<p>Cet article se propose - apr&egrave;s avoir pr&eacute;sent&eacute; bri&egrave;vement l&rsquo;&eacute;thique du&nbsp;<i>care</i>, d&eacute;velopp&eacute;e par les travaux de recherche de la psychologue am&eacute;ricaine Carol Gilligan, entre autres -, de positionner la cr&eacute;ation cin&eacute;matographique du r&eacute;alisateur italien Gianni Amelio par rapport aux concepts introduits par la chercheuse. &Agrave; l&rsquo;aune de trois films, choisis dans l&rsquo;&oelig;uvre du r&eacute;alisateur, nous nous attacherons &agrave; d&eacute;montrer comment son cin&eacute;ma est habit&eacute; par une &eacute;thique que nous pouvons qualifier de&nbsp;<i>care</i>. Ainsi, apr&egrave;s avoir analys&eacute; les rapports entre les personnages (qu&rsquo;ils soient parents ou simples connaissances), mais &eacute;galement le r&ocirc;le de l&rsquo;espace naturel, nous verrons comment dans&nbsp;<i>Les Enfants vol&eacute;s</i>&nbsp;(1992),&nbsp;<i>Mon fr&egrave;re</i>&nbsp;(1998) et&nbsp;<i>Les Clefs de la maison</i>&nbsp;(2004) les protagonistes d&eacute;veloppent des &eacute;l&eacute;ments de sollicitude et de bienveillance susceptibles d&rsquo;&ecirc;tre class&eacute;s dans un comportement relevant de l&rsquo;&eacute;thique du&nbsp;<i>care</i>. Nous faisons &eacute;galement le constat que ces r&eacute;sultats peuvent &ecirc;tre &eacute;tendus &agrave; une grande partie de la production cin&eacute;matographique de Gianni Amelio.</p>