre int&eacute;gr&eacute;es &agrave; la routine de ces activistes. </span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">En bref, on peut dire que, malgr&eacute; un contexte autoritaire et plus d&eacute;favorable au cours des cinq derni&egrave;res ann&eacute;es au Br&eacute;sil, la grande majorit&eacute; de ces femmes qui participent &agrave; ces collectifs d&#39;artivistes f&eacute;minins ont promu des manifestations de cultures de remix et ont r&eacute;invent&eacute; le monde de la samba et du carnaval de rue. On peut dire qu&#39;elles remixent avec cr&eacute;ativit&eacute; : a) les dynamiques de la ville (en cherchant &agrave; construire des &laquo; espaces s&ucirc;rs &raquo; dans l&#39;espace public, en cr&eacute;ant des manifestes) ; b) leurs corps (ce sont des corps renforc&eacute;s par des &laquo; alliances &raquo; et des intersectionnalit&eacute;s qui deviennent les &laquo; protagonistes &raquo; occupant tous les instruments, jouant avec plus de libert&eacute;, presque comme des &laquo; potentia gaudendi &raquo;<a name="_ftnref33"></a><a href="#_ftn33" title=""><sup><span style="color:blue">[33]</span></sup></a> ; et c) enfin, elles remixent fr&eacute;quemment des bribes de paroles de chansons, mettant &agrave; l&#39;ordre du jour leur agenda f&eacute;ministe (ou post-f&eacute;ministe) articul&eacute; aux questions de genre (et post-genre). </span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><b><span arial="" style="font-family:">CONSID&Eacute;RATIONS FINALES</span></b></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">Suivant le champ de la vie quotidienne comme perspective fondamentale de la ville, les sc&egrave;nes festives musicales urbaines pr&eacute;sentent et d&eacute;placent les corpor&eacute;it&eacute;s f&eacute;minines du lieu de passivit&eacute; et de soumission du lieu d&#39;action et de pr&eacute;sence dans les environnements festifs, permettant le d&eacute;placement des discours essentialistes sur le sexe, la race et le genre, constituant les relations sociales de la soci&eacute;t&eacute; br&eacute;silienne. Ce qui a &eacute;t&eacute; r&eacute;v&eacute;l&eacute; au cours des derni&egrave;res ann&eacute;es de recherche dans les rues de Rio de Janeiro, c&#39;est que les corps f&eacute;minins, non binaires, transgenres, noirs et pr&eacute;caires continuent &agrave; s&#39;allier, provoquant des changements politiques &agrave; partir de leurs performances dans les f&ecirc;tes et les cercles urbains. Cette perspective non essentialiste des corps &eacute;chappe &agrave; la logique binaire forg&eacute;e par les discours et r&eacute;cits modernes, permettant de se rapprocher de la perspective de Jean Duvignaud pour qui les f&ecirc;tes peuvent &ecirc;tre des espaces de transgression, et pas seulement la perp&eacute;tuation et la l&eacute;gitimation de r&egrave;gles, valeurs et normes sociales d&#39;une &eacute;poque. En d&#39;autres termes, les f&ecirc;tes seraient &eacute;galement v&eacute;cues comme des opportunit&eacute;s de &laquo; plein contentement &raquo; r&eacute;sultant de la r&eacute;alisation de d&eacute;sirs, de r&ecirc;ves et de plaisirs, elles permettraient donc des moments de rupture et de subversion par rapport aux sch&eacute;mas culturels &eacute;tablis. </span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">De cette fa&ccedil;on, nous comprenons l&#39;atmosph&egrave;re festive dans les rues de Rio de Janeiro &ndash; exprim&eacute;e par le corps, la danse et la musique &ndash; comme un moment temporaire de brouillage des structures de violence et d&#39;oppression, o&ugrave; des groupes historiquement pr&eacute;caires rompent temporairement avec les positions de subordination qui ont &eacute;t&eacute;/sont impos&eacute;es. Dans ces temps-espaces de f&ecirc;te, ou &laquo; hauts lieux &raquo;<a name="_ftnref34"></a><a href="#_ftn34" title=""><sup><span style="color:blue">[34]</span></sup></a>, des groupes de femmes, de noirs, de travestis, de lesbiennes, de gays, de transsexuels et de queers assument le premier r&ocirc;le &agrave; travers des performances dissidentes qui &eacute;noncent d&#39;autres mani&egrave;res d&#39;habiter et d&#39;exister, d&#39;autres &eacute;thiques et esth&eacute;tiques. Le premier plan jou&eacute; par ces corps insoumis qui occupent les espaces urbains indique la pr&eacute;sence de ce que nous appelons des &laquo; performances de dissidence &raquo;, dans lesquelles le registre de l&#39;insubordination est vu &agrave; travers l&#39;appareil sensorimoteur. C&#39;est par le corps, par la mani&egrave;re d&#39;&ecirc;tre, dans les gestes, c&#39;est-&agrave;-dire dans la performance, que les pratiques de ces groupes op&egrave;rent en dissidence. Il faut pr&eacute;ciser que la notion travaill&eacute;e ici, de &laquo; performance dissensuelle &raquo; ou &laquo; performance de dissidence &raquo;, renvoie &agrave; la reformulation philosophique propos&eacute;e par Ranci&egrave;re sur le concept de politique. </span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">En bref, l&#39;auteur pr&eacute;f&egrave;re &laquo;&nbsp;r&eacute;server le mot politique &agrave; l&#39;ensemble des activit&eacute;s qui troublent l&#39;ordre de la police en inscrivant un pr&eacute;suppos&eacute; tout &agrave; fait h&eacute;t&eacute;rog&egrave;ne. Ce pr&eacute;suppos&eacute; est l&#39;&eacute;galit&eacute; de tout &ecirc;tre parlant avec tout autre &ecirc;tre parlant. Cette &eacute;galit&eacute; [...] n&#39;est pas directement inscrite dans l&#39;ordre social. Elle ne se manifeste que par la dissidence, au sens le plus originel du terme : un trouble du sensible, une modification singuli&egrave;re du visible, du dicible, du d&eacute;nombrable &raquo;<a name="_ftnref35"></a><a href="#_ftn35" title=""><sup><span style="color:blue">[35]</span></sup></a>.</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">Cette notion nous aide &agrave; r&eacute;fl&eacute;chir &agrave; la puissance de ces corps f&eacute;minins dans ces &eacute;v&eacute;nements en &eacute;largissant et en cr&eacute;ant un &laquo; lieu des figurations f&eacute;minines &raquo;, en soulignant leurs exigences pass&eacute;es et pr&eacute;sentes et en s&#39;inscrivant dans l&rsquo;ordre du banal. Cet acte d&#39;inscription banale dans diff&eacute;rents espaces de la ville territorialise des r&ecirc;ves et des pratiques quotidiennes qui s&#39;enracinent dans un <i>humus</i> faisant germer diff&eacute;rentes identifications et partages. Ce partage et cette reconnaissance sont importants pour assurer la protection des corps qui sont en repr&eacute;sentation dans les espaces urbains. En d&#39;autres termes, l&#39;agencement collectif f&eacute;minin, tout en fournissant les conditions pour que les &laquo;&nbsp;performances de la dissidence&nbsp;&raquo;, d&eacute;pendent des artivismes pour se produire, c&rsquo;est-&agrave;-dire l&rsquo;articulation des &laquo;&nbsp;espaces de protection&nbsp;&raquo; et de &laquo;&nbsp;production&nbsp;&raquo;, d&rsquo;une interaction positive entre tous les acteurs pour que le festival d&#39;exp&eacute;rience soit faisable. Ainsi, force est de constater que la dimension politique de la revendication d&#39;occupation des espaces traverse non seulement les corps f&eacute;minins, mais aussi les politiques affectives li&eacute;es &agrave; la notion d&#39;alt&eacute;rit&eacute; de ceux qui la c&eacute;l&egrave;brent. La ville, lorsqu&#39;elle est pratiqu&eacute;e &agrave; partir de la f&ecirc;te, cr&eacute;e un autre corps, que nous pouvons nommer corps-festif associ&eacute; aux &eacute;chappatoires &agrave; l&#39;ordre, &agrave; la visc&eacute;ralit&eacute; et &agrave; la sensibilit&eacute;. </span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">En ce sens, l&#39;exp&eacute;rience de la f&ecirc;te de rue met en rapport le corps-festif avec le corps-ville, si bien que l&#39;on peut comprendre que ces corps n&eacute;gocient, entrent en conflit, s&#39;accordent et s&#39;imposent sans cesse des limites. Nous proposons ainsi de comprendre comment le corps-festif vit la ville &agrave; partir de ses conditions interactives, sociales et politiques, et &agrave; partir de l&agrave;, s&#39;exprime dans les mani&egrave;res dont il se d&eacute;place et s&#39;inscrit dans la ville, en insistant sur le programme des projets et les r&eacute;glementations urbaines<a name="_ftnref36"></a><a href="#_ftn36" title=""><sup><span style="color:blue">[36]</span></sup></a>.</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><b><span arial="" style="font-family:">BIBLIOGRAPHIE</span></b></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="background:white"><span arial="" style="font-family:">ALLIEZ &Eacute; &amp; LAZZARATO M., <i>Guerras e Capital</i><b>,</b> S&atilde;o Paulo, Ubu Editorial, 2021.</span></span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="background:white"><span arial="" style="font-family:">AZNAR ALMAZAN Y. &amp; CLAVO M. I., &laquo;&nbsp;Arte, pol&iacute;tica y activismo&nbsp;&raquo;, <i>Concinnitas</i>, Rio de Janeiro, Instituto de Artes/UERJ, ano 6, vol. 1, n. 10, 2007.</span></span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="background:white"><span arial="" style="font-family:">BRADLEY W., &laquo;&nbsp;Introdu&ccedil;&atilde;o&nbsp;&raquo;, </span></span><span arial="" style="font-family:">MESQUITA, A. <i>et al</i>. (dir.),&nbsp;<i>Arte e Ativismo,</i> S&atilde;o Paulo, MASP/Afterall, 2021.</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">BUTLER J., <i>Corpos em alian&ccedil;a e a pol&iacute;tica das ruas,</i> Rio de Janeiro, Civiliza&ccedil;&atilde;o Brasileira, 2018.</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="background:white"><span arial="" style="font-family:">CASTELLS M.,&nbsp;<i>Redes de indigna&ccedil;&atilde;o e esperan&ccedil;a, </i>S&atilde;o Paulo,<i> </i>Companhia das Letras, 2017.</span></span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">CHAIA M., &laquo;&nbsp;Artivismo&nbsp;&raquo;<b>,</b> <i>Aurora &ndash; revista de Arte, M&iacute;dia e Pol&iacute;tica,</i> S&atilde;o Paulo, PUC-SP, n. 1, 2007.</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">DE CERTEAU M., <i>A inven&ccedil;&atilde;o do cotidiano</i>, Petr&oacute;polis, Vozes, 1998.</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">DIDI-HUBERMAN G., <i>D&eacute;sirer d&eacute;sob&eacute;ir. Ce qui nous soul&egrave;ve</i>, tome I, Paris, Les &Eacute;ditions de Minuit, 2019.</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">_,</span></span><span arial="" style="font-family:"> <i><span style="background:white">Survivance des&nbsp;lucioles</span></i><span style="background:white">, Paris, &Eacute;ditions de Minuit,&nbsp;2009.</span></span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="background:white"><span arial="" style="font-family:">DI GIOVANNI J. R., <i>Artes do imposs&iacute;vel</i><b>,</b> S&atilde;o Paulo, Annablume, 2012.</span></span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="background:white"><span arial="" style="font-family:">_,&nbsp; &laquo;&nbsp;Artes de abrir espa&ccedil;o</span></span><span arial="" style="font-family:">&nbsp;&raquo;<span style="background:white">,&nbsp;<i>Cadernos de Arte e Antropologia</i>, vol. 4, n. 2, 2015&nbsp;: 13-27.</span></span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">ESCHE C., &laquo;&nbsp;Pref&aacute;cio &agrave; segunda edi&ccedil;&atilde;o&nbsp;&raquo;, MESQUITA A. <i>et al</i>. (dir.), <i>Arte e Ativismo</i>, S&atilde;o Paulo, MASP/Afterall, 2021.</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">FERNANDES C. <i>et al.</i> (dir.), <i>Artivismos Urbanos</i>, Porto Alegre, Editora Sulina, 2022.</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="background:white"><span arial="" style="font-family:">HALL S., <i>Da di&aacute;spora</i>, Belo Horizonte, Ed. UFMG, 2013.</span></span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">HARDT M. &amp; NEGRI A., <i>Bem-Estar Comum</i>, Rio de Janeiro, Record, 2016. </span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="background:white"><span arial="" style="font-family:">KIFFER A. &amp; GIORGI&nbsp; G., <i>&Oacute;dios Pol&iacute;ticos e Pol&iacute;ticas do &Oacute;dio</i>, S&atilde;o Paulo, Bazar do Tempo, 2019.</span></span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">MALDONADO-TORRES N., &laquo;&nbsp;El arte como territorio de re-existencia: uma aproximaci&oacute;n decolonial&nbsp;&raquo;,&nbsp; <i>Iberoam&eacute;rica Social</i><b>,</b><i> </i>n. 8, 2017, pp. 26-28. </span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">MBEMBE A., <i>Necropol&iacute;tica,</i> S&atilde;o Paulo, N1-Edi&ccedil;&otilde;es, 2018.</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">MESQUITA A. <i>et al</i>. (dir.), <i>Arte e Ativismo</i>, S&atilde;o Paulo, MASP/Afterall, 2021.</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">_, <i>Insurg&ecirc;ncias Po&eacute;ticas</i>, S&atilde;o Paulo, Annablume, 2011.</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">MIGNOLO W., <i>Trayectorias de re-existencia</i><b>,</b> P. P. G&oacute;mez (dir.), Bogot&aacute;, Universidad Distrital Francisco Jos&eacute; de Caldas, 2015.</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">PRECIADO P. B., <i>Testo Junkie,</i> S&atilde;o Paulo, N1-Edi&ccedil;&otilde;es, 2018.</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">RANCI&Egrave;RE J., <i><span style="background:white">O desentendimento</span></i><span style="background:white">, S&atilde;o Paulo, Ed. 34, 1996.</span></span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="background:white"><span arial="" style="font-family:">RAPOSO P., &laquo;&nbsp;Artivismo : articulando dissid&ecirc;ncias, criando insurg&ecirc;ncias&nbsp;&raquo;,&nbsp;<i>Cadernos de arte e antropologia</i>, vol. 4, n. 2, 2015, pp. 3-12.</span></span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="background:white"><span arial="" style="font-family:">SEMOVA D. J. <i>et al.</i> (dir.)&nbsp;<i>Entender el Artivismo</i><b>,</b> Oxford, Peter Lang, 2019.</span></span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="background:white"><span arial="" style="font-family:">SPIVAK, Gayatri. <i>Pode o Subalterno falar?,</i> Belo Horizonte, Ed. UFMG, 2013.</span></span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">THIBAUD J-P., <i>En qu&ecirc;te d&rsquo;ambiances, </i>Gen&egrave;ve, Metis Presses, 2015.</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="background:white"><span arial="" style="font-family:">WALSH C. (dir.)<i>. Pedagog&iacute;as decoloniales</i><b>, </b>tome 1, Quito, Ed. Abya Yala, 2013.</span></span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="background:white"><span arial="" style="font-family:">ZANELLA A. V. <i>et al.</i>,&nbsp;&laquo;&nbsp;Sobre reXist&ecirc;ncias&nbsp;&raquo;<b><i>,&nbsp;</i></b><i>Revista Psicologia Pol&iacute;tica<b>,</b></i> vol. 12, n. 24, 2012.</span></span></span></span></span></p> <div> <hr align="left" size="1" width="33%" /></div> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn1"></a><a href="#_ftnref1" title=""><sup><span arial="" style="font-family:"><span style="color:blue">[1]</span></span></sup></a><span arial="" style="font-family:"> Pour plus d&rsquo;informations sur ces mouvements qui ont marqu&eacute; la d&eacute;cennie de 2000, reportez-vous &agrave; : HARDT M. &amp; NEGRI A., <i>Empire</i>, Paris, Exils, 2016 ; CASTELLS M., <i>Communication et pouvoir, </i>Paris, Maison des Sciences de l&rsquo;Homme, 2017.</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn2"></a><a href="#_ftnref2" title=""><sup><span arial="" style="font-family:"><span style="color:blue">[2]</span></span></sup></a><span arial="" style="font-family:"> BRANDT D., &laquo;&nbsp;Supremacista branco &eacute; condenado por morte de manifestante em Charlottesville&nbsp;&raquo;, <i>Folha de S&atilde;o Paulo</i>, 07.12.2018, <a href="https://www1.folha.uol.com.br/mundo/2018/12/supremacista-branco-e-condenado-por-morte-de-manifestante-em-charlottesville-nos-eua.shtml"><span style="color:blue">en ligne</span></a>, (consult&eacute; le 16/12/2021).</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn3"></a><a href="#_ftnref3" title=""><sup><span arial="" style="font-family:"><span style="color:blue">[3]</span></span></sup></a><span arial="" style="font-family:"> REDA&Ccedil;&Atilde;O MUNDO, &laquo;&nbsp;Artista franc&ecirc;s cria instala&ccedil;&atilde;o na fronteira entre EUA e M&eacute;xico&nbsp;&raquo;, <i>O Globo</i>, 09/09/2017, <a href="https://oglobo.globo.com/mundo/artista-frances-cria-instalacao-na-fronteira-entre-eua-mexico-21804953"><span style="color:blue">en ligne</span></a>, (consult&eacute; le 02/12/2021). </span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn4"></a><a href="#_ftnref4" title=""><sup><span arial="" style="font-family:"><span style="color:blue">[4]</span></span></sup></a><span arial="" style="font-family:"> Pour plus d&#39;informations sur ce mouvement &agrave; &eacute;chelle mondiale voir <a href="http://movimento-black-lives-matter-em-ny.shtml"><span style="color:blue">en ligne</span></a>, (consult&eacute; le 15/12/2021).</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn5"></a><a href="#_ftnref5" title=""><sup><span arial="" style="font-family:"><span style="color:blue">[5]</span></span></sup></a><span arial="" style="font-family:"> <span style="background:white">La 14e Documenta s&#39;est tenue en Gr&egrave;ce pour la premi&egrave;re fois et a cr&eacute;&eacute; la pol&eacute;mique. Il suffisait d&#39;entrer dans la salle vid&eacute;o &laquo;&nbsp;Glimpse&nbsp;&raquo; de l&#39;artiste polonais Artur Żmijewski pour &ecirc;tre frapp&eacute; par des images fortes. Dans cette installation et celle d&#39;autres &oelig;uvres expos&eacute;es, le visiteur &eacute;tait interpell&eacute; par des sc&egrave;nes violentes v&eacute;cues dans les camps de r&eacute;fugi&eacute;s de Calais, Yayladagi, Dadaab ou encore &agrave; l&#39;a&eacute;roport de Berlin, qui d&eacute;peignent le quotidien difficile des immigr&eacute;s l&eacute;gaux et ill&eacute;gaux dans les rues des grandes capitales europ&eacute;ennes. Voir aussi GERMANO B., &laquo;&nbsp;Artistas e curadores se unem para combater a crise dos refugiados&nbsp;&raquo;, <i>Casa Vogue</i>, 15/02/2018, <a href="https://casavogue.globo.com/LazerCultura/Arte/noticia/2018/02/artistas-e-curadores-se-unem-para-combater-crise-dos-refugiados.html"><span style="color:blue">en ligne</span></a>, (consult&eacute; le 29/11/2021).</span></span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn6"></a><a href="#_ftnref6" title=""><sup><span arial="" style="font-family:"><span style="color:blue">[6]</span></span></sup></a><span arial="" style="font-family:"> RISTOW F, &laquo;&nbsp;Santander cancela exposi&ccedil;&atilde;o Queermuseum&nbsp;&raquo;, <i>Extra</i>, 11/09/2017,&nbsp;<a href="https://extra.globo.com/tv-e-lazer/santander-cultural-cancela-exposicao-queermuseu-cartografias-da-diferenca-na-arte-brasileira-21807796.html"><span style="color:blue">en ligne</span></a><span style="background:white">, (consult&eacute; le 21/11/2021).</span></span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn7"></a><a href="#_ftnref7" title=""><sup><span arial="" style="font-family:"><span style="color:blue">[7]</span></span></sup></a><span arial="" style="font-family:"> MIRANDA G., &laquo;&nbsp;Wagner Moura diz que h&aacute; censura no Brasil em sess&atilde;o de Marighella em Lisboa &raquo;, <i>Folha de S&atilde;o Paulo</i>, 18/11/2019, <a href="https://www1.folha.uol.com.br/ilustrada/2019/11/wagner-moura-diz-que-ha-censura-no-brasil-em-sessao-de-marighella-em-lisboa.shtml"><span style="color:blue">en ligne</span></a>, (consult&eacute; le 24/11/2021).</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn8"></a><a href="#_ftnref8" title=""><sup><span arial="" style="font-family:"><span style="color:blue">[8]</span></span></sup></a><span arial="" style="font-family:"> JUC&Aacute; B., &laquo;&nbsp;Justi&ccedil;a veta censura homof&oacute;bica de Crivella na Bienal do Livro do Rio&nbsp;&raquo;, <i>El Pa&iacute;s Brasil</i>, 06/09/2019,&nbsp;<a href="http://https:/brasil.elpais.com/brasil/2019/09/06/politica/1567794692_253126.html"><span style="color:blue">en ligne</span></a><span style="background:white">,</span> (consult&eacute; le 24/11/2021).</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn9"></a><a href="#_ftnref9" title=""><sup><span style="background:white"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:blue">[9]</span></span></span></sup></a><span style="background:white"><span arial="" style="font-family:"> GUERRA R., &laquo;&nbsp;Desembargador censura Especial de Natal do Porta dos Fundos na Netflix para acalmar &acirc;nimos&nbsp;&raquo;, <i>O Globo</i>, 09/01/2020, <a href="http://https:/oglobo.globo.com/politica/desembargador-censura-especial-de-natal-do-porta-dos-fundos-na-netflix-para-acalmar-animos-24178422"><span style="color:blue">en ligne</span></a>, (consult&eacute; le 12/11/2021). </span></span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn10"></a><a href="#_ftnref10" title=""><sup><span arial="" style="font-family:"><span style="color:blue">[10]</span></span></sup></a><span arial="" style="font-family:"> REDA&Ccedil;&Atilde;O. &laquo;&nbsp;Carlos Bolsonaro critique l&#39;&eacute;v&eacute;nement Facada Fest&nbsp;&raquo;, <i>IG &Uacute;ltimo Segundo</i>, 19/06/2019, <a href="https://ultimosegundo.ig.com.br/politica/2019-06-19/carlos-bolsonaro-critica-evento-facada-fest-pais-da-putaria-da-esquerda.html"><span style="color:blue">en ligne</span></a>, (consult&eacute; le 10/11/2021).</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn11"></a><a href="#_ftnref11" title=""><sup><span arial="" style="font-family:"><span style="color:blue">[11]</span></span></sup></a><span arial="" style="font-family:"> TIBAUD J-P., <i>En qu&ecirc;te d&rsquo;ambiances. Eprouver la ville</i>, Gen&egrave;ve, Metis Presses, 2015.</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn12"></a><a href="#_ftnref12" title=""><sup><span arial="" style="font-family:"><span style="color:blue">[12]</span></span></sup></a><span arial="" style="font-family:"> BUTLER J., <i>Corpos em alian&ccedil;a e a pol&iacute;tica das ruas,</i> Rio de Janeiro, Civiliza&ccedil;&atilde;o Brasileira, 2018.</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn13"></a><a href="#_ftnref13" title=""><sup><span arial="" style="font-family:"><span style="color:blue">[13]</span></span></sup></a><span arial="" style="font-family:"> MESQUITA A. <i>et al</i>. (DIR.), <i>Arte e Ativismo</i>, S&atilde;o Paulo, MASP/Afterall, 2021&nbsp;; <span style="background:white">DI GIOVANNI J. R., <i>Artes do imposs&iacute;vel</i><b>,</b> S&atilde;o Paulo, Annablume, 2012&nbsp;; &laquo;&nbsp;Artes de abrir espa&ccedil;o&nbsp;&raquo;,&nbsp;<i>Cadernos de Arte e Antropologia</i>, vol. 4, n. 2, 2015, pp. 13-27.</span></span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn14"></a><a href="#_ftnref14" title=""><sup><span arial="" style="font-family:"><span style="color:blue">[14]</span></span></sup></a><span arial="" style="font-family:"> <span style="background:white">AZNAR ALMAZAN Y. &amp; CLAVO M. I., &laquo;&nbsp;Arte, pol&iacute;tica y activismo&nbsp;&raquo;, <i>Concinnitas</i>, Rio de Janeiro, Instituto de Artes/UERJ, ano 6, vol. 1, n. 10, 2007.</span></span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn15"></a><a href="#_ftnref15" title=""><sup><span arial="" style="font-family:"><span style="color:blue">[15]</span></span></sup></a><span arial="" style="font-family:"> <span style="background:white">GIOVANNI J. R., <i>Artes do imposs&iacute;vel</i><b>, </b><i>op. cit.</i></span></span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn16"></a><a href="#_ftnref16" title=""><sup><span arial="" style="font-family:"><span style="color:blue">[16]</span></span></sup></a><span arial="" style="font-family:"> BUTLER J., <i>Corpos em alian&ccedil;a e a pol&iacute;tica das ruas, <span style="background:white">op. cit.</span></i></span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn17"></a><a href="#_ftnref17" title=""><sup><span arial="" style="font-family:"><span style="color:blue">[17]</span></span></sup></a><span arial="" style="font-family:"> <span style="background:white">SPIVAK G., <i>Pode o Subalterno falar?</i> Belo Horizonte, Ed. UFMG, 2013&nbsp;; HALL S., <i>Da di&aacute;spora</i>, Belo Horizonte, Ed. UFMG, 2013.</span></span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn18"></a><a href="#_ftnref18" title=""><sup><span arial="" style="font-family:"><span style="color:blue">[18]</span></span></sup></a><span arial="" style="font-family:"> <span style="background:white">ZANELLA A. V. <i>et al.</i>, &laquo;&nbsp;Sobre reXist&ecirc;ncias&nbsp;&raquo;<b>,<i>&nbsp;</i></b><i>Revista Psicologia Pol&iacute;tica</i><b>,</b> vol. 12, n. 24, 2012.</span></span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn19"></a><a href="#_ftnref19" title=""><sup><span arial="" style="font-family:"><span style="color:blue">[19]</span></span></sup></a><span arial="" style="font-family:"> MALDONADO-TORRES N., &laquo;&nbsp;El arte como territorio de re-existencia: uma aproximaci&oacute;n decolonial&nbsp;&raquo;, <i>Iberoam&eacute;rica Social</i><b>,</b><i> </i>n. 8, 2017, pp. 26-28&nbsp;; <span style="background:white">WALSH C. (dir.)<i>, Pedagog&iacute;as decoloniales</i><b>, </b>tome 1, Quito, Abya Yala, 2013&nbsp;; </span>MIGNOLO W. <i>Trayectorias de re-existencia</i><b>,</b> (org. por Pedro Pablo G&oacute;mez). Bogot&aacute;: Universidad Distrital Francisco Jos&eacute; de Caldas, 2015.</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn20"></a><a href="#_ftnref20" title=""><sup><span arial="" style="font-family:"><span style="color:blue">[20]</span></span></sup></a><span arial="" style="font-family:"> DIDI-HUBERMAN G., <i><span style="background:white">Survivance des&nbsp;lucioles</span></i><span style="background:white">, Paris, &Eacute;ditions de Minuit,&nbsp;2009.</span></span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn21"></a><a href="#_ftnref21" title=""><sup><span arial="" style="font-family:"><span style="color:blue">[21]</span></span></sup></a><span arial="" style="font-family:"> <span style="background:white">WALSH C. (dir.)<i>, Pedagog&iacute;as decoloniales</i><b>, </b><i>op. cit.</i></span></span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn22"></a><a href="#_ftnref22" title=""><sup><span arial="" style="font-family:"><span style="color:blue">[22]</span></span></sup></a><span arial="" style="font-family:"> MESQUITA A., <i>Insurg&ecirc;ncias Po&eacute;ticas</i>, S&atilde;o Paulo, Annablume, 2011.</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn23"></a><a href="#_ftnref23" title=""><sup><span arial="" style="font-family:"><span style="color:blue">[23]</span></span></sup></a><span arial="" style="font-family:"> <span style="background:white">BRADLEY W., &laquo;&nbsp;Introdu&ccedil;&atilde;o&nbsp;&raquo;, </span>MESQUITA A. (dir.), <i>Arte e Ativismo,</i> <i><span style="background:white">op. cit.</span></i></span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn24"></a><a href="#_ftnref24" title=""><sup><span arial="" style="font-family:"><span style="color:blue">[24]</span></span></sup></a><span arial="" style="font-family:"> ESCHE Ch., &laquo;&nbsp;Pref&aacute;cio &agrave; segunda edi&ccedil;&atilde;o&nbsp;&raquo;, <i>Idem.</i></span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn25"></a><a href="#_ftnref25" title=""><sup><span arial="" style="font-family:"><span style="color:blue">[25]</span></span></sup></a><span arial="" style="font-family:"> MESQUITA A., <i>Insurg&ecirc;ncias Po&eacute;ticas</i>, <i><span style="background:white">op. cit.</span></i></span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn26"></a><a href="#_ftnref26" title=""><sup><span arial="" style="font-family:"><span style="color:blue">[26]</span></span></sup></a><span arial="" style="font-family:"> DE CERTEAU M., <i>A inven&ccedil;&atilde;o do cotidiano</i>, Petr&oacute;polis, Vozes, 1998.</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn27"></a><a href="#_ftnref27" title=""><sup><span arial="" style="font-family:"><span style="color:blue">[27]</span></span></sup></a><span arial="" style="font-family:"> <span style="background:white">DI GIOVANNI J. R., &laquo;&nbsp;Artes de abrir espa&ccedil;o&nbsp;&raquo;, <i>op. cit.</i></span></span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn28"></a><a href="#_ftnref28" title=""><sup><span arial="" style="font-family:"><span style="color:blue">[28]</span></span></sup></a><span arial="" style="font-family:"> RANCI&Egrave;RE J., <i>O desentendimento</i>, S&atilde;o Paulo, Ed.&nbsp;34, 1996.</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn29"></a><a href="#_ftnref29" title=""><sup><span arial="" style="font-family:"><span style="color:blue">[29]</span></span></sup></a><span arial="" style="font-family:"> DIDI-HUBERMAN G., <i>D&eacute;sirer d&eacute;sob&eacute;ir. Ce qui nous soul&egrave;ve</i>, Paris, tome 1, Les &Eacute;ditions&nbsp;de Minuit, 2019.</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn30"></a><a href="#_ftnref30" title=""><sup><span arial="" style="font-family:"><span style="color:blue">[30]</span></span></sup></a><span arial="" style="font-family:"> FERNANDES C. <i>et al.</i> (dir.), <i>Artivismos Urbanos</i>. Porto Alegre, Editora Sulina, 2022.</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn31"></a><a href="#_ftnref31" title=""><sup><span arial="" style="font-family:"><span style="color:blue">[31]</span></span></sup></a><span arial="" style="font-family:"> Interview accord&eacute;e &agrave; notre &eacute;tude le 02/08/2021, par la musicienne Silvia Duffrayer du groupe <i>Samba que Elas Querem</i>. </span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn32"></a><a href="#_ftnref32" title=""><sup><span arial="" style="font-family:"><span style="color:blue">[32]</span></span></sup></a><span arial="" style="font-family:"> <i>Idem</i>. <span style="background:white">La Journ&eacute;e de la femme <i>sambista</i> &ndash; le 13 avril &ndash; consid&eacute;r&eacute;e comme une r&eacute;alisation du mouvement, a &eacute;t&eacute; officiellement institu&eacute;e au niveau national (en hommage &agrave; Dona Ivone, n&eacute;e &agrave; cette date), en 2021 (loi n&deg; 2517/21). Il convient de mentionner, qu&#39;unies dans le but d&#39;&eacute;largir et de consolider l&#39;espace des femmes dans la samba carioca, les artistes qui travaillent dans le Mouvement des femmes sambistas cherchent &agrave; constituer une instance importante en faveur des luttes des femmes pour l&#39;&eacute;galit&eacute; et le respect</span>. &Agrave; propos du Movimento das Mulheres Sambistas, voir <a href="https://www.facebook.com/MovimentodasMulheresSambistas/"><span style="color:blue">en ligne</span></a>. </span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn33"></a><a href="#_ftnref33" title=""><sup><span arial="" style="font-family:"><span style="color:blue">[33]</span></span></sup></a><span arial="" style="font-family:"> PRECIADO P. B., <i>Testo Junkie,</i> S&atilde;o Paulo, N1-Edi&ccedil;&otilde;es, 2018.</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn34"></a><a href="#_ftnref34" title=""><sup><span arial="" style="font-family:"><span style="color:blue">[34]</span></span></sup></a><span arial="" style="font-family:"> Form&eacute; par des lieux de repr&eacute;sentation et de communion, de reconnexion, engendrant le sens sp&eacute;cifique de chaque groupe. Des lieux o&ugrave; des sentiments de communion sont v&eacute;cus, au sens le plus religieux du terme. En d&#39;autres termes, ces lieux peuvent &ecirc;tre concrets ou symboliques. Ils peuvent &ecirc;tre configur&eacute;s aussi bien dans un temps et un espace d&eacute;finis que dans un espace virtuel ou imaginaire. Ce qu&#39;ils ont tous en commun, c&#39;est qu&#39;ils repr&eacute;sentent des espaces de f&ecirc;te. Une c&eacute;l&eacute;bration qui&nbsp;: &laquo; donne aux religieux leur dimension originelle de reconnexion ; cela peut &ecirc;tre une c&eacute;l&eacute;bration technique (Mus&eacute;e de la Villette, Vid&eacute;oth&egrave;que), culturelle (Beaubourg), ludique-&eacute;rotique (Le Palace), consum&eacute;riste (Les Halles), sportive (Parc des Princes, Roland-Garros), musicale (Bercy), religieuse (Notre-Dame), intellectuelle (le grand amphith&eacute;&acirc;tre de la Sorbonne), politique (Versailles), comm&eacute;morative (l&#39;Arche de la D&eacute;fense), etc... tels sont les espaces o&ugrave; sont c&eacute;l&eacute;br&eacute;s les myst&egrave;res. O&ugrave; nous nous reconnaissons, o&ugrave; nous nous reconnaissons, et donc o&ugrave; nous nous reconnaissons&nbsp;&raquo; (Maffesoli M., <i>Notes sur la postmodernit&eacute;. Le lieux fait lien</i>, Paris, &Eacute;ditions du F&eacute;lin, 2013, pp. 71-72).</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn35"></a><a href="#_ftnref35" title=""><sup><span arial="" style="font-family:"><span style="color:blue">[35]</span></span></sup></a><span arial="" style="font-family:"> RANCI&Egrave;RE J., <i><span style="background:white">O desentendimento</span></i><span style="background:white">, </span><i>op. cit.</i>, pp. 372-373. </span></span></span></span></p> <div> <div id="ftn36"> <p class="CxSpLast" style="border:none"><span style="line-height:normal"><span style="font-size:10.0pt"><a name="_ftn36"></a><a href="#_ftnref36" title=""><sup><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:blue">[36]</span></span></span></span></sup></a><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:"> Cette discussion fait suite aux r&eacute;flexions men&eacute;es par les chercheurs du Groupe de Recherche Communication, Art et Ville (CAC), rattach&eacute; au PPGCOM-UERJ, dont une partie est accessible dans la collection &laquo; Art, Communication et (Trans)politique : le pouvoir des femmes dans les villes &raquo; organis&eacute;e par C&iacute;ntia Sanmartin Fernandes, Jess Reia et Patricia Gomes, <a href="https://seloppgcom.fafich.ufmg.br/novo/publicacao/arte-comunicacao-e-transpolitica"><span style="color:blue">en ligne</span></a>.</span></span></span></span></span></p> </div> </div>